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Il est 6:02 lorsque j'entends le bruit strident du réveil. Je déteste vraiment ce son, il me met toujours de mauvaise humeur. De plus, aujourd'hui encore j'ai du mal à sortir du lit à cause d'une nuit agitée mais je devrai avoir l'habitude, c'est comme ça depuis cinq ans. 

Je baille en retirant la couette et sors lentement du lit en direction de la salle de bain prendre une douche froide histoire de bien me réveiller à cause des calmants pris la veille. Les hurlements de ma mère me font sortir de mes pensées, je soupire en la rejoignant dans la cuisine.

_ Tu veux du thé à quoi? Me demande-t-elle en faisant chauffer l'eau. 

_ Pomme-Cannelle.

Toutes nos conversations matinal commencent encore et toujours par le choix du thé que je vais prendre, malgré que ça soit le même depuis notre déménagement à Seattle. On ne se dit jamais bonjour, pas depuis ma sortie du centre comme si ce mot où la moindre politesse pouvait lui écorcher.

_ Un ou deux sucres?

_  À ton avis? Je prends encore et toujours la même chose.

Son regard insistant, dans l'attente d'une réponse me fait  lever les yeux.

_ Un.

_ Tu commences à 8 heures? Me demande t-elle en versant l'eau bouillante dans ma tasse.

_ Comme toujours.

_ Et tu finis ?

_ Comme tous les jeudis, à 4 heures.  

_ Ton sac est fait?

J'étouffe un grognement en jouant avec la cuillère sans faire attention à ce qu'elle raconte. 

_ Tu comptes traîner avant de rentrer?

_ Mon thé est trop chaud, je vais aller m'habiller le temps qu'il refroidisse.

Je change rapidement de sujet, ma mère connaît déjà toutes les réponses mais ne cesse de me les poser tous les matins. Comme si elle est obligée de me faire la conversation pour que je garde  un minimum de lien social. C'est ce que lui disait le docteur Hapkins: le lien social est fondamentale pour votre fille, parler lui pour qu'elle s'ouvre aux autres.   Tout le contraire du professeur Morrison qui lui était totalement contre pour que j'ai un lien social: Votre fille est très renfermée sur elle-même et risque de se comporter de façon violente si une personne l'attaque indirectement, vous savez les filles se critiquent beaucoup entre-elles...

Je rentre rapidement dans ma chambre et enfile les premiers vêtements qui me tombent sous la main c'est-à-dire, un jean et t-shirt blanc.

_ Cassie ! Dépêches toi!

_ J'arrive.

Je met un gilet gris que tante Suzanne m'a envoyé pour mon anniversaire  et attache rapidement mes cheveux décoiffés en haute queue-de-cheval. J'entends ces hurlements une seconde fois ce qui me fait descendre rapidement.

_ Tu as les yeux très rouges ça ne va pas?

Je me dirige vers le miroir et regarde mes yeux très irrités avec de jolis cernes. Je me force à me regarder dans le miroir, je déteste me voir, je déteste ce que je suis devenu. Une blonde un peu trop grande aux cheveux très longs mais jamais coiffés, les yeux vert qui ont virés au rouge sang, des jambes tellement fines qu'on pourrait penser que je suis anorexique ou une droguée à cause de cette fichue irritation. Ce n'est tellement pas joli, je ne suis pas jolie et je m'en fiche.


_ Cassie!

_ Oui c'est bon j'y vais!

J'avale rapidement mon thé et sors de l'appartement.

Fire (en pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant