Chut [Nathaniel]

26

C'était enfin les vacances d'automne. J'étais étalée dans le lit de Castiel et observai le soleil se lever par la fenêtre. Le rouquin dormait toujours à côté de moi. Il fallait dire qu'on s'était couché tard hier soir. On avait fait une petite soirée avec son groupe et, on s'était plutôt bien amusé.

Alors que je me rendormais lentement grâce aux rayons qui chatouillaient ma peau, je sentis deux petites pattes s'appuyer sur mon dos. Ten s'allongea de tout son long sur moi et commença à ronronner. J'adorai l'entendre. J'étirai mes jambes et émis un petit gémissement de bien-être avant de m'assoupir à nouveau.

Une délicieuse odeur de pain grillé me réveilla pour de bon cette fois-ci. Tandis que je papillonnais des yeux face à la luminosité, une masse vint s'asseoir sur le lit à mes côtés.

- Et voici un petit déjeuner au lit pour la belle au bois dormant. murmura Castiel en posant le plateau sur la table de chevet.

Je grommelai mes remerciements en m'asseyant face à lui.

- Bien dormi ? me demanda-t-il en attrapant un bol de céréales.

- Oui, très bien et toi ? répondis-je toujours à moitié endormie.

Il me fit un pouce en l'air en guise de réponse, car sa bouche était remplie de nourriture. Je souris bêtement et attrapai mes tartines. Durant tout le reste du petit déjeuner, aucun de nous deux ne parla. On profitait seulement du soleil et du ciel bleu que l'on voyait à la fenêtre. Pourquoi les choses les plus simples paraissaient si merveilleuses en compagnie de Castiel ? J'étais rarement de mauvaise humeur à ses côtés. Tout allait toujours bien. C'était génial.

- Au fait, t'as raté un appel ce matin.

- Hm, okay, merci. dis-je en sortant de mes pensées.

J'attrapai alors mon téléphone qui se trouvait parterre et déverrouillai mon écran. L'appels était de Sam, c'est vrai que je ne lui avais pas parlé depuis un moment maintenant. Je ne trouvais jamais le temps ni l'occasion. J'étais un peu partie comme une voleuse. Les adieux n'étaient pas mon truc.

J'étais mal à l'aise à l'idée de le rappeler. Et honnêtement, même si c'était une personne géniale, avec qui j'avais adoré passer du temps et partager un moment de ma vie, il ne me manquait pas tant que ça. Pas autant que Castiel avait pu me manquer au Canada.

Est-ce que vouloir l'ignorer et ne jamais le rappeler faisait de moi une mauvaise personne ? Je crois bien. Je ne faisais que recréer le même scénario une fois de plus.

- Cas' ?

- Hmm ?

- Tu m'en as voulu de ne jamais vraiment t'avoir appelé ou avoir pris de tes nouvelles quand j'étais au Canada ?

Je reposais mon téléphone au sol tout en posant cette question. Je n'osais pas le regarder dans les yeux, j'avais un peu peur de sa réponse.