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Après avoir chuchoté ces mots dans le creux de mon oreille, Nathaniel s'éloigna légèrement mais son visage resta tout de même beaucoup trop près du mien pour que mon cœur ne s'emballe pas. Était-ce vraiment lui ? Je ne pus m'empêcher de douter. Je voulais parler mais en étais incapable. J'étais sous le choc et complètement sous son charme pour être honnête. Il avait tellement changé, sa beauté s'était métamorphosée. Elle était encore plus puissante et je ne pensais pas que cela pouvait être possible. Il se mit à sourire de toutes ses dents et pencha la tête sur le côté. Ses yeux parcouraient chaque centimètre de mon visage, se délectant de chacun de mes traits. J'étais mal à l'aise et incapable de réfléchir. Je voulais l'embrasser. J'étais indéniablement attirée par lui. Je savais que c'était mal, que je ne devrais pas, mais je ne pouvais pas me retenir. J'étais beaucoup trop alcoolisée.

Je posai alors mes lèvres sur les siennes. Un frisson parcouru l'entièreté de mon corps. Je me laissai fondre contre lui, mes hanches contre les siennes. Je posai mes mains sur son torse et agrippai son haut, enroulant mes doigts dans le tissu.

Il ne fut pas surpris de mon baiser. Il y répondait même avec plaisir. Une de ses mains fermement posées sur ma taille et l'autre sur ma joue, je me sentais alors partir. Le contact de nos langues qui se mêlaient entre elles, nos souffles irréguliers, la douceur de ses lèvres, et ses doigts longeant mon corps me rendaient folle. Il me rendait folle. Il embrassait mille fois mieux qu'avant. Je pouvais sentir mon cœur s'accélérait dans ma poitrine. J'étais déraisonnable sous la force de sa poigne et j'avais terriblement envie de me téléporter dans une pièce vide et silencieuse. Juste avec lui. J'avais envie de découvrir son corps à nouveau, laisser mes doigts le parcourir. On s'éloigna légèrement de la piste, toujours collé l'un à l'autre. J'étais incapable de mettre fin à la danse endiablée que nos langues jouaient. Mais Nathaniel le fit pour moi, et mes yeux se perdirent dans les siens. Il prit ma main dans la sienne et m'amena dans une arrière-salle du bar. Une fois la porte fermée, il me colla contre celle-ci et plongea son nez dans mon cou. Des millions de frissons remontèrent le long de mon échine et je ne pus m'empêcher de lâcher un soupire d'aise. Voulait-il vraiment coucher avec moi, et ici ? Un peu confuse de la tournure des choses, je pris enfin la parole.


- On est où ? murmurai-je les yeux fermés.

- Je vois qu'on a finalement retrouvé l'usage sa langue, enfin plutôt de la parole. Car ta langue semble plutôt bien fonctionner. ricana-t-il. C'est une salle de stockage, ne t'en fais pas, je connais le patron, il ne dira rien. Il ne saura même pas qu'on est passé par là.


Je le sentis sourire contre ma peau avant de reprendre son activité dans mon cou. Il mordilla légèrement ma chair tout en déboutonnant le col de mon haut. Ses mains glissèrent délicatement le long de mon corps pour atterrir sur me hanches. Il les agrippa avec force et m'intima à coller mon bassin contre le sien. Je le sentais me désirer. Tout doucement, il descendit ses baisers sur la naissance de ma poitrine puis, tout en me prévenant, il attrapa la base de mon chemisier pour le retirer, ce qui l'obligea à se détacher de moi. Durant quelques secondes, il ne fit rien d'autre que me fixer. Il me dévorait du regard. Je ne savais pas comment réagir. C'était mon ex. Je ne l'avais pas vu durant quatre longues années. On ne s'était pas quitté en étant meilleurs amis. C'était la première fois que je le revoyais depuis mon départ pour le Canada. Et j'allais sérieusement coucher avec lui. Qu'est-ce qui ne tournait pas rond chez moi ? J'avais réellement une tare. Avant que je ne me pose plus de questions, il se jeta sur ma bouche. Ses mains se baladaient tout juste sous la couture de ma jupe. Je sentais ses doigts commencer à remonter légèrement vers mes fesses.

Chut [Nathaniel]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant