Chapitre 30

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Kaiten se foçait à se regarder dans le miroir. Elle portait un kimono furidoe blanc, avec des petites sandales blanches, une ceinture blanche brodée de motifs de vagues et, dans le dos, sur le nœud en tambour, d' un Phoenix d'argent dont le corps formait un cercle et qui tenait une branche pourvue de trois fleures de prunier dans son bec. De ses trois fleurs, à l'une il manquait déjà des pétales, la deuxième était parfaite et la dernière, encore en bouton.

Une tenue immaculée toute en symboles... Par le chois de son habit, elle assumait sa jeunesse, par sa couleur, elle affirmait sa purtée et pat l'argent à sa ceinture, elle revendiquait sa richesse. Les vagues étaient symbole de puissance et de continuité "je suis forte, la lignée n'est pas brisée". Le Phoenix  étincelant montrait le chemin "suivez-moi". Les fleures de prunier remplaçait le cerisier du bushido, le code des samouraïs qui était représenté par le sakura. Une critique de la caste rival, mais plus que ça, la reprise de ses valeurs. Ainsi les trois fleures disaient "je ne fane pas, je disparaîtrait avant d'être corrompue par le temps ","je suis parfaite"," tout cela ne fait que commencer ".

La seule touche de couleur de sa tenue était une dague en laque rouge coincée dans sa ceinture, rappel sanglant de comment elle s'était hissée à cette place.

Son visage était entièrement fardé de blanc, ses lèvres et le coin de ses yeux, écarlates. Sa coiffure était agrémentée des ornements en argent les plus fins et son chignon élaboré laissait échapper ses cheveux trop longs qui étaient attachés par un nœud chinois en fil d'or blanc.

Tout était prêt, tout était parfait, alors... Pourquoi avait-elle aussi peur ? Elle fit rouler son collier de petites perles entre ses doigts, celui que lui avait offert son oncle il y avait si longtemps. Cela l'aidait à  se calmer dans ce lieu étranger. Après tout, c'était elle qui avait insisté pour être intronisée au temple. Là où ses parents s'étaient mariés, où tous ses ancêtres avaient été nommés chefs dans des tenues noires et sobres. Or la jeune fille qu'elle voyait dans le miroir se détachait en blanc et rouge dans la pièce sombre. Une usurpatrice, une traîtresse au regard froid qui se vautrait dans le luxe... Elle n'était pas belle mais au moins, son air impassible était celui d'une souveraine à qui rien l'on ne refuse. Son esprit glissa vers les marches les plus sombres de sa pensée alors que les yeux blancs du reflet semblaient se moquer d'elle.

- Tu ne ressemble à personne de notre famille, même pas à mère, murmura Roko, comme pour lui-même, le regard triste. 

Elle ne l'avait pas entendu rentrer :

- Tu vas donc pouvoir prouver que je suis un kitsune qui à pris la place de ta petite sœur à la naissance...

Elle vit son air interloqué dans le miroir, les lèvres du reflet se retroussèrent en un sourire de louve :

- Tu ne vas tout de même pas croire ça idiot, fit-elle avec un air rassurant en lui faisant face.

- Je... Ton... C'est bientôt votre tour... Aoihoshi Hyuga...

Son nouveau non, son nom de chef...

- Tu peux continuer à m'appeller Kaiten. Il baissa les yeux. Elle n'aurait pas dû plaisanter avec sa "nature démoniaque".

Elle glissa sa main sur la joue de son frère, le forçant doucement à la regarder dans les yeux :

- Tu me déteste. 

- Je te hais, lui répondit-il. 

Étrangement, cela fit du bien à Kaiten, un peu de normalité en ce jour si exceptionnel...

~●~

La jeune chef pris place sur le dais qui lui était destiné, prenant soin de ne manquer à aucune règle de bienséance en déployant ses manches immences de chaque côté d'elle, les ailles du Phoenix. Agenouillée sur l'estrade, devant l'hôtel, elle se présentait comme l'élue des dieux. Une marche plus bas, un vieillard tremblent appuyé sur sa canne affirmait que Kaiten avait été choisie comme chef avec l'accord de son frère, dans le calme et la concorde, pour son intelligence et sa bonté et suivant les volontés de ses défins parents. Le vieux délégué du conseil des anciens n'était autre que le grand oncle  de shiro-hime, qui avait tenté d'écarter ses petits neveux et nièce du pouvoir dans les semaine passée. Et dans la salle personne n'était dupe...

La jeune dame, toujours agenouillé face aux plus grands dignitaires de son clan, regardait au loin, au dessus d'eux, aussi loin que pouvait la porter son regard, pour échapper à l'ignoble sensation d'indignité qui l'oppressait. Contrairement à ce que devaient croire la plèbe, elle n'était pas chef car elle était la plus forte mais parce qu'elle avait passé la semaine à négocier, à accepter les pots-de-vin et à en donner. Pour être sûre de ne pas essuyer de tentative de renversement, elle avait charmé, menacé, séduit, soudoyé et s'était immergée dans le système corrompu et dans la petite société mesquine et fermée des riches et des puissants du clan. Tout cela la degoûtait...

Elle qui était si assurée, elle en était arrivée à douter de son droit."Je suis mieux qu'eux", se disait-elle. "C'est le même pouvoir corrompu qui dirige le Japon","je suis mieux que les samouraïs, que l'empereur","je suis une manifestation de ce pouvoir".

Son vieil oncle termina son éloge et elle se leva avec grâce et souplesse :

- Je jure devant vous de trahir, de mentir et de sourire autant de fois qu'il le faudra pour le bien de ce clan, déclara-t-elle.

Puis elle fit volte-face dans un tourbillon de tissu et de cheveux blancs, tournant le dos à l'assistance qui l'acclamait.

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Arc 3 : un nouveau chef... terminé 

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Bonjour, bonsoir, 

je suis de retour ! Je me rend compte de combien écrire m'avait manqué... Donc je suis très motivée ! Mettez un maximum de vote et le prochain chapitre sortira plus vite (ça commence à devenir intéressant)!

J'espère que vous avez aimé ce passage. A plus tard, c'est vous qui déterminez le temps que vous aurez à attendre !

Kaiten HiugaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant