Chapitre 5

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Kaiten s'assit sous le auvent, à sa place préférée. Elle pris une longue inspiration, puis une autre, savourant les dernières brises du printemps avant l'arrivée de l'été qu'elle détestait. Elle aimait le froid, haïssait la chaleur. Elle activa son byakugan. 

Elle voyait tout, en noir,en gris, en blanc. Le moindre mouvement, les feuilles frémissante dans le vent, le lézard qui se prelassait au soleil, pourtant vigilant, sa nourrice qui rengeait sa chambre derrière elle. Lentement, elle s'immerga dans l'abstraction. Elle commença par supprimer des petites choses, le lézard, puis la nourrice, les feuilles et leurs arbres, sa demeure pour terminer par des pants entiers de paysage, le ciel, la terre dépouillée de ses choses. Et à mesure qu'elle donnait son congé à toute la création, même aux îles, aux continents au loin, elle s'enfonçait dans les ténèbres. 

Enfin tout était noir. Le song restait à la lisière de sa conscience, comme les odeurs, comme le goût dans sa bouche et comme toutes les sensations de son corps. Tout n'était qu'obscurité la plus totale, abysses sans fond, néant comme le monde avant le monde, avant les dieux. 

Elle était calme, apaisée, rassurée. Comme si ce rien était son élément. 

Mais après quelques temps, comme si ses yeux s'habituaient à l'ombre originelle, comme on s'habitu à l'obscurité après avoir soufflée la lampe, quelques formes se déssinèrent dans la pénombre. Des voiles diaphane qui volaient paresseusement ou de simples petites boules de lumière, toutes de tailles différentes mais aucune ne dépassait le genou de Kaiten qui avait alors dix ans. Tous ces petits riens, si proches, si loin, sur la terre, dans la mer, jamais dans le ciel ou du moins pas au delà les des nuages. Car elle avait l'impression d'une menace dans cette immensité au dessus d'elle, que si elle regardait, on la verrait. Elle préférait la Lune au Soleil mais, pour une raison qu'elle ignorait, elle détestait les deux astres. Enfin, à chaque fois qu'elle regardait ces petits êtres de lumière, il y avait rapidement foule de ces choses autour d'elle. 

C'était un jour comme un autre, les lumières allées et venait, sans bute apparent. Elles s'approchait d'elle, mais soudain quelque chose attira leur attention, elles partirent, s'enfuirent alors que l'obscurité s'éclairait. Un autre être s'approchait, lentement, sûrement, si gros, si lumineux qu'il aneantissait l'ombre. L'atmosphère était lourde, un orage en devenir.

Cette chose approchait toujours, une goutte de sueur froide coula de la tempe de Kaiten, peur, terreure de son corps alors que son esprit s'exaltait. Cette créature, elle la voiyait clairement, en trais blancs sur le blanc de sa lumière, son aura, sa puissance qui faisait trembler l'air. Une chose imposante, une figure de démon. Elle le regardait, ses yeux calmes, grand ouverts, son sourire carnassier, comme un prédateur. La puissance de cet être coulait sur sa peau, l'inondant de certitude, la rendant invinsible. Son cœur battait trop vite, ses mains tremblaient, elle passa sa langue sur ses lèvres. 

La chose passe la main sur son horrible visage. Le masque tomba, un homme, pas un humain, des traits fins, une immenses crinière noir. Il la regarde avec curiosité. Kaiten n'a plus peur, elle tend la main pour le toucher, le retenir :

- Va ramasser des herbes médicinales, chenille, dit Roko avec dédain, en balançant un panier en bambou sur ses genoux. 

Elle le regarda avec de grands yeux, sa voix détestable l'avait ramené si brutalement à la réalité, dans la pénombre qui précède un orage. Elle tourna vivement la tête, regardant le plan sombre. Il était parti...

- Je suis sûre que c'est à toi que l'on a demandé ça. Cesse de te décharger sur elle ! s'énervait Shira, prenant encore la défense de sa sœur qui ne savait pas trop comment elle était arrivée là.

- Je suis le futur chef de ce clan. J'ai autre chose à faire que la basse besogne, se défendit-il.

- Nous avons des larbins pour ça !

- Certes, mais il faudrait tout de même qu'elle ai servi à quelque chose de sa courte vie, dit-il en souriant, content de son effet. 

Shira semblait à deux doigts de répondre, ou plutôt de lui coller une claque, mais elle se ravisa :

- Viens, Kaiten, fit-elle en lui prenant la main. 

Mais Kaiten n'écoutait rien, trop concentrée sur ce qu'elle venait de voir...

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Bonjour, bonsoir.

Désolé pour ce chapitre un peu court, mais c'est voulu, pour le style, pour la suite.

Dites moi en commentaire qui est l'homme que Kaiten a vu selon vous ( Kitsuchiwa, interdit en commentaires publics).

Je tiens également à signaler que si Kaiten fait abstraction d'îles c'est qu'elle voit le Japon tout entier à l'instar du continent le plus proche, l'Asie. 


Kaiten HiugaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant