𝕷𝖊𝖘 𝕰𝖓𝖋𝖆𝖓𝖙𝖘 𝕯𝖚 𝕮𝖎𝖊𝖑. [TOME 2]

Embuscade [1/2].

Ellipse de deux jours.

PDV LUCY

     Je suis devant le tableau des missions, recherchant une qui pourrait être un peu difficile.

Moi : ah voilà ce qu'il me fallait... Et ce qu'on doit faire à tout prix.

     Je prends l'affiche, et me tourne vers Igneel.

Moi : Igneel, on doit se dépêcher. Des ombres attaquent la ville de Reinys.

Igneel : ils ont commencé à ce que je vois.

     Je hoche brièvement la tête, et m'approche de Mira.

Moi : s'il te plaît Mira. Tu pourrais garder Astéria et Hikari pendant notre absence?

Mira : oui, pas de problème. Je prendrai bien soin de mon neveu et de ma nièce.

     Je souris, et fais signe à Igneel qu'on peut y aller.

     Mais avant de partir, j'embrasse mes anges.

     Nous nous dirigeons vers la gare, malgré les plaintes incessantes de mon dragon de feu.

Moi : Igneel, arrête de te plaindre.

Igneel : je déteste les moyens de transport. Comment veux-tu que je ne plaigne pas?

Moi : tu pourras dormir le temps qu'on arrive...

Igneel : peut-être, mais ça ne m'empêche pas de trouver que ces engins sont des créations démoniaques.

      Je pouffe de rire suite à ce qu'il vient de dire.

Moi : tu n'es vraiment pas croyable.

     Après avoir acheter les tickets de train, nous montons dans ce dernier.

     Le train ayant commencé sa route, Igneel ne se gêne absolument pas pour poser sa tête sur mes cuisses.

     Par réflexe, je commence à lui caresser les cheveux.

Moi : ça va? Tu vas t'en sortir?

     Je lui pose toujours cette question quand nous voyageons. C'est un deuxième réflexe. Je déteste le voir mal en point.

Igneel : oui. Ne t'en fais pas. Merci.

     Je pose doucement ma tête sur la vitre de la fenêtre à ma gauche en fermant les yeux.

Moi : j'ai un mauvais pressentiment.

     Heureusement, Igneel est déjà plongé dans un de ces sommeils. Il se serait inquiété sinon.

Ellipse du voyage.

     Nous descendons du train au plus grand bonheur de mon conjoint.

Igneel : enfin sorti de cette machine mortelle.

     Je pose ma main sur ma bouche pour étouffer le rire que je peine à retenir.

Igneel : c'est ça. Moque toi.

Moi : ce n'est pas digne d'un roi de se plaindre pour si peu. Si?

Igneel : ici, je ne suis que le mage de Creatures Hunter. Oublions un peu notre titre quand on est à Earthland.

Moi : d'accord... Mais n'empêche.

     Il lève les yeux au ciel alors que mon rire s'accentue.

     Nous nous dirigeons ensuite vers l'hôtel de ville de Reinys.

     Arrivés, nous nous avançons vers la réceptionniste.

Moi : bonjour! Nous voudrions une chambre pour deux, s'il vous plaît.

     Elle me regarde avec un léger sourire, avant de lorgner sur... Mon mari!

     Juste pour lui faire comprendre qu'il est déjà à moi, je prends les deux mains d'Igneel et les pose sur mes hanches. Celui-ci, ayant sûrement compris, dépose sa tête sur mon épaule en enfouissant son nez dans le creux de mon cou.

     Je regarde la femme en face de moi l'air de dire : il est à moi.

Moi : madame, pouvez-vous nous donner nos clés? Mon époux et moi sommes très fatigués.

     Elle me lance un regard noir alors que je souris innocemment.

La réceptionniste : tenez. Chambre 153.

     Je lui réponds avec une voix faussement enjouée :

Moi : merci.

     Je me retourne, faisant ainsi quitter Igneel de mon épaule, et prends la main de mon conjoint pour nous diriger vers les marches.

Moi : tu as vu le regard qu'elle te lançait?

Igneel : oui. J'ai très bien compris ton jeu, et heureusement. Je ne la supportais pas.

Moi : c'est sur que la prochaine fois, je vais lui régler son compte à cette... À cette saute-aux-prunes.

     J'ouvre la porte de la chambre qui en passant est très grande, avec un lit deux places, des fauteuils et une table basse qui soutient un pot de fleur, près de la fenêtre, une moquette rouge sous le lit, et des tables de nuit de chaque côté de ce dernier, qui ont au dessus d'elles, des lampes de chevet. J'entre, laissant à Igneel le soin de fermer la porte.

     Je me jette, mécontente, sur le lit avec rage.

Igneel : tu es jalouse?

     Je relève la tête.

Moi : comment ne pas lorsqu'une autre regarde celui qu'on aime, et avec qui on s'est lié pour la vie!

     J'enfonce à nouveau ma tête dans le matelas drapé.

     Je vais la tuer!

     Je sens un poids sur mon dos, et un souffle sur ma nuque restée à découvert.

Igneel : là, on dirait que c'est toi qui es prise par les effets de la saison des dragons. J'adore quand tu es jalouse.

     Un baiser sur ma nuque me fait agréablement frissonner.

Moi : qu'est-ce que tu fais?

     Pas de réponse.

     Un nouveau baiser me fait à nouveau frissonner, augmentant ma température corporelle.

     Pas que je suis gênée... Enfin si. Mais, on ne peut pas se permettre cela maintenant. Il faut qu'on aille voir le commanditaire de la mission, et...

Moi : Igneel, arrête. J'arrive plus à réfléchir correctement.

     Je me retourne tant bien que mal et le regarde... Enfin, plutôt ses yeux qui expriment un profond désir.

     Je suis pire qu'un coquelicot maintenant.

     Je pose mes mains sur son torse, et le repousse doucement.

Moi : il-il faut qu'on y aille. Il y a... Une mission à effectuer. Et puis... J'ai un mauvais pressentiment. Je ne sais pas ce qui va se passer, mais on ne peut se permettre de faire ça maintenant... Dans un hôtel surtout... Je préfère être chez moi. Je me sentirais plus à l'aise.

     Il lâche un soupire avant de se laisse tomber sur le côté.

Igneel : allons-y... Avant que je ne change d'avis.

     Je me relève, le rouge aux joues, ne me souvenant même plus de comment on en est arrivé là.

Moi : c'est moi, ou la saison des dragon te change là?

Igneel : tu connais déjà la réponse.

     Je vais prendre ça pour un oui.

     Il se relève à son tour, et nous sortons.