Anbus sous haute tension (itasaku)

6. La deuxième phase

Le hangar ressemblait à une salle d'examen. Des chaises étaient disposées en rangées le long du mur face à l'unique porte de l'endroit. Des chaises en bois qui se faisaient face et tout le reste dans les teintes éternellement grises qui semblaient être la signature de l'Anbu.

Sakura Haruno adorait les examens, c'était un domaine où elle excellait mais elle se doutait bien qu'il ne s'agissait pas d'un sinon Itachi ne lui aurait pas explicitement dit que la suite de la formation serait encore plus difficile. De plus il n'y avait pas de tables ce qui laissait supposer que ce serait plus un interrogatoire qu'un examen. Pourtant, encore une fois, Sakura doutait de cette supposition. Elle doutait tout simplement que les capitaines de l'Anbu aient encore quelque chose à apprendre sur elle –ils avaient bien évidemment mené une enquête préalable et elle ne leur apprendrait rien de plus sinon la couleur des sous-vêtements qu'elle portait aujourd'hui. Et encore, ils auraient pu être capable par on ne sait quel moyen de le savoir. Ce qui était quelque peu flippant, voir complètement.

La jeune femme avait bénéficié d'une journée de convalescence et avait pris soin de profiter de cette journée de repos même si son cerveau n'avait pas coopéré. Elle s'était inquiétée. Comment s'étaient passés les combats pour Naruto et Sasuke ? S'étaient-ils évanouis également, par manque de chakra ? Elle en doutait. Leur chakra était quasiment inépuisable. Alors quoi ? Itachi avait-il également scellé leur chakra ?

Finalement, Sakura n'avait eu aucune réponse car aucuns de ses amis ne s'étaient présentés à son chevet. Oh, elle savait que ce n'était pas qu'ils n'en avaient pas envie mais plutôt qu'ils n'en avaient pas le droit ou qu'ils étaient eux-mêmes alités. Elle avait fini par dormir en attendant la fin de sa convalescence pour obtenir les réponses à ses questions.

Elle n'en avait obtenu aucune.

Un des capitaines de l'Anbu était venu la réveiller, accompagné d'une infirmière qui avait débranché tous les fils d'alimentation qui la reliait au matériel médical, puis il lui avait demandé de s'habiller et de se rendre dans le hangar. Elle avait obéit, bien trop contente de quitter l'hôpital de fortune caché au sein de l'Anbu. Voilà qu'elle se réjouissait de choses aussi spéciales maintenant.

Puis elle était arrivée au hangar. Et elle n'avait obtenu aucunes réponses supplémentaires. Sasuke et Naruto étaient là, à quelques mètres d'elle, alignés tout comme elle l'était parmi les nouvelles recrues. Ils lui avaient fait un signe de tête et elle pouvait aisément lire la contrariété dans les yeux de Sasuke. Nul doute que son chakra avait également été scellé. Pour ce qui était de Naruto, il semblait... Content. Le gentil idiot qui sourit. Naruto.

Sakura n'avait pris que peu de temps pour inspecter ses camarades, plus inquiète par l'épreuve qui les attendait. Non, ce n'était pas une épreuve physique. En toute logique cette phase-là, ils venaient de la réussir. Alors de quelle épreuve s'agissait-il ? Combat mental ? Interrogatoire ? Résistance au genjutsu ?

Oh dieu, non !

Bien sûr. Il y aurait du genjutsu. Tous les Anbus qui leur faisaient face étaient des Uchiwas alors que l'Anbu comprenait d'autres membres qui ne faisaient pas partie du clan. Ainsi, les nouvelles recrues gouteraient au sharingan sans pouvoir s'en dépêtrer étant donné qu'elles étaient privées de leur propre chakra. Génial. De la torture gratuite.

Un homme s'avança devant eux et toutes les nouvelles recrues reconnurent Itachi. Il n'avait pas son masque. Et le sharingan était activé. Il était diaboliquement beau dans sa tenue noire similaire à la veille et à tous les autres jours.

« Vous avez fait preuve d'abnégation durant la première phase. » Avait-il dit froidement, se tenant droit devant, fier comme l'homme important qu'il était. « Je ne vous féliciterai pas, c'est la moindre des choses. Les Anbus que vous avez en face de vous ont tous déjà réussi ce test et personne ne les a félicité. Vous ne devez attendre aucune reconnaissance. » Proclamait-il avec éloquence. « La seconde phase sera plus difficile, plus contraignante et déterminante. Vous pouvez abandonner à tout moment. Il vous suffira de le dire... à la fin du processus. »