20. A la vôtre

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Ils étaient heureux. Ils étaient persuadés que personne ne viendrait jamais entacher un bonheur si parfait. Dites-leur qu'une guerre se profilait et ils riraient aux éclats, ils étaient maintenant les protecteurs de Konoha, l'élite –quelle guerre pourrait bien leur faire peur ?

Enfin c'est ce que pensait le trio de l'équipe sept après avoir bu de tous leur saoul toutes les boissons qu'il était possible de boire en un minimum de temps. Ils étaient rentrés en chantant, Sakura sur les épaules de Sasuke et Naruto faisant des roues pour imiter de façon moqueuse les fantaisies de son ami Lee. Il avait juré être capable de rentrer jusqu'à l'Anbu en faisant des roues avant de vomir à mi-chemin provoquant l'hilarité de ses amis.

Les trois amis avaient pensé leur arrivée discrète mais ils n'avaient pas conscience du boucan infernal qu'ils faisaient d'autant plus en essayant d'être silencieux. Oh, il n'était pas difficile de réveiller Itachi, il ne dormait pas. Impossible.

Au final, Sasuke, Naruto et Sakura avaient fini par rejoindre le dortoir sans grande difficultés et s'étaient endormis immédiatement après s'être glissés dans les draps, profitant des connaissances médicales de la jeune femme pour drainer le trop plein d'alcool dans leur sang pour paraitre frais et innocents à leur réveil.

Shisui était venu les réveiller beaucoup trop tôt à leur gout, se faisant une joie de parler fort pour leur faire regretter leurs écarts de la veille et réveiller chez eux un mal de crâne qui le ravissait. L'homme était en fait, un brin sadique.

Il leur avait fait faire le tour de l'Anbu aux côtés d'Obito en leur dévoilant ce qui serait leurs nouveaux appartements. Les trois amis avaient été ravis, ne se doutant pas un seul instant que l'Anbu avait en son sein des endroits aussi confortables mis à disposition pour ses membres.

Naruto râla car il trouva son appartement plus petit que celui de Sasuke tandis que Sakura hocha la tête en découvrant le sien. C'était une sorte de loft plus qu'un appartement basique, il paraissait évident que les lieux étaient prévus pour une personne célibataire car ils n'offraient pas vraiment d'intimité. L'entrée donnait directement sur un séjour avec une minuscule cuisine puis un rideau ouvert laissait apercevoir un coin nuit baigné de lumière. Derrière le lit à droite il y avait une porte qui donnait à la salle de bain. L'appartement n'avait rien d'originale, il était confortable, pratique et complètement aseptisé. Le seul charme qu'il avait était d'être sous les toits et d'ainsi profiter d'une hauteur sous plafond magnifique qui offrait la vue sur les poutres de la charpente impressionante de la bâtisse.

Sakura n'arrivait pas totalement à se réjouir de sa nouvelle demeure. La joie de la réussite était encore présente mais elle ne pouvait pas juste mettre un mouchoir sur ce qu'il s'était passé avec le président de l'Anbu et maintenant qu'elle allait vivre ici à temps plein, elle se demandait ce qu'il adviendrait. Elle avait conscience qu'elle ne pourrait pas l'éviter éternellement et ne le souhaitait pas, pour autant pensait-il la même chose ? Son absence lors de la visite était significative pour la jeune femme.

Ce fut en fin d'après-midi, au moment où les deux capitaines de l'Anbu escortaient leurs nouveaux membres vers le bureau d'Itachi que Sakura comprit qu'il ne pourrait pas la fuir plus longtemps. Elle était, quelque part au fond d'elle, contente de pouvoir se confronter à lui et même s'il ne lui adresserait sûrement pas la parole elle serait en capacité de décrypter sur son visage s'il faisait d'elle son ennemie –ce qui serait en fait tout à fait ridicule.

Sakura regretta son empressement quand le bureau d'Itachi s'ouvrit sur une scène apocalyptique. Le bureau qu'elle avait connu n'existait plus. Le sol, les murs, le plafond étaient clairement endommagés sans parler du mobilier qui avait connu un véritable massacre. Il n'y avait plus rien d'entier exceptées les fenêtres qui ne présentaient miraculeusement aucunes fissures. La guerre avait fait rage, qui aurait pu oser s'en prendre à un homme aussi influent qu'Itachi ? Qui d'autre qu'Itachi lui-même ?

Anbus sous haute tension (itasaku)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant