33. Ce n'est pas ta faute

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Je ne pouvais pas attendre une semaine avant de publier ce chapitre, déjà parce que j'adore écrire mais aussi et surtout parce que je ne pouvais rester sur le dernier chapitre et sur l'incompréhension qu'il a suscité. 

Au delà d'écrire cette histoire, j'aime faire passer des messages et des émotions en mettant en lumière des réalités des fois pas si évidentes. Dans le chapitre précèdent, il s'agit bien d'un viol. Pas celui que l'on voit dans les films, ni celui dont on entend parler où la femme se fait physiquement violenter. Il s'agit d'un viol prémédité, qui touche à la psychologie de la victime. C'est de la manipulation et ce n'est pas moins difficile à surmonter qu'un viol comme on l'entend car cela en est un tout autant. 

Je sais qu'il y a une grande majorité de jeunes filles et de femmes dans mes lecteurs alors je voulais vous en parler, parce que je trouve ça important et que peut-être qu'un jour vous pourriez y être confronté même si j'espère que non. Un viol a de multiples casquettes mais il portera toujours le même nom et non, ce ne sera jamais de votre faute.

J'arrête de vous embêter et vous souhaite une bonne lecture! :) 

*


« Tu crois que Mikoto va l'accueillir les bras ouverts ? »

Shisui Uchiwa, perché sur les branches d'un arbre centenaire se questionnait sur le devenir du patriarche Uchiwa qui avait fauté au dernier repas de famille. Certes le dérapage datait d'il y a quatre jours mais si Fugaku était impulsif, Mikoto était rancunière.

Nul doute que le patriarche s'accommoderait du canapé pour ses prochaines nuits.

« Honnêtement, j'espère que non. » Répondit Itachi, un brin rancunier à l'image de sa mère.

« T'en veux encore à ton père ? Non mais sérieux, il a plus de raisons de t'en vouloir ! »

« Il n'a pas à utiliser le contrôle nerveux contre moi en dehors d'un sérieux manquement à mes fonctions. »

« Sauf si tu t'apprêtes à baiser l'objet de ta mission dans la cuisine de ton père. »

« Ce n'est marqué nulle part. »

« Tu m'as pas contredit. T'allais vraiment la baiser ? »

Itachi ne prit pas la peine de répondre, mettre de l'huile sur le feu n'était pas nécessaire. C'était une question rhétorique, Shisui connaissait parfaitement la réponse et ne l'oublierait pas de sitôt pour rappeler à son ami cette incartade à chaque fois qu'il en aurait l'occasion. C'est-à-dire à chaque fois qu'il le verrait. Tous les jours.

« Je croyais qu'on ne devait pas mélanger personnel et professionnel. » Le taquina le capitaine, à deux doigts de dépasser les limites. D'ailleurs le regard froid de son supérieur lui rappela que les limites n'étaient pas si loin.

« C'est toi qui me dit ça ? Et Izumi ? »

Encore une fois, Shisui avait perdu une occasion de se taire. A l'époque il avait été le premier à oublier que la femme qu'il aimait était aussi sa coéquipière et cela ne le dérangeait pas de la draguer ouvertement alors qu'Itachi s'arrachait les cheveux devant un spectacle aussi désastreux. Si la gêne avait eu un nom, elle se serait appelée Shisui.

« Mais c'est parce que moi je ne fais jamais les choses comme il faut ! Mais toi ! Toi t'es un modèle pour nous tous, t'es toujours parfait ! Je ne m'attendais pas à retrouver Sakura sur le plan de travail de la cuisine de tes parents. »

Anbus sous haute tension (itasaku)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant