Anbus sous haute tension (itasaku)

37. S'il te plait

Et un chapitre surprise ! Encore 😏

🔞🔞

Comme c'est lundi et qu'un début de semaine c'est rude, la scène de sexe c'est cadeau 😂

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Trois semaines. Cela faisait trois longues semaines que l'incident dans l'appartement d'Itachi Uchiwa avait eu lieu et, heureusement, Kurama n'avait pas refait surface depuis. C'était un problème en moins, mais il y en avait tant d'autres...

A commencer par le comportement problématique du président de l'Anbu qui laissait la folie le gagner en devenant l'insupportable protecteur d'une jeune femme qui n'en demandait pas tant. Vraiment pas tant.

Assise sur le canapé en velours noir de l'appartement de l'homme, Sakura comptait la poussière qui volait après que Shisui ait épousseté un coussin. Elle s'ennuyait. Comment faire autrement quand vos journées ressemblent à un conte pour enfant ?

La princesse, la tour et le kidnapping. Tout y était. Elle attendait le prince. Oui mais voilà, problème technique ; le prince était aussi son ravisseur et il était debout devant la baie vitrée, immobile. Et surtout, il ne comptait visiblement pas la libérer.

Baigné par le soleil, Itachi ressemblait à une apparition. Il se tenait debout, la posture fière et le regard sombre, dominant le monde par sa confiance et son autorité alors qu'en réalité, il n'était qu'un homme abattu. Il jouait avec les apparences, il jouait un rôle. Celui qu'on lui avait attribué.

Que se passerait il si l'homme de pouvoir qu'il était avouait avoir peur ? S'il pleurait ?

La hiérarchie s'écroulerait. Il y aura plus de violence, de crimes et de viols. Les villageois n'auraient plus peur. Personne n'a peur d'un homme qui a peur.

Alors Itachi ne pouvait pas le dire, ni le montrer. Il devait protéger le village, il était né pour ça. Il devait protéger la fille.

Car c'était la seule chose qui le rassurait un tant soit peu. Qu'elle soit à côté, dans son champ de vision. Qu'elle ne bouge pas, qu'elle ne bronche pas et qu'elle reste là, à côté de lui.

De temps en temps il la regardait et de suite, son regard devenait encore plus sombre. Il ne faisait pas exprès, c'était sa carapace à lui. Il avait peur pour elle. Il avait peur d'avoir peur. Et son visage angélique bordé de rose ne l'aidait pas. Bien qu'elle soit loin d'être un ange, le destin qui avait été choisi pour elle était abject. Elle ne le méritait pas.

Personne ne le méritait.

Cela faisait trois semaines que les choses étaient ainsi, qu'elle n'avait plus aucune liberté. Un moindre mouvement de sa part provoquait la colère de son supérieur et par colère, entendez haine, car Itachi n'arrivait plus à faire la différence entre la haine et l'amour.

Chaque déplacement demandait une autorisation, que ce soit pour aller aux toilettes ou se servir un verre d'eau. Prendre une douche ? Porte ouverte. Faire des courses ? Shisui irait. Voir ses amis ? Intolérable.

Oh, elle avait bien essayé de se rebeller mais sans succès, Itachi était inflexible. Et violent. Il disait agir pour sa sécurité et lui demandait de coopérer en agissant dans le plus grand des silences. Alors si Sakura ne voulait pas finir sans vie sur le canapé du salon du président de l'Anbu, il fallait qu'elle obéisse. Qu'elle se taise, qu'elle accepte. Qu'elle pleure en silence.

A côté de ce spectacle navrant, Shisui ne savait plus où se mettre. Il était hors de question pour lui d'abandonner le navire en laissant ses deux amis dans cet état, seuls dans l'appartement.