9| bouquet

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                          Le lendemain, je me réveille grâce à la lumière du soleil qui inonde ma chambre. Je ne me souviens plus très bien comment j'ai atterri dans mon lit, mais je me rappelle avoir donné des couvertures à tout le monde avant qu'ils aillent dormir. Je me redresse, je suis à moitié nue, je ne porte pas de haut, juste ma culotte. Je remonte la couette immédiatement dû aux frissons de froid qui m'envahissent, pourtant je vais devoir me lever à un moment où à un autre. En prenant mon courage à deux main, j'attrape un pull et l'enfile dos à la fenêtre. J'enfile un short en coton et attache mes cheveux en queue de cheval, avant de me diriger dans la cuisine. La maison est silencieuse, personne ne semble être encore levé, je me fais couler un cappuccino et attrape mon portable. Un sourire prend place sur mon visage quand j'ai la satisfaction de voir que c'est Bastian qui a cédé en premier pour envoyer le premier message.

"J'ai passé une super soirée, j'espère que tu es bien rentrée chez toi -B"

J'attrape ma tasse et m'installe dans mon ancienne salle de danse, je m'affale dans un pouf et pose un plaid sur mes genoux. Pendant plus d'une heure, je traîne sur les réseaux sociaux à regarder les édits des nombreux fans de mes collègues mais également des miens. Je reçois un message de Estelle, me demandant de la retrouver chez elle pour essayer ma robe de demoiselle d'honneur. Je lui réponds que je passerai en début d'après-midi, étant donné que je dois aller voir mes parents. Un bruit dans le jardin attire mon attention. Isaac est torse nu, en train de toucher mes pivoines. Aussitôt je me redresse et ouvre ma baie vitrée.

- Mais qu'est-ce que tu fais ?! je m'écrie en arrivant juste à côté de lui. Il se retourne au moment où j'allais lui taper sur l'épaule et je suis surprise de voir que ce dernier est plus imposant que ce que je pensais.

- Pourquoi tu cries de bon matin sorcière ? demande-t-il agacé.

- Et toi, pourquoi tu touches à mes fleurs ? mes yeux le regarde de haut en bas sans le vouloir, juste par curiosité. J'entends un ricanement moqueur et lorsque je relève mon regard, je retombe enfin sur son visage et il a un rictus qui ne me dit rien qui vaille.

- Je te fais de l'effet apparemment, dit-il fièrement tandis que je lève les yeux au ciel.

- N'importe quoi ! Tu es imbu de toi-même, tiens encore un point commun chez les Gryffondors.

Je me retourne vivement et pendant un instant je titube; mes oreilles sifflent comme des bouilloires sur le feu. Je me sens faible, et rapidement, je tombe en arrière. J'arrive à discerner par ma vision trouble le visage d'Isaac. Je ne sens pas tout de suite ses mains autour de moi, mais lorsque c'est le cas, je m'empresse de m'éloigner de lui. Je souffle afin de reprendre contenance, il ne dit rien, il me laisse faire mes exercices de respiration et mon mental faire le travail. Quand la crise est passée, je rouvre les yeux et ce que je vois ne me plais pas du tout. Il me lance un regard horrifié que tous les autres, qui m'ont touché avant lui, m'ont lancé. Je me relève et m'enfuis en direction de la cuisine.

Il m'a vue. Il m'a vue dans un de ces moments. Personne, pas même les personnes les plus proches de moi ne m'avaient vus comme ça. En plus d'avoir vu ma putain de cicatrice, merde. Qu'est-ce qu'il m'a prit de mettre un short alors que j'ai du monde chez moi.

- Laurel, m'appelle Isaac dans mon dos. Je ne réponds pas, je ne veux pas répondre.

- Laurel ! reprend-t-il m'attrapant le poignet si violemment qu'il me rapproche de lui vivement en même temps.

- Tu me fais mal ! je réplique en tentant de me défaire de sa poigne.

- Je ne suis pas du genre à me mêler de ce qui ne me regarde pas mais là tu es mal en point, dit-il d'un ton sec. Mais si ça met en péril le boulot...

Accorde moi cette danseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant