16| danse nostalgique

17 4 2
                                    

                        Les mains de Bastian sont d'abord hésitantes avant de m'attirer complètement contre lui jusqu'à me soulever pour que je puisse passer mes jambes autour de son bassin. Mes lèvres sont avides des siennes. Timidement, nos langues se rencontrent et mes mains qui étaient, jusqu'à présent, dans sa nuque descendent vers ses omoplates pour le sentir encore plus près de moi. Nous nous arrêtons dans notre baiser pour nous regarder et sourire, je n'ose pas bouger mes mains, tandis qu'il laisse les siennes glisser le long de mon corps, elles passent sur le bas de mon dos, puis mes fesses pour finir en dessous de mes cuisses.

- Je suis désolée, je me suis peut-être emportée, m'excusé-je en sentant le rouge me monter aux joues.

- Pitié ne t'excuse pas, je n'attendais qu'un signe de ta part pour t'embrasser, assure-t-il en me gratifiant de son sourire ravageur.

Il me repose à terre et continue de me regarder de ses yeux azurs, mon téléphone nous coupe dans notre moment. Je décroche et la voix d'Elvire me fait savoir qu'elle n'a pas l'air ravie du tout.

- Mais où est-ce que tu es Laurel ! On commence le tournage dans une demi-heure !

- Oh merde. J'arrive.

Illico presto, j'envoie mon téléphone valser sur le canapé et cours dans ma chambre pour m'habiller d'un jean et d'un pull en laine car je sens que la température de dehors va m'abattre plus rapidement que prévu, surtout après avoir passé un moment aussi chaud avec Bastian. J'en rougis encore, je crois. Finalement, ma tenue ressemble tout de même à quelque chose et j'attrape une paire de baskets pour me ruer en bas et sous le regard de Bastian.

- Je suis vraiment désolée, je suis en retard, je dois y aller maintenant si je veux être à l'heure. Tu peux rester à la maison le temps de terminer ton café évidemment, envoie moi juste un message pour...

- Laurel, rit-il, calme toi. Je vais rester pour ranger tout ce qu'on a sorti et puis j'irais entamer ma journée de boulot et quand tu auras terminé la tienne, envoie moi un message je viendrais te rendre tes clés. Son ton posé et calme me rassure; je sens ses mains venir encadrer mon visage et sans que je m'y attende, il soulève mon visage et abaisse le sien pour m'embrasser tendrement.

- T'es le meilleur, affirmé-je quand ses lèvres décollent des miennes. Je lui pique un dernier baiser et me rue dans ma voiture pour arriver au lieu de tournage.

Lorsque j'arrive devant mon post, Amber est déjà là prête à me maquiller.

- C'était moins une, rit cette dernière en voyant mon air angoissé. Ne vous en faîtes pas Laurel, vous êtes à l'heure, me rassure-t-elle en commençant à m'appliquer du concealer.

- Merci Amber, tu es si gentille et agréable de bon matin.

- Je renvoie juste l'énergie que vous m'envoyez; atteste-t-elle en changeant de produit et de pinceau pour l'appliquer sur mon visage, je lui souris et la laisse se concentrer.

Lorsqu'elle a terminé, je change de chaise et c'est une autre jeune femme qui s'occupe de ma coiffure. Le temps qu'elle me coiffe, je ferme les yeux pour apprécier le mouvement de la brosse contre mon crâne jusqu'aux longueurs de mes cheveux. Je les ouvre de nouveau pour avoir connaissance de l'évolution des choses, sauf que je ne m'attendais pas à voir Isaac dans le reflet du miroir. Aujourd'hui, il porte une chemise blanche avec un pantalon vintage. Ses boucles noires sont plus définies que la veille et elles retombent sur son front; contrairement aux derniers jours, il affiche un sourire que je peine à décrypter. Je me demande pourquoi j'ai le droit à ce genre d'expression. Et il reste là... À m'observer...

Dès l'instant où j'ai le droit de me redresser, il a disparu. Je me dirige vers la costumière qui me tend un cintre sur lequel se trouve un haut vert et un pantalon noir évasé. Je m'éclipse pour les enfiler et ressors prête. Je me dirige vers Elvire qui est déjà prête et porte un ensemble bleu marine comprenant principalement une veste et un pantalon assortis, une chemise blanche et quelques bijoux dorés qui lui siéent à merveille.

Accorde moi cette danseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant