Chapitre 25: L'heure De Vérité

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J'essuie le sang qu'il reste sur mes mains, la résine de cannabis incrusté dans mes ongles à force de rouler et les gouttes de sueur sur mon front. Putain j'ai tué quelqu'un encore une fois, mon deuxième meurtre et tout sa pour quoi ? Dix mille euros qu'il devait à mon frère, mon frère... Quand est ce que tu reviens pour me remettre dans le droit chemin ? Mon frère quand est ce que tu reviens juste pour que je puisse voir dans tes yeux, ta bienveillance. Je me plais à jouer le bandit, j'ai pas eu peur ce soir. J'ai tué cet homme de sang froid, des coups de couteau puis une balle dans la tête. Quel mec je deviens ?

Mon réveil sonne comme d'habitude mais cette nuit j'ai pas dormi, j'occupé mon poste de bandit. Je prends une douche, je m'habille et je prépare Souad. Farima se prépare en même temps que nous, elle me prend à part dans la cuisine.

Farima : Tu peux appelé l'avocat de Fares ?
Moi: Pourquoi ?
Farima : Je vais demandé la garde de Souad, comme sa on sera tranquille mais c'est urgent il nous reste trois jours.
Moi: Vas-y je fais sa dans l'heure, mais on a pas de travail.
Farima: On va lui dire que je me suis marié, que mon mari a un bon emploi et qu'il peut subvenir à nos besoins.

Je la regarde avec un grand sourire, elle a carrément raison ! Je bouge en cour, je dépose la petite au passage et J'appelle l'avocat sur son numéro privé. Je lui explique la situation, il est déjà au courant et me dit qu'il passera nous voir demain directement pour en discuter. Je suis comme absent de mon corps pendant les cours, vers 14h je reçois le message qui scelle ma vie. C'est confirmé Sarah est enceinte elle vient de m'envoyer une photo de l'échographie avec son nom dessus. J'ai limite les yeux qui me piquent, je la croyais à moitié mais la je suis fixé. Je vais être papa putain.

Ma vie elle est limite gâchée, j'ai chaud un peu. Je mets ma tête dans mes bras, j'ai du mal à respirer putain.

Adama : Sa va pas gros ?
Moi: Faut je sorte frère, wallah faut je sorte.
Adama: Saphir il se sent mal je peux l'accompagner à l'infirmerie s'il vous plaît.
Prof: Oui allez y.

Je me lève en prenant mon sac et je sors de la classe. Faut que je rentre l'annoncé à ma soeur, elle va me tué putain.

Moi: Vas-y gros je rentre
Adama: Frère si t'as des soucis dis le moi je t'aide.
Moi: Merci kho mais sa va.

Je le tshek et je pars du lycée direction chez moi. Quand j'y arrive, y a ma soeur a la maison avec sa meilleure amie, Sihame.

Moi: Farima faut je te parle stp.
Farima: Tu peux le dire devant Sihame, fais lui confiance.

Je les regarde toutes les deux, Sihame je la connais depuis des années c'est une fille bien wallah. Elle est mariée depuis peu, elle travaille et elle a le hijeb.

Moi: Je... Je vais être papa...

Je garde la tête baissée parce que j'ai trop honte, assumer le regard de ma soeur sa sera comme une lame. Je m'assois par terre à côté d'elles et je les laisse me prendre dans leurs bras les deux en même temps.

Farima: Sa va aller petit frère tu sais que je suis là pour toi, t'es pas tout seul.
Sihame: L'essentiel c'est que tassume Saphir et on le sait que t'en ai capable.
Moi: Mais je suis encore qu'un putain de gosse qui pense qu'à l'argent, j'ai perdu tous mes repères. Je suis instable comment vous vous voulez que j'assume ?
Sihame: Comment ? Écoute Saphir t'as eu les klewis hechek de mettre la fille enceinte donc tu vas les avoir pour assumer.

Je garde la tête dans le cou de ma soeur, j'ai la gorge sèche et les yeux qui me piquent. Je me retiens de pas pleuré, putain dans ma tête tout se mélange. Je ferme les yeux, je revois mes partis de play avec Fares, sa conversation avec Nasser pour pas que je fasse du biz, le soir où ma soeur m'apprend son viol. Mon premier meurtre, mon premier joint, ma première fois hechek, même mon entrée au lycée. On dirait je vais mourir, j'entends Souad me réveillée le matin et j'ouvre les yeux. Je lève la tête avec un petit sourire et je les regarde.

Appel moi Saphir.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant