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Le reste du week-end est passé lentement. N'ayant pas trouvé grand-chose à faire, j'en ai profité pour réviser les premiers cours du second semestre.

Comme si tu allais rater tes partiels

Je vais prendre cela comme un compliment. Je ne suis pas non plus très douée, mais c'est vrai que je m'en sors toujours pas mal. Peut-être de la chance, après tout. Posée sur mon bureau depuis maintenant deux heures, j'hésite désormais entre continuer mes révisions ou reprendre mon plan.

C'est bien beau la réflexion, mais c'est de l'action qu'on attend.

Argh. Comme si cela ne suffisait pas, il faut maintenant que mes pensées m'envahissent. Je fixe quelques secondes les feuilles étalées devant moi, puis décide de les ranger dans le porte-documents. Après tout, j'ai passé le week-end à réviser, cela devrait suffire pour le moment, du moins, je l'espère. Les partiels approchent à grand pas et je ne peux m'empêcher d'y penser. Il faut que j'obtienne ma licence, je le dois. Je sais que j'en suis capable, mais on ne sait jamais ce qui peut arriver. La feuille accrochée au mur me fait soudainement de l'oeil et je me mets à la fixer intensément. Oser tout.

Quelle idée.

Je repense alors à ce que ma soeur m'avait dit quelques jours auparavant, et analyse chacun des mots qu'elle a prononcés.

Ne plus douter des choses. Les faire et les dire. Ecouter ses envies. Ne plus se laisser freiner par ses peurs.

Mais de quoi ai-je véritablement envie déjà ? Je laisse mes pensées divaguer, et me perds dans cette autre dimension où rien ne semble pouvoir m'atteindre. Je m'imagine alors contre lui, assise dans l'herbe fraîche d'une prairie. Mon coeur est apaisé, mes peurs aussi, et je brûle d'amour pour lui. Il dépose un baiser protecteur sur ma joue et me chuchote quelques mots à l'oreille avant de m'inviter à poser ma tête contre son épaule. On pourrait y rester des heures. Je lui rappelle alors combien je suis reconnaissante d'avoir croiser son chemin, combien je tiens à lui et à quel point il m'a sauvé la vie. Il me répond que s'il y a bien une personne qui a sauvé la vie de l'autre c'est moi, et qu'il ne compte pas me laisser filer. Un sourire se dessine sur mon visage et une larme coule, je donnerai alors tout pour qu'on soit heureux. Pourtant la réalité me rattrape lorsque mon téléphone sonne, mais c'est avec une grande surprise que mon interlocuteur me rappelle que le rêve n'est pas si lointain.

- Bonjour Ayden, réponds-je le sourire aux lèvres.

- Ai-je donc le droit à une nouvelle Ambre ? dit-il surpris.

Je crois bien, oui.

- Pourquoi m'appelles-tu ?

- Dis-moi, est-ce que tu te sens prête pour la première partie de ton plan ?

Alors là, je ne saurais te dire. Mon coeur commence à s'emballer et moi je prie pour qu'il se calme. Je respire profondément et me rappelle de mon plan. Je dois le faire, pour moi. Même si je n'ai toujours pas compris ce que cela pourrait m'apporter. Stupéfaite, je ne me suis même pas rendue compte que ma bouche était grande ouverte depuis plusieurs secondes déjà.

- Tu es là ? ajoute-il.

- Oh, oui. Pardon, je... A quoi penses-tu ?

Il hésite mais reprend rapidement.

- Je sais que tu n'es jamais allée à une soirée, mais je sais aussi que tu en meurs d'envie, alors... Enfin, qu'est-ce que tu en penses ?

- C'est-à-dire ? questionné-je bêtement.

- Je ne vois pas ce que tu ne comprends pas dans le mot 'soirée', répond-il en riant.

Je me rends alors compte de la stupidité de la question.

C'était toi, malgré tout. [EN REECRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant