I- Chapitre 44 : Le paradoxe, chère Lucida (Vacances de Pâques)

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C'en est fait de Lucida, elle n'en peut plus. Son frère l'avait obligée à aller dans son compartiment où se trouvait Nott, afin de « ne pas éveiller les soupçons et de ne pas être prise pour une pute ».

Ainsi elle se retrouvait assise entre Astoria et son frère, en face de Nott.

La blonde se leva pour aller aux toilettes toutefois à son grand désespoir, Nott la suivit.

- Lucida, l'apostropha-t-il sans réponse de la jeune fille qui faisait un effort surhumain pour ne pas fondre en larmes devant lui.

- Lucida, réitéra-t-il.

- Quoi ?! Tu sais que c'est du harcèlement ce que tu fais ?

La jeune homme se pencha et tenta d'embrasser la benjamine des Malefoy mais n'eut droit qu'à une claque de la part de cette dernière.

Il la regarda d'un air surpris avant d'ouvrir la bouche, puis de se raviser.

- Je pense que tu ferais mieux de retourner dans le compartiment, lui suggéra Lucida.

- Mais je veux rester avec toi, la supplia-t-il.

- C'était une question réthorique, retournes-y si tu ne veux pas te prendre un maléfice chauve furie, lui répondit-elle d'un ton sec en levant sa baguette.

Le jeune homme sembla sur le point de dire quelque chose mais se ravisa à la vue du regard noir que lui lançait la Serpentard.

Une fois Nott parti, Lucida s'appuya contre le lavabo et se regarda 10 minutes durant, se lançant un regard noir à elle même pour une raison que seule Merlin connaît.

Une fois les dix minutes passées, la blonde fondit en larmes et s'écroula, à bout de forces, elle était à présent en position fœtale, et frissonnait.

Au bout d'un temps non défini, la benjamine des Malefoy fut rejointe par Astoria. La situation était semblable à celle du jour où elle avait « rompu » avec le châtain, ce qui eut pour effet de faire rire Serena qui fut bientôt suivie dans son fou-rire par Blair.

- Il t'a complètement retourné la tête n'est-ce pas ?

La blonde hocha la tête avec difficulté, déglutit douloureusement avant de répondre à sa meilleure amie.

- Je...je l'aime, parvint-elle à articuler au prix de nombreux efforts avant de fondre à nouveau en larmes sous le regard impuissant de la sœur de Daphné.

- Je sais...et il lui aussi t'aime.

La fille de Narcissa releva la tête, plongea son regard dans celui de la brune avant de hocher la tête.

- Bon, Luci, il serait temps que tu arrêtes de te voiler la face, tu ne l'as pas vu te regarder, il n'a d'yeux que pour toi, c'est évident. Je le vois bien, c'est inexplicable mais lorsque vous êtes dans la même pièce, on sent cette sorte d'électricité, d'alchimie entre vous.
Lu', je sais que ce n'est pas facile mais vous vous aimez, vous êtes juste deux personnes bien trop intelligentes et toxiques l'une pour l'autre.

- Ce que tu dis n'a aucune espèce de sens, soupira Lucida.

- C'est à l'image de votre relation, Lucida, de toi. Aucun de vous n'a aucune espèce de sens. Vous êtes illogiques, vos personnalités sont toutes deux basées sur le paradoxe. C'est ce qui rend votre relation si spéciale, intéressante, profonde et authentique. Elle est parfaite à sa façon. Je dois reconnaître que vous vous êtes bien trouvés, tous les deux, a votre âge, par dessus le marché ! C'est vraiment rare et précieux.

Les coulisses de Serpentard : Draco's sister Où les histoires vivent. Découvrez maintenant