New York, une semaine plus tard...
Les chauffeurs de taxi new-yorkais constituaient un phénomène. Ils se faufilaient sans inquiétude dans les encombrements à la vitesse maximale. Pour ne pas s'énerver davantage en évitant de produire un accident, Stéphane dut s'arrêter un instant pour se concentrer sur l'écran de son iPhone 12.
Aujourd'hui c'était l'anniversaire de l'un de ses petits frères et il ne savait pas encore quoi lui offrir puisqu'il avait tout ce qu'il devrait rêver avoir: argent, voiture, maison, jet privé etc. Aussi fêtard que têtue, Pedro avait prévu une grande fête pour ce soir dans sa résidence avec plus de cinq cents invités alors qu'il ne connaissait même pas le tiers.
Après plusieurs minutes de trajet, il arriva enfin chez Alexander, le plus sérieux de tous avec ses vingt-neuf ans, ils avaient réalisé beaucoup de choses, sans oublier que les frères Melnikov lui devait leur fortune.
Lorsque la sonnerie de la porte d'entrée vibra, Pedro ouvrit à Stéphane, un verre à la main et les dents aux pluriels.
–Joyeux anniversaire petit frère.
-Et mon cadeau?
Pedro but une pleine rasade de cocktail et grimaça alors que Stéphane le suivait jusqu'au living d'où, il vit Alexander et Nicolas sur un écran. C'était donc une petite réunion familiale.
En réalité, les frères Melnikov étaient au nombre de quatre: Pedro, Alexander, Stéphane et Nicolas mais les gens ne connaissaient que trois. Quand ils avaient quitté la Russie pour venir s'installer à New-York, il y avait quatre ans de cela, ils étaient trois, Nicolas ne voulait quitter son pays natal pour rien au monde, ce qui était à leur avantage puisqu'il les sortait souvent de quelques pétrins anonymement, surtout Pedro qui était le plus turbulent.
–Où est mon cadeau? Reprit-il alors que son frère faisait la sourde oreille.
–Je n'ai pas la moindre idée de ce que je vais t'offrir. Tu as tout ce don tu as besoin. Se justifia Stéphane
-Tant qu'on y est, une villa ne me dérangerait pas.
Il salua Alexander et Nicolas alors que Pedro lui offrit un verre qu'il refusa et souleva le couvercle d'un piano qui se trouvait dans la pièce.
–Vous lui avez offert quoi? Leur demanda Stéphane
–Un faux pénis, histoire que le sien prenne du repos pendant quelque temps. Répondit Alexander
Sur ce point là, il avait raison. Pedro passait tout son temps en compagnie de différentes femmes. Il ne travaillait pas, trop occupé à toujours s'amuser et pourtant il gaspillait l'argent qui provenait du dur labeur de ses frères.
–Je ne suis pas responsable si tu ne t'amuses jamais, je parie que t'es encore puceau.
Alexander releva enfin la tête de son magazine, ôta ses lunettes de soleil et se leva de son fauteuil.
–Je t'aurais mis mon poing dans la gueule si ce n'était pas ton anniversaire.
Stéphane commençait à faire du bruit dans la pièce avec le piano.
–Désolé de ne pas pouvoir être là pour ton anniversaire Pedro, je me rattraperai l'an prochain et pour me faire pardonner je vais t'offrir la villa. Je ne peux plus rester, le devoir m'appelle soyez prudent et s'il te plaît Pedro, pas de bêtise ce soir!
Nicolas disparut de l'écran, il ne restait plus que les trois.
–Tu as entendu ton frère, pas de bêtise. On a déjà la police sur le dos, si seulement je n'avais pas donné un pot de vin au juge, il aurait donné sa permission pour la perquisition. Tu t'es débarrassé du poignard j'espère. Dit Stéphane
–Bien sûr que si en plus ce n'était pas de ma faute, cet homme a essayé de m'étrangler, c'est pas comme s'il était un saint.
-De toute façon, il commençait à devenir un vrai problème. Conclut Stéphane
Il secoua la tête, rien de tout ça ne serait arrivé si un homme n'avait pas trouvé la mort dans un club à la suite d'une rixe que Pedro avait engendrée.
–En tout cas, je te préviens si tu fais un faux pas ce soir, tu t'en sortiras seul et ne compte pas sur moi pour venir à ta fête car j'ai du travail. N'oublie surtout pas de faire usage de mon cadeau, tu me remercieras après. Dit Alexander
Pedro fit un doigt d'honneur à Alexander et s'en alla après avoir but un cinquième verre.
–Il se met toujours dans le pétrin et à la fin c'est à nous de faire le sale boulot, je parie qu'il va merder ce soir. Commenta Alexander
–Ouais je sais, de toute façon, je suis obligé de me rendre à sa festivité afin de garder un oeil sur lui.
–Ouais se serait mieux.
Stéphane mit fin à la conversation après plusieurs minutes et se rendit chez Pedro. Il voulait l'aider en commençant par réduire le nombre d'invités. Moins de personnes, moins de dégâts.
–Je crois que trois-cent personnes feraient l'affaire. Passe moi la liste des invités.
Il l'osculta minutieusement en enlevant les noms qui lui paraissaient drôle ou difficile à prononcer jusqu'à ce que l'un d'entre eux attira son attention Moësha Baker.
Il fit quelques recherches afin de confirmer ses doutes. En effet, c'était bien la fille du policier, c'était soit Pedro qui l'avait invité et si c'était le cas, il lui ferait faire un tour dans un asile, ou c'était elle qui avait trouvé un moyen pour se retrouver sur la liste, donc la police n'avait pas lâché l'affaire et si c'était le cas, il fallait qu'il lui tende un piège.
–Ça devient intéressant! Murmura t-il
**********
VOUS LISEZ
Piégée par un mafieux (SDM. T1)
RomanceC'est ce qui se passe quand on désobéï son père pour se rendre, sans avoir été invité, à la fête de l'un des hommes les plus terrifiant de la planète. On se retrouve piéger. Moësha se demandait qu'est-ce-qui était le plus pire: devoir rester enferm...