-Elle ne peut pas rester vivante sinon on risque la prison.
Il jeta un coup d'oeil sur sa montre puis se rendit vers son bureau d'où il s'arma de son silencieux qu'il cacha sous sa veste.
-T'inquiètes, je gère. Ce furent ses seuls mots avant de raccrocher.
Il lui enleva les menottes et le fait suivre jusqu'à la cuisine.
-Des salades au crevette. Je ne peux vous offrir autre chose pour trois bonnes raisons: je suis végétarien, la domestique ne revient pas avant une semaine et vous n'êtes pas en vacance ici.
Il s'assit en face d'elle et commença à s'attaquer à son plat.
-Vous ne mangez pas?
Elle caressait encore son poignet.
-Je n'ai pas faim.
-Je vous préviens, vous n'allez pas pouvoir affronter la suite l'estomac vide.
Pendant un instant, elle laissa errer son regard sur ce visage sévère et séduisant.
Se rappelant d'avoir laisser son portable au bureau, il la laissa un court instant pour aller le récupérer mais à son retour, il n'y avait pas de traces de Moësha jusqu'à ce qu'elle surgisse de nul part, lui planta un couteau à l'épaule et prit la fuite.
Il enleva le couteau et se mit à sa poursuite, de toute façon, elle ne pouvait pas aller bien loin car la porte de sortie ne s'ouvrirait pas sans ses empreintes. Heureusement qu'il l'avait programmée ce matin.
Il prit son silencieux et tira derrière elle une fois qu'il l'avait dans son champ de vision.
-La dernière ne vous ratera pas si vous ne vous arrêtez pas.
Prise au piège pour la deuxième fois, elle n'eut pas d'autres choix que de s'arrêter puis leva les mains auxquelles il passa les menottes pour la seconde fois.
-Désolée, désolée je ne voulais pas.
Voyant qu'elle n'allait pas sortir de l'auberge facilement avec cette erreure banale qu'elle venait de commettre, elle n'arrivait plus à retenir les larmes qui lui piquaient les yeux.
-Je vous ai sous-estimé mais maintenant il n'y a plus de doute, vous êtes le portrait craché de votre père.
Il enchaînait verre après verre afin de faire disparaître la douleur et se soigna. Pour lui, ce n'était qu'une égratignure comparer aux autres blessures qu'il avait l'habitude d'avoir.
Il revient cette fois, vêtu d'une chemise noire, aussi noir que la colère qui émanait en lui gardait son pantalon gris.
-Je vous ai fait mal?
Quelle question idiote.
Il examina un instant la peau lisse et les traits délicats de la jeune femme. Elle avait peur, si peur que ses lèvres roses se mirent à trembler
-Donne-moi une seule raison pour ne pas vous tuer là tout de suite.
Elle ne savait pas quoi répondre, surprise qu'elle était encore en vie. Après avoir balayé la pièce du regard, ses yeux se stoppèrent sur quelque chose qui ferait sûrement l'affaire.
-Une partie d'échec. Si je gagne vous me laissez partir et si je perd, vous faites ce que vous voulez de moi.
Elle avait passé la majeure partie de son adolescence à jouer ce jeu avec son père alors que Stéphane jouait toujours en compagnie de ses frères et en sortait toujours gagnant, à part Nicolas qui lui avait défier une fois.
-Reformulation, si vous gagnez, je vous laisse en vie. Si vous perdez, je vous remet à Alexander.
Il était incapable de faire du mal aux femmes mais savait que son frère serait sans pitié.
-Qu'est-ce-qui me prouve que vous allez me laisser en vie?
-Je n'ai qu'une seule parole mademoiselle Baker.
Leur marché conclu, ils se mirent à exécution mais il ne lui avait pas enlevé les menottes pour autant.
Après plusieurs minutes, Stéphane examina l'échiquier et s'aperçut qu'elle était en passe de gagner. Stéphane était pourtant un très bon joueur.
Il bougea une pièce, elle une autre puis s'écria:
-Je dois ma vie à une partie d'échec.
Le cul bordé de nouilles, elle venait de gagner et une fois de plus, il se rendit compte qu'il l'avait trop sous-estimé.
-Cela ne veut pas dire pour autant que je vais vous laisser partir.
-Vous allez me garder ici jusqu'au restant de mes jours?
Il plissa les yeux et eut un regard étrange.
-Pourquoi pas?
Elle voulut rétorquer quelque chose mais préféra se taire car soudain, il parut dur et inabordable. Ça se voyait qu'il avait la tête près du bonnet.
-Dans ce cas, j'aimerais commencer par prendre un bain.
-À mon retour.
Elle ne savait pas où il allait, combien de temps il y resterait et préféra ne pas lui demander.
-Où sont les clés de votre appartement?
-Dans mon sac à main.
Il l'enferma à l'intérieur et se rendit chez elle afin de récupérer quelques vêtements propres, bien qu'il n'avait pas l'intention de la garder longtemps.
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Piégée par un mafieux (SDM. T1)
RomanceC'est ce qui se passe quand on désobéï son père pour se rendre, sans avoir été invité, à la fête de l'un des hommes les plus terrifiant de la planète. On se retrouve piéger. Moësha se demandait qu'est-ce-qui était le plus pire: devoir rester enferm...