Chap37

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Moësha reprit peu a peu conscience en se réveillant et sentit une chaleur inhabituelle. Ses paupières lourdes refusaient de se soulever, peut-être qu'il était bien trop tôt pour se lever, et qu'il fallait donc qu'elle se rendorme.

Réveille-toi! Ses prunelles douloureuses remontèrent et la réalité la pénétra, elle venait de passer une nuit torride avec l'un des plus beaux mecs de la planète. Il a profité pour s'en aller pendant qu'elle dormait. Quel homme!

Lorsqu'elle lut le petit mot qu'il avait laissé près d'elle, elle eut un soupir d'exaspération parce qu'elle commençait à imaginer des tas de mauvaises choses.

Elle se prépara rapidement et se prépara un sandwich juste avant de se rendre au commissariat pour faire son travail. Et rapidement, ses idées se posèrent sur Ted, elle prit conscience de ses mauvais actes, le pauvre n'a fait que lui transmettre beaucoup d'amour, il ne méritait vraiment pas ça. Quant à son père, elle préféra ne pas y penser parce qu'elle savait qu'il ne lui pardonnerait jamais vu sa haine envers les Melnikov. Que faire face à ça? Hors elle ne pouvait pas faire marche arrière non seulement parce qu'elle ne voulait pas mais aussi parce qu'il était déjà trop tard.

Une fois au commissariat, elle salua ses collègues ainsi que son géniteur mais fut surprise quand, à travers la fenêtre, elle vit arriver les trois frères. Bien évidemment qu'ils étaient trois, à quoi s'attendait-elle? Qu'ils débarquent avec le fameux Nicolas et qu'ils leur présentent aux policiers comme étant le dernier frère qu'ils avaient caché?

De là où elle était, elle reconnut Stéphane et son coeur tambourina dans sa poitrine tellement il était beau et quand les souvenirs de la veille lui vinrent en mémoire, elle les chassa rapidement, à sa droite il y avait Pedro et à sa gauche, sûrement Alexander qui était quatre fois plus beau en vrai que dans les tas de photos qu'elle avait vu dans le bureau de son père.

-Ils sont là pourquoi? Ne put-elle s'empêcher de demander au premier policier qui passait à côté d'elle.

-Pour se faire interroger.

Le policier qui d'ailleurs était sur le lieu d'opération avec son géniteur lui expliqua clairement qu'il avait vu Alexander de ses propres yeux partirent avec un homme ensanglanté qu'il supposait était peut-être l'un de ses frères. Puisque rien n'était confirmé, peut-être qu'avec les réponses qu'ils donneraient dans les heures qui viendraient, ils verraient s'il avait tord ou raison.

Entre-temps, Alexander se faisait interroger par l'agent Baker et un de ses collègues.

-Où étiez-vous avant-hier soir entre huit heures et neuve heures quinze?

-Donc vous m'avez dérangé rien que pour ça? Si vous vouliez mon emploi de temps ma secrétaire aurait pu s'en charger.

Il ne faisait pas semblant, il était bel et bien énervé.

-Contentez-vous de répondre monsieur Melnikov.

-Avec mon petit-frère, on faisait un treesome.

Alexander eut l'envie de pouffer de rire face à leur réaction mais préféra garder son sérieux.

-Pouvons-nous examiner votre épaule?

-Mon corps en entier si vous le souhaitez et peut-être même, je dis peut-être que vous sauriez votre catégorie sexuelle après avoir vu mon bijou.

Il était passé du mode le sérieux Alexander au mode l'intolérable Pedro.

-Je vous préviens que la prochaine fois que vous me déplacez pour ce genre d'idiotie, mes avocats vous poursuivront. Je ne suis qu'un homme d'affaire très honnête. Dans ces minutes d'interrogatoires inutiles vous auriez pu arrêter plusieurs petits voyous qui circulent librement.

Lorsqu'il mit fin lui-même à l'interrogatoire, Pedro rentra à son tour dans la salle alors que les policiers avaient déjà un mandat pour perquisitionner les hôpitaux ou peut-être même interroger les personnes blessées par balle, plus précisément à l'épaule dans le but d'obtenir des informations.

Même question pour Pedro qui répondit la même chose.

-Avec mon grand-frère, on faisait un treesomme. Mais je suppose qu'Alex vous l'a déjà dit alors j'ajoute que la meuf était une bombe, elle me suçait alors que mon frère...

-Stop! Stop.

Pedro leur avait bien fait marrer avant qu'ils ne mettent fin à l'interrogatoire et en dernier lieu vint le tour de Stéphane qui rentra et s'asseya; toujours aussi impassible et dans sa tête il se disait que c'était la dernière fois qu'il mettrait les pieds dans un tel endroit car ce n'était pas bien pour l'image de son entreprise à cause de ses journalistes qui étaient déjà au courant et les attendaient dehors pour poser des questions.

-J'étais chez moi.

Ils regardaient Baker droit dans les yeux. Lequel des deux étaient le pire des menteurs. Baker qui n'avait rien dit dans sa déposition et qui l'interrogeait tout en sachant la vraie version? Ou Stéphane qui le regardait droit dans les yeux en mentant tout en sachant qu'il connaissais la vraie version? Ils se mentaient à eux-même.

-Et moi qui pensais que peut-être tu filmais le treesome de tes frères. Ironisa le compagnon de Baker.

-Ce n'est pas trop mon genre, je suis plutôt attiré par les policières scientifiques, celles qui ont vingt-six ans plus précisément.

Il ne perdait pas Richard Baker du regard et ce dernier aussi d'ailleurs qui jusque là n'avait rien dit, mais il voyait clairement où il voulait en venir.

-Quelqu'un peut prouver que tu étais chez toi?

-J'ai fait une livraison à cette heure là, peut-être que ça pourrait vous être utile.

Lorsque l'interrogatoire prit fin, il se leva pour s'en aller mais fut suivit par Baker qui fit appelle à Moësha qui passait justement.

-Aidez le à trouver la porte de derrière, je crois que notre invité à horreur des journalistes. Proposa Baker qui faisait usage de son sixième sens pour mettre une réponse à ses questions qui tournaient en rond dans sa tête.

Cette dernière ne se fit pas prier et demanda à Stéphane de le suivre.

-Quel hironie! Baiser la nuit pour faire semblant d'être deux inconnus le jour.

-Tout comme le jour tu fais semblant de vouvoyer ton père au commissariat afin que personne ne sache vos liens de parenté alors que la nuit, vous vous câlinez. Lui répondit Stéphane.

Lorsqu'ils furent hors de la vue des autres, il lui donna une claque sur les fesses tout en lui rappelant leur rendez-vous chez lui ce soir pour récupérer son cadeau.

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Piégée par un mafieux (SDM. T1) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant