Chap38

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Pdv ailleurs.

Je n'ai pas pour habitude de cacher ma joie, c'est pourquoi je me suis mis à danser quand mon cousin m'a appris que Bradley Pitt s'est fait tué lors de sa dernière cargaison. Il ne méritait que ça et heureusement que la police s'en est occupée puisque je ne voulais pas avoir beaucoup plus de sang sur les mains.

Il ne manque plus que les Melnikov qui, une fois de plus ont trouvé un moyen de s'échapper, à croire qu'ils sont immortels.

Je ne peux pas prendre le risque de m'absenter de nouveau alors je téléphone mon cousin le plus souvent que possible et là maintenant, j'attends son appel car hier soir il m'a dit qu'il connaissait la femme qui accompagnait Stéphane lors du bal. J'ai passé la moitié de la nuit à essayer d'imaginer qui c'était. À présent, je vais avoir la réponse et après je saurai quoi faire.

Enfin, la sonnerie retentit pile au moment puisque Raoul était sur le point de faire une crise d'angoisse, tellement il était impatient.

-Enfin tu m'appelles.

Il faisait des aller et venir dans sa chambre.

-Peinant à y croire, j'ai du trouver un autre enquêteur pour en être certain et ce dernier m'a dit la même chose que le premier.

-Alors? Il s'agit de qui?

-Moësha Baker. Je pense que ce n'est pas la peine de t'envoyer les documents la concernant.

*

Chaque heure qui passait ne représentait qu'une supplice pour Moësha qui avait hâte de se rendre chez Stéphane, pas en tant prisonnière cette fois mais en tant que .... amante? Maintenant qu'elle y réfléchissait, elle se demandait qu'est-ce-qu'elle représentait pour lui? Parce qu'une chose était certaine, Stéphane avec son coeur de pierre n'avait rien à perdre dans cette histoire par contre elle oui, tout simplement parce qu'elle commençait à l'aimer. Éprouvait-il le moindre sentiment pour elle?

Lorsqu'elle arriva chez Stéphane cette nuit la, elle prit l'ascenseur jusqu'au dernier étage et Stéphane l'invita à rentrer.

-Tu as sept minutes et vingt-deux secondes de retard.

Elle ne répondit pas et se mit à reluquer cet endroit incroyable auquel elle était retenue contre son gré. Un plancher de bois dur recouvrait tout le sol. Elle s'asseya sur l'immense canapé en daim couleur chocolat qui marquait un angle puis remarqua un écran gigantesque plat, il a du l'ajouter après qu'il lui ait déposé chez elle un mois et quelques jours plus tôt.

-Je t'offre quelque chose?

-Tout sauf des légumes.

Stéphane ne pût s'empêcher de rire face à sa réponse qui suscita beaucoup de souvenir.

Un cloison séparait la cuisine du salon et là-bas, elle l'avait poignardé le deuxième jour, sa cicatrice n'avait pas encore disparu totalement. Elle espérait cicatriser son coeur cette fois, pas de coup de poignard mais d'action, de geste et d'amour.

-Et dire que j'étais retenue prisonnière ici.

Elle pivota dans sa direction.

-Tu veux un baiser pour oublier?

-Un baiser pour oublier?

Stéphane sourit lentement, ce qui le rendit plus attirant.

Il demeura silencieux un moment, le regard scrutateur. Puis il l'étreignit, se saisissait fermement de sa nuque pour l'embrasser à pleine bouche. Il n'était pas question de finesse. Il essayait simplement de se fondre l'un contre l'autre.

Stéphane arracha finalement ses lèvres des siennes, le souffle court. Elle le dévorait des yeux, déjà nimbée d'une brune de désir, il prit son visage en coupe entre ses mains puis lui chatouilla la langue avec la sienne.

-Viens. Lui Chuchota-t-il d'un ton rauque.

Les seuls bruits de la pièce étaient ceux de leurs respirations erratiques.

Le coeur battant, elle le suivit jusqu'au salon d'où il lui demanda de l'attendre, ensuite il revint, un tableau en main.

-C'est ton cadeau d'anniversaire.

Il l'avait peind. Moësha peinait à y croire. Heureuse de savoir qu'il avait retrouvé son inspiration, elle le remercia du bout des lèvres puis en profita pour lui remettre le collier qu'il lui avait donné le soir du bal.

-Le collier aussi est à toi, tu devrais rentrer avec quelque chose de ton beau voyage.

Il faisait référence au fait qu'elle avait menti auprès de son petit-ami et son père, leur faisant savoir qu'elle avait quitté la ville.

-Je t'en remercie. Je vais en prendre grand soin.

-Tu prends la pilule?

Elle hésita grandement puis lui répondit:

-Oui. Pourquoi tu me demandes ça?

-Parce qu'être père n'a jamais fait parti de mes rêves.

Elle poussa un soupir, s'interdissant de lui poser d'avantage de question pour ensuite lui faire changer d'avis car se serait perdu d'avance. Stéphane faisait parti de ces hommes qui ne revenaient pas sur leur décision.

-Pourquoi tu ne voulais pas que je te touche?

-Parce que je t'ai toujours imaginé soumise. Mais si tu veux, tu peux me toucher ce soir.

L'expression neutre de Moësha céda le pas à un air de profond contentement. Bien qu'elle n'était pas venue pour ça, sa petite culotte toute trempée la trahissait.

-J'ai une faveur à te demander.

L'expression de Moësha changea immédiatement.

-Reste loin de mon père. Cesse de jouer avec son humeur.

La culpabilité inexplicable de Stéphane se changea en colère.

-Je te serai toujours reconnaissante de lui avoir sauver la vie mais ça s'arrête là.

-Et malgré ça il veut toujours me voir en prison, pardonne moi d'être aussi directe mais ton père n'est qu'un ingrat et si je me suis sali les mains pour lui c'est uniquement pour toi.

Elle arrondit les yeux d'une innocence feinte.

-Je sais mais s'il te plaît arrête avec tes "beaux papas", tes moqueries et tout ce qui va avec. Je ne veux pas qu'il sache pour nous deux.

Il lui répondit positivement, le visage dénué d'expression.
Stéphane tourna les talons en attendant qu'elle la suive.

Moësha ignorait qu'il y avait un homme en bas de l'immeuble qui suivait des ordres venant d'en haut et qui la suivait partout.

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Piégée par un mafieux (SDM. T1) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant