Piégée par un mafieux (SDM. T1)

Chap34

En se réveillant ce matin là, Moësha comprit que son père s'était absenté après l'avoir recherché dans toute la maison.

Enfin elle venait d'avoir ses vingt-six ans et comme d'habitude, tous les matins ils prenaient le petit-déjeuner tout en remémorant leur passé qui était plus ou moins génial quoi qu'il n'y avait pas de femme. L'absence de sa mère a été tellement fatale qu'elle s'est toujours demandée ce qu'elle ferait si elle n'avait pas un père aussi formidable.

La cuisinière avait dressé la table, elle s'est assise à sa place habituelle mais préférait attendre le retour de son père même si elle ne savait pas vraiment où il était. Au commissariat? Non; elle avait déjà téléphoné là-bas en plus il ne prendrait pas le risque de la laisser seul un jour si important.

-Ma puce tu es là?

-Je suis dans la salle à manger. Cria t-elle très fort afin qu'il puisse entendre.

Il la rejoignit et la prit dans ses bras.

-Comment va la fille la plus merveilleuse au monde?

-Très bien mon petit papa d'amour.

-Joyeux anniversaire ma puce. Ton cadeau est dans mon bureau, tu le récupèreras avant de partir.

-J'ai très hâte de voir ce que c'est.

Il était chaleureux comme à son habitude mais il y avait quelque chose dans son regard qui alerta Moësha mais quoi? Qu'est-ce-qui c'est passé lors de la cargaison?

-Papa est-ce-que tu me caches quelque chose?

Et déjà où était-il passé de si bon matin? Non mais franchement il avait l'air bizarre.

-Il s'est passé un truc hier soir et tu seras la première et la seule à qui j'en parlerai.

-Inutile de te dire que je n'en parlerai à personne puisque je n'ai pas d'ami.

Les deux s'attablèrent et l'homme âgé se lança dans sa récit, il n'y a jamais eu de secret entre sa fille et lui alors pourquoi commencer maintenant?

-Quoi?

Moësha eut du mal à y croire quand son père lui a avoué que Stéphane ne lui a rien fait alors qu'il en avait l'occasion, bien au contraire, il a tué l'un des siens pour lui sauver la vie.

-Et je ne l'ai pas mentionné dans mon rapport.

-Pourquoi?

Bien que se serait une façon d'être reconnaissant envers lui mais elle connaissait son père au point de savoir qu'il ne ferait jamais preuve de reconnaissance.

-Une fois derrière les barreaux, l'enquête se poursuivrait et je ne voudrais pas que ça mène à toi.

Ne voyant pas où il voulait en venir, elle avalait une bouchée de son petit-dej pour cacher son angoisse.

-Parce que cet ordure m'a dit que s'il ne m'a pas tué, il l'a fait pour toi. Et par moment, il m'a même appelé beau-papa. T'imagines?

Moësha faillit s'étrangler avec son oeuf.

-Je te connais ma puce et je connais aussi le genre de mec comme les Melnikov et jamais je ne douterai de toi. Mais bon, n'en parlons plus.

Par contre une chose l'intriguait: son indice. Quand ils vivaient ensemble, Moësha se réveillait toujours en pleine nuit pour le regarder travailler ou peut-être pour lui faire savoir qu'il devrait se reposer. Quand Stéphane lui a donné l'indice, ça lui a fait pensé à ce genre de moment. Et il était énervé en pensant que ce dernier avait raison. 

-Et si on parlait de Ted? Tout va bien entre vous? On ne sait pas vu depuis le jour où tu as quitté la ville et qu'il a cru que tu t'étais faite enlevé.

En parlant de Ted, il devrait venir la chercher dans les trente prochaines minutes parce qu'ils avaient prévu de passer la journée ensemble.

-Tout va bien, Ted est parfait.

Et dire qu'il méritait une autre femme, une mieux qu'elle parce que son coeur commençait à appartenir à quelqu'un d'autre quoi qu'elle ne devrait pas.

Qui êtes-vous pour résister lorsque la flèche de Cupidon vous transperce le coeur?

-Je sais, je l'ai toujours su. Vous devriez penser à vous marier, je lui en toucherai deux mots.

Elle sourit.

-Ce n'est pas la peine. Je ne pense pas être prête.

-Je croyais que tu voulais avoir ton premier enfant à vingt-cinq ans? Ce matin t'en as vingt-six et je ne voudrais pas d'un petit-fils hors mariage.

-Je sais, je dois suivre ton exemple.

-Exactement ma puce.

*

À vingt-deux heures précises, elle venait de rentrer, enfin, Ted venait de la ramener. Ils venaient de passer un super moment, ça lui avait ravie de voir les parents de Ted, ce couple formidable, étant proche d'eux, on penserait sûrement qu'ils étaient deux jeune, tellement ils s'aimaient l'un l'autre alors qu'ils étaient vieux.

Il lui avait donné son cadeau accompagné d'un billet de voyage car selon lui elle devrait commencer à penser à prendre des vacances. Peut-être qu'il avait raison.

Après plusieurs minutes de discussion, il décida enfin de partir.

-J'ai passé un très bon moment. Merci beaucoup.

-Tu l'as mérité. Bonne nuit, je t'aime beaucoup.

-Moi aussi.

Il l'embrassa puis s'en alla.

Moësha se rendit dans sa chambre afin de se reposer mais faillit crier en s'apercevant qu'il y avait quelqu'un dans la pièce.

-J'ai cru qu'il ne partirait jamais. J'étais à deux doigts de lui foutre à la porte.

Il était tellement sexy qu'elle eut envie de lui sauter au cou. Il avait la même tenue que la première fois qu'elle l'avait vu: costume trois pièces visiblement hors de prix, avec une chemise noire et des boutons de manchette en or.

-Comment t'es rentré?

Il demeura silencieux et immobile l'espace d'une longue minute s'efforçant de jauger son humeur. Elle vit les rouages de son corps et de son esprit passer du mode méfiance au mode vivement intéressé.

-Parle la fenêtre. J'ai jugé que se serait plus romantique.

Il se rapprocha d'elle, prit son sac à main et le posa sur un fauteuil.

-Tu ne crois tout de même pas que j'allais laisser passer la journée sans souhaiter un joyeux anniversaire à ma prisonnière préférée?

Il lui effleura la joue d'une caresse.

-Tu avais toute la journée alors pourquoi t'es venu que maintenant?

-Je voulais être le dernier à te le souhaiter.

-Tu portes le même costume que lorsque je t'ai vu pour la première fois.

-Pour te montrer quel fantasme tu m'as inspiré ce jour-là. Ronronna t-il avant de plonger sur ses lèvres

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