Chap33

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Même si Nicolas avait repris connaissance, le médecin ne voulait pas que ses frères le voient pour une raison qui leurs était encore inconnu.

Le lendemain matin, planté debout sans personne ne lui dise rien, Stéphane brûlait d'impatience surtout que ça faisait plus d'un quart d'heure qu'il attendait. Il n'avait pas passé la nuit à l'hôpital mais dans son lit moelleux. Pourquoi ferait-il ce sacrifice si Nicolas était là parce qu'il a fait preuve de désobéissance?

Il a déjà rempli son rôle de grand-frère en lui sauvant les couilles donc il ne souhaitait rien faire de plus. Se serait à Alexander de se demerder pour la suite. En passant ce dernier était resté toute la nuit avec bien-sûr Nana qui n'a pas bougé d'un pouce et ne souhaitait que voir son enfant adoré, Pedro était rentré avec Stéphane qui ne voulait pas le laisser au risque qu'il fasse dégât, car oui, Stéphane le croyait capable d'y mettre feu juste parce qu'une infirmière a refusé ses avances.

-J'espère que son cas ne s'est pas aggravé. Chuchota Nana visiblement rongée par l'angoisse. Que s'est-il passé Stéphane?

Il ne s'est jamais imaginé raconté à Nana combien de gens qu'ils avaient tué, ni qui ils étaient réellement une fois que la couverture d'homme d'affaire était jeté et ce n'était guère en ce moment précis qu'il comptait dire la vérité et encore moins ajouter sur ses mensonges.

-Je l'ignore, je croyais que Nico était avec Alexander.

Ce dernier lança un regard brûlant vers Stéphane, comprenant bien son petit jeu.

-Et si, tu nous expliquais ce qui s'est passé? Insistant Stéphane sur un ton accusateur. Surtout la partie où il s'est fait tiré dessus alors que tu n'as même pas une éraflure.

Le docteur arriva, ils se précipitèrent vers lui, ce qui sortit Alexander de cet interrogatoire merdique, surtout qu'il ne savait pas quoi inventer.

-Vous allez finir par nous expliquer ce qui se passe où vous comptez continuer à faire durer le suspens? Demanda Stéphane au docteur d'un air impatient. Nana mit une main sur son épaule pour l'apaiser.

L'homme d'une quarantaine d'années avait l'air poupin.

-Il est hors de danger et conscient, vous pouvez le voir si vous le souhaitez.

-Mieux que ça, nous allons l'emmener.

D'habitude quand les personnes blessés par balle arrivaient à l'hôpital, après lui avoir sauvé la vie, les infirmiers avaient pour ordre de prévenir la police et c'était ce que Stéphane voulaient éviter. D'ailleurs il se demandait pourquoi Alexander à eu l'idée de merde de le faire venir ici alors qu'il lui avait clairement dit de téléphoner leur médecin afin qu'il le soigne chez eux.

-Il est encore fragile.

-Et bien sachez que je n'ai rien à faire de sa fragilité cher petit docteur. Vous venez de dire vous même qu'il est hors de danger.

-Pour l'instant et il est sous surveillance.

-Parce qu'il risque quoi?

Nana tentait de calmer Stéphane, elle était du même avis que le médecin, or elle ne savait même pas ce que Stéphane essayait d'éviter.

-Alexander occupe-toi de sa sortie, Nana tu vas le voir et moi je m'occupe du médecin car je sens qu'il a beaucoup de question à me poser.

Quelques heures plus tard
Ils étaient chez Pedro, quoi que le médecin voulait envoyer des infirmiers avec Nico mais Stéphane avait catégoriquement refusé, lui faisant clairement savoir qu'il en avait déjà et pour la partie de la police, il lui a donné plusieurs billets pour ne pas qu'il les appelle et il n'avait vraiment pas d'autres choix car c'était soit ça, soit la mort.

Les quatre frères étaient réunis au salon alors que Nana s'était rendue vers la cuisine pour s'assurer que le petit-déjeuner était près.

-Tu devrais t'allonger le temps que je fasse venir les infirmiers Nicolas. Lança Stéphane qui s'était déjà emparé de son téléphone.

-Ce n'était pas la peine, je vais très bien. Je n'ai même plus mal.

Sur ces dires, Pedro se rendit vers lui et appuya sur le pansement qui cachait sa blessure et Nico cria de douleur.

-Il a mal! Exclama ce dernier, fier d'avoir porter son aide à Stéphane.

-Je croyais qu'après ce qui s'est passé hier soir, tu cesserais d'en faire qu'à ta tête mais apparemment ça ne t'a pas suffit. Puisque tu as affirmé haut et fort que tout va bien, je crois que je n'ai plus rien à faire ici.

Encore déçu de leur comportement, Stéphane se rendit vers l'entreprise, il avait tellement de travail que cette journée plus trois autres encore ne suffiraient pas. Étant conscient qu'il avait un peu négligé son entreprise à cause de cette foutue cargaison qui a mal tourné, il se promit de mieux faire attention. Et dire qu'il a perdu plusieurs millions rien qu'en quelques heures.

Lorsqu'il arriva sur les lieux, sa secrétaire lui annonça que quelqu'un l'attendait dans son bureau, il la remercia et se rendit à la hâte mais fut déçu en voyant l'agent Baker assit tranquillement.

-Si j'avais su que vous sauvez la vie nécessiterait votre présence dans mon bureau de si bon matin, je vous aurais mis une balle en plein milieu de la tête.

Encore debout sous le pas de la porte, Stéphane avança vers lui et prit le document qu'il lui avait tendu sans rien dire jusque là. Il le récupéra et y jeta un coup d'oeil, aparemment les trois frères devraient se rendre au commissariat afin de répondre certaines questions.

-Je ne comprends pas.

Il déposa le document sur le bureau et s'assit en face de l'agent Baker.

-Vos frères et vous devez vous rendre au commissariat.

-Je sais mais ce que j'ai du mal à comprendre c'est pourquoi vous êtes ici? Je croyais que vous avez quelqu'un pour faire passer vos messages à moins que vous soyez devenu coursier.

En effet Stéphane avait raison, il cherchait des réponses.

-Pourquoi ne m'aviez-vous pas tué alors que l'occasion s'est présenté?

-Pourquoi ne m'aviez-vous pas dénoncé?

-Parce que j'essaie de comprendre, je veux des réponses.

Le portable de Stéphane vibra au même moment, il ne prit même pas la peine de voir qui c'était.

-Seriez-vous en train d'insinuer qu'une fois que tout sera clair, vous me dénoncerez? 

-Ou peut-être même que je viendrai vous arrêtez.

Tout était à présent clair pour Stéphane.

-Je l'ai fait pour Moësha.

-Prononcez encore le nom de ma fille et je vous jure que je vous mets le poing dans la gueule.

-Vous commencez déjà à avoir des rides donc je ne souhaiterais pas que vous abîmez vos doigts.

Réprimant un sourire moqueur, il ne pût s'empêcher de reluquer l'homme âgé qui était à deux doigts d'exploser.

-Ma fille n'aurait jamais à faire avec un homme comme toi.

-Vous êtes un homme intelligent, je vais vous donnez un indice; je suis prêt à parier qu'elle aimait vous observez lors de recherches nocturnes, enfin quand vous viviez ensemble.

Au bord de l'apoplexie, l'homme se releva pour s'en aller.

-Inutile de vous dire qu'après quarante-huit heures, si vous ne vous présentez pas au commissariat alors la police viendra d'elle-même.

-Je ne vois pas pourquoi je n'irais pas puisque je n'ai rien à cacher. À ajouter que je commence à m'attacher à vous. Plus je vous vois, plus je suis aux anges.

C'en fut trop, Richard s'en alla en claquant la porte derrière lui.

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Piégée par un mafieux (SDM. T1) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant