Piégée par un mafieux (SDM. T1)

Chap11

Stéphane se servit d'un verre après avoir enfermé la jeune femme à double tour dans l'une des chambres.

-N'emettez pas le moindre bruit jusqu'à mon retour, c'est clair?

Elle a acquiescé.

Il but une gorgée puis déposa le verre au moment où il entendit les portes de l'ascenseur s'ouvrirent. Sa secrétaire traversa le salon et lui tendit les papiers. Déjà une semaine depuis qu'il n'avait pas mis pied à l'entreprise, c'était d'ailleurs ça l'avantage d'être patron, mais il n'arrêtait pas de travailler pour autant.

-Votre frère atterrit dans une heure, il organise une réunion auquelle vous êtes convoqué demain dans la matiné.

Et dire qu'ils discutaient avec eux hier, cet homme imprévisible n'avait même pas pris le temps de les mettre au courant de son arrivé.

Elle lui donna les dernières nouvelles, il signa les papiers et elle quitta les lieux.

À la tombée de la nuit,
Il lui enleva les menottes afin qu'elle prenne son bain, toujours les même répétitions, mais cette fois, il ne lui accordait que huit minutes.

Stéphane ne lui avait arraché aucun mot de toute la journée et a passé la majeure partie de son temps à travailler sur son ordinateur.

Après avoir fini, elle enfila une petite chemise de nuit de coton blanc, il lui repassa les menottes mais un bruit au salon attira son attention, il prit son silencieux et alla voir ce qui passait.

-Nicolas!

Surpris et heureux de voir son frère qu'il n'avait pas vu depuis plusieurs mois sauf sur les écrans, ils partirent pour un accolade.

-Pourquoi tu ne vous avais pas dit que tu viendrais?

-Même moi je n'étais pas au courant de mon passage à Beverly Hills.

Nicolas se servit d'un verre mais trouva son frère étrange, il était plus bavard que d'habitude. Que ce soit pour lui faire part du manque de sérieux de Pedro ou de la concentration d'Alexander.

Nicolas allait lui posé la question mais se tut quand il vit une femme s'approcher. Des jambes élancées, la taille fine de la poitrine et un cul bien rebondi. Ces yeux gris clairs étaient immenses et adorables mais aussi particulièrement efficaces pour les regards de chien abattu. Stéphane avait du goût en matière de femme, il ne s'en doutait pas.

-Bonsoir.

C'était un jeune homme mince, brun dans un costume clair, ses yeux bleus s'illuminèrent d'un intérêt soudain quand il la vit. Moësha le coeur battant, retourna rapidement dans la chambre après lui avoir salué.

-J'ai toujours su que tu avais un faible pour les parties de jambes en l'air torride mais t'étais pas obligé de la garder menotté.

-Ce n'est pas ce que tu crois.

Stéphane regrettait au même moment de ne pas l'avoir enfermé quand les yeux de son frère devinrent rouge de colère après qu'il lui ait raconté l'histoire.

-Elle représente un danger, cette fille vient de voir mon visage alors que personne n'est censé savoir qu'il existe un quatrième frère.

-Je sais, je réfléchis à son sort.

-Tu n'avais pas trouvé meilleur endroit? Pourquoi ici?

-Sur ce coup là, j'avoue que je n'avais pas assez réfléchi.

Son but n'était pas de la garder, mais la questionner et la remettre à Alexander qui s'occupait toujours des ennemis mais il avait changé d'avis et ne savait pas encore pourquoi.

-Tes frères pensent quoi?

-Alexander pense que je devrais m'en débarrasser et tu connais Pedro, il se fiche pas mal de tout ça et ne pense qu'à la baise. Et toi? T'en pense quoi?

-Fais ce qui te semble juste à la minute que ça ne nous porte pas préjudice.

Avec ses trente-et-un ans, Nicolas a toujours été compréhensif, contrairement à Alexander qui espérait qu'ils soient à leurs ordres or les deux étaient son aînés. 

Il quitta les lieux, Stéphane se rendit vers la chambre de sa prisonnière. Elle était assise sur l'appui de la  fenêtre d'où elle contempla la lune qui disparaissait derrière les nuages lointains. Elle ne savait pas pourquoi mais avait le pressentiment que le cours de sa vie avait pris une autre direction.

Elle n'avait pas perdu une miette de leur conversation, donc cet homme était un frère caché, pas étonnant de son charme. Ils étaient tous les quatre très séduisant même si elle n'avait pas encore l'eu l'occasion de voir Alexander de près et n'espérait pas que ça arrive un jour après ce qu'elle venait d'entendre.

-Laissez-moi partir et je vous jure que je ne dirai rien.

-Vous le dites tous.

Elle écarquilla les yeux et son joli petit visage se colora. Légèrement Stéphane remarqua l'innocence contenue dans son expression.

-Vous allez me tuer?

-Non.

Il paraissait sincère, n'empêchait que sa voix lui flanquait la trouille.

-Enlevez moi les menottes au moins pour cette nuit et

-Cessez de parler, vous m'empêchez de me concentrer. La coupa t-il.

Il lui enleva les menottes et se rendit à son bureau pour mieux réfléchir.

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