Chap21

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Elle ne savait pas pourquoi mais ne pouvait s'empêcher de lui faire confiance pour ce soir. Ne lui avait-il pas dit qu'il était un homme de parole? Moësha profita de son silence pour penser à la façon dont elle comptait s'échapper, même si jusque là, il ne lui avait fait aucun mal, elle ne souhaitait pas passer le reste de ses jours enfermer avec un psychopathe.

-Vous n'avez jamais été à un bal?

-Jamais.

Il posa les yeux sur elle, son regard était intense. Sa beauté et sa force pourrait faire fondre n'importe qui, Moësha se demandait pourquoi ne voulait-il pas livrer son coeur à une femme? À son contact, les femmes de retrouvaient à sa merci. Il était impossible de ne pas succomber à son charme.

-Dans ce cas, j'ai hâte d'être à ce soir. Murmura t-il

Elle lâcha un soupir alors qu'il souriait malicieusement.

-Pas moi.

Elle avait peur de se tromper, peur de découvrir la vérité, peur d'admettre qu'il avait raison, que les amis de son père étaient des agents infiltrés alors que ce dernier les faisait confiance aveuglément.

Lorsque le portable de Stéphane vibra, un coup d'oeil à l'écran lui apprit que l'appel venait d'Alexander, il lui laissa un messagerie dans lequel il lui rappelle qu'il n'avait pas oublié pour le bal et qu'il n'avait pas à s'inquiéter. Alexander n'était pas du genre à se rendre à ce genre de chose, c'est pourquoi Stéphane le remplaçait à chaque occasion.

Incapable de dissimuler sa frayeur, Stéphane se servit d'un verre de vodka, deux ans plus tôt, l'un des bals était fini en catastrophe, des échanges de tirs entre policiers et bandits mais il s'en était sorti car il était seul mais cette fois c'était différent, il serait accompagné et pas de n'importe quelle personne mais de sa prisonnière. Il s'était promis de veiller sur elle, non pas par amabilité car ce mot ne faisait pas parti de son vocabulaire mais parce qu'il voulait qu'elle sache la vérité, c'était le seul moyen de la laisser partir car il savait qu'une fois qu'elle saurait pour les amis de son père, elle n'oserait jamais porter plainte contre lui.

-Vous faites souvent ça, j'aimerais savoir pourquoi?

Sa voix venait de l'enlever de ses pensées.

-De quoi parlez-vous?

-Vos doigts font tellement pression sur le verre que je me demande à quel moment vous alliez l'écraser.

-Je fais ça à chaque fois que je suis énervée et quand j'ai l'impression de perdre le contrôle de la situation.

Elle rit doucement.

-Donc vous vous demandez si vous devez m'emmener avec vous ou pas ce soir? Pourquoi avez-vous des doutes? Pensez-vous que je pourrais m'échapper?

-Vous n'oserez pas et de toute façon, je n'ai rien à craindre puisque je vous attacherai un bracelet électronique au pied, l'un de mes frères aura le contrôle ce qui nous permettra de vous localiser au cas où vous auriez l'idée stupide de vous échapper.

Tout espoir de s'échapper ce soir c'était envolé.

-Dans ce cas, vous avez peur de quoi?

Il regarda sa montre sans donner de réponse, ne voulant pas l'effrayer avec ses mots.

-Quelle importance?

Il releva les yeux vers elle alors qu'elle priait intérieurement afin qu'il pose son regard ailleurs.

-Je pensais que les Melnikov n'avait jamais peur. Ne m'aviez-vous pas dit que vous étiez la loi?

Sa bouche s'incurva sur un demi-sourire désabusé.

-On meurt tous un jour mademoiselle Baker.

-Vous avez peur de la mort?

-J'ai peur de mourir sans avoir vécu.

Il était visiblement crispé et rongé de l'intérieur.

-Dans ce cas, je vous conseille d'arrêter de faire de la méchanceté et de ....

-Je vous ai maltraité combien de fois depuis que vous êtes ici? Je vous ai déjà laissé mourir de faim?

-Pas que je sache mais vous m'aviez menacer et laisser menotté pendant plusieurs heures.

-Vous m'aviez poignardé, je crois que jusque là, la méchante ici c'est vous.

Elle sentit sa poitrine se soulever et s'abaisser rapidement alors qu'elle l'écoutait. Puisqu'elle ne savait pas quoi répondre, il poursuit:

-Si débarrasser le monde des violeurs, voleurs et kidnappeurs c'est de la méchanceté alors donne moi un message à donner à lucifer de votre part lorsque j'arriverai en enfer.

-Vous êtes un kidnappeur alors pourquoi ne pas vous suicider?

-Je n'ai kidnappé personne, vous passez des vacances ici alors estimez-vous chanceuse, beaucoup de femmes voudraient être à votre place.

Sa tête tournait un peu alors il déposa son verre.

-Alors laissez moi partir et faites les venir.

-Vous êtes trop maligne mademoiselle Baker.

-Je le prends pour un compliment.

Il se demandait si un jour il la laissait partir et qu'elle décidait de porter plainte, que dirait-elle à la police quand on lui demanderait de parler du traitement qu'elle avait subit.

-Ben j'ai regardé casa del papel, il m'a bien nourri, nous avions même été au bal. À ajouter que je l'ai poignardé et qu'il n'avait pas réagi.

Il imaginait sa petite voix dans sa tête et ne pût s'empêcher de rire, les policiers penseraient sûrement qu'elle se foutait de leur gueule.

-Ensuite vous auriez du me remercier, je vous ai débarrassé de votre boulot et d'un petit ami collant.

-Ted n'est pas comme ça.

-J'ai le don de savoir quand vous mentez, n'oubliez pas.

Il se rendit dans sa chambre et décida de se reposer. Il savait qu'à cause du bal, la nuit serait longue et prometteuse et il avait déjà hâte d'y être.

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Piégée par un mafieux (SDM. T1) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant