Chap16

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-Alors qu'Alexander était à deux doigts de tuer Pedro, Nicolas intervint dans la bagarre, prenant la défense de son petit frère.  Sous le regard calme de Stéphane. Ce fut leur dernier bagarre après la raclée que leur père leurs a mis.

Ça faisait plus d'une heure que Nana lui racontait l'enfance des quatre frères et ça l'amusait de l'écouter. Surtout quand elle parlait de Stéphane qui selon elle, a été un brillant élève, toujours calme. Sa partie préféré c'était quand il avait montré son pénis à son père alors que ce dernier lui avait traité pd.

-Tu crois que je gaspillerais ce beau bijou père?

Ce n'était pas qu'il avait quelque chose contre les homosexuels mais il fallait qu'il donne une correction à son père.

-Alexander a toujours été agressif contrairement aux autres, chacun a ses manières d'exprimer leur tristesse c'est pourquoi ses frères ne lui ont jamais voulu, ils sont des types bien et je les aime les uns autant que les autres.

Moësha comprit que ce n'était pas le grand amour entre père et fils, l'arrivée de la mère de Pedro n'a fait qu'empirer les choses. Les trois garçons ont cru ont début qu'en remplaçant leur mère, elle prendrait soin d'eux mais furent déçu en constatant que ce n'était pas le cas, heureusement qu'ils avaient Nana sinon ils seraient devenus fou à l'heure qu'il était.

Nana n'a jamais eu de mari, elle s'est consacrée entièrement à leur élever et donner tout l'amour d'une mère. Et elle ne regrettait rien, surtout à chaque fois où le moment dont ils  l'avaient défendu devant leur père lui montait en tête.

-Vous êtes d'une mauvaise influence pour les garçons et je regrette de m'en rendre compte aussi tard. Vous êtes renvoyé.

À l'époque, Stéphane avait vingt-et-un ans, Nicolas dix-neuf, Alexander dix-sept et Pedro quinze.

-Si Nana quitte cette maison alors je la suis. Commença Alexander qui ne supportait déjà pas son géniteur.

La mère de Pedro était énervée, ne parvenant toujours pas à comprendre comment il pouvait être aussi ingrat.

-Comment peux-tu choisir une domestique à la place de ton père?

-Cette domestique comme vous dites c'est notre mère alors mesurez vos paroles. Si elle part, mon frère la suivra et je ferai de même. Ajouta Stéphane

-Fais moi signe quand vous préparez les bagages parce que je ne resterai ici pour rien au monde, pas sans Nana et mes frères. Ça venait de Nicolas

*

L'après midi touchait à sa fin quand les deux femmes avaient fini de préparer le dîner et Stéphane n'était pas encore rentré, ce qui leur laissait encore du temps pour papoter.

Sa douleur abdominale avait complètement disparue, et dire qu'elle aurait aimé avoir une Nana tout au long de son existence.

-Et Stéphane? Il faisait quoi de son temps-libre?

-Peindre était son passe-temps favoris.

Pour une surprise, c'en était une. Elle avait du mal à l'imaginer derrière sa toile.

-À chaque fois qu'il était triste, que ses frères se battaient, que quelque chose le perturbait, il peignait.  C'était sa manière à lui de s'échapper du monde. Il avait tellement de talent que je me demande tous les jours pourquoi il a arrêté.

-Vous parlez de moi?

Sa voix la fit sursauter, Moësha ne l'avait pas entendu arrivé.

-Il a aussi le don de débarquer quand on s'y attend le moins.

Les derniers mots de Nana confirmèrent les pensées de Stéphane, elles parlaient de lui, il n'aurait pas du s'en douter. Dieu seul savait tout ce qu'elle a du lui raconter.

-Mon enfant, tu lui as expliquer la fois où

-Nana tu dois rentrer la coupa t-il À l'heure qu'il est, Pedro doit être en train de commettre une bêtise et toi seul peut lui en empêcher.

-Tu as raison. J'y vais

Il l'embrassa.

-Tu empestes la cigarette, je croyais t'avoir déjà dit les effets néfastes de la nicotine.

Ils pouvaient bien se marier et avoir des enfants mais resteraient toujours un enfant pour elle.

-J'étais avec Nicolas, j'ignore quand je le verrai de nouveau donc je ne pouvais pas m'en empêcher.

Moësha se disait qu'elle ferait un arrêt cardiaque si elle l'avait vu avec son arme.

-Je croyais que Nico était retourné en Russie. Il a passé la nuit chez Pedro avant-hier soir et je dois dire que ça m'a fait du bien de le voir.

-J'avais cru la même chose jusqu'à ce qu'il me demande de le rejoindre à un bar. Tu sais comment il peut-être imprévisible.

-Tu sais s'il a mangé? Est-ce-qu'il va bien? Vous n'avez pas but trop d'alcool j'espère.

Elle avait toujours tendance à s'inquiéter pour Nicolas depuis son divorce, Stéphane savait qu'il souffrait même s'il le cachait, il a toujours été là pour lui jusqu'à ce qu'il se reprenne.

-Nico va bien et en parlant d'alcool, je crois que chez Pedro, tu devrais penser à remplacer toutes les bouteilles de Whisky, de vodka et tout ce qui a rapport avec l'alcool par du limonade.

-C'est comme si tu lisais dans mes pensées, il boit beaucoup trop et je vais trouver une solution avant qu'il ne devienne alcoolique.

Moësha ne perdait pas une miette de la scène et une douleur affreuse lui comprimait la poitrine, elle qui n'a jamais eu l'amour d'une mère.

-Merci pour aujourd'hui, je t'aime Nana.

La seule femme qui bénéficiait de ce mot magique.

-Je t'aime aussi mon garçon, ça a été un plaisir.

Stéphane appela un taxi.

-J'espère vous revoir bientôt mademoiselle Moësha.

-Moi aussi.

Stéphane lui lança un regard et elle comprit que ce ne serait plus le cas.

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Piégée par un mafieux (SDM. T1) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant