Prologue

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L'homme marche de long en large, remué par une crainte ancestrale. Il est presque aussi déchaîné que la tempête. En effet dehors les éléments se révoltent. Son regard est fou et ne s'arrête sur rien. Il se tord les mains et hait son impuissance. Son besoin de contrôle le torture car il ne peut rien faire. Juste attendre.

Dehors, il fait plus noir que dans les profondeurs. Des trombes d'eau tombent du ciel. L'océan rugit et des vagues de plusieurs mètres s'animent avec fureur. Le couvre-feu maritime est en place, ce qui fait qu'aucun bateau n'est au large. Toutefois les embarcations remuent comme des brindilles dans le port. Il va y avoir beaucoup de dégâts.

Les éclairs illuminent à peine les environs mais le tonnerre fait vibrer l'air. Donne un goût électrique à l'air. Hérisse les poils et fait trembler les os. Sensation étrange qui rappelle à quel point nous sommes petits. Sensation qui est détestée par l'homme.

Une femme hurle dans la pièce d'à côté. Est-ce mauvais signe ? Le futur père est trempe de sueur. C'est long. Si long. La tempête reflète ses pensées qui sont orageuses. L'homme ne doute pas que son premier né fera sa fierté. Il prévoit un grand avenir pour son enfant.

La porte s'ouvre sur une sage-femme tenant un paquet dans les bras. Elle déclare :

- C'est un homme.

La femme s'approche du père et vient placer son fils dans ses bras. Petit être tout potelé, rouge et blanc. L'homme cherche un trait de ressemblance, cherche une trace d'une force qui coule dans ses veines.

L'homme se sent fier. Il tient le nouveau-né à bout de bras. Un éclair tombe et le tonnerre fait hurler le bébé. Monsieur Odair sourit. Son orgueil est gonflé de joie d'avoir procréé la vie. Son fils est fort, il crie déjà plus fort que la tempête. Le père regarde son fils, future star de Panem.

- Finnick Odair, déclare-t-il, bienvenue au district 4.

Hunger Games Le tribut de l'océanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant