Chapitre 11

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Pendant ma deuxième leçon sur le système cardiovasculaire, Numerius Geluanie parle des caillots sanguins qui peuvent provoquer infarctus et crise cardiaque et de leurs conséquences fatales.

Un sujet qui continue de prouver à quel point la médecine est intéressante. Je prends presque plaisir à suivre ses cours mais tout est ruiné par les Carrières.

Leurs tirs sont moins nourris car ils doivent écouter. J'ai remarqué que comme moi les élèves respectent le jeune prof. Et la matière, même si c'est de la révision pour eux, est plus qu'utile. Savoir tuer un adversaire avec une hémorragie est toujours bon à prendre même pour ces brutes. Toutefois, la matinée de cours est largement assez grande pour écouter et me harceler. Ainsi, pour se rappeler à mon bon vouloir, une boulette mâchée arrive presque toutes les cinq minutes sur ma nuque. Je ne m'habitue pas à cette sensation chaude et gluante. C'est plus que désagréable.

Je regrette ma place à l'arrière dans la classe d'Acomptus. Là, tout ce que je peux faire c'est me forcer à respirer calmement et garder la maîtrise de mes nerfs. Malgré ma patience mise à rude épreuve je me refuse de leur donner la satisfaction de me voir craquer.

La sonnerie libératrice retenti et comme hier les jeunes s'élancent dehors à grands cris. Avec plus de prestance je repousse ma chaise, adresse un salut à notre prof et sors à mon tour. Je suppose que les Carrières sont allés à la cafétéria pour la pause de midi. Je me refuse à les rejoindre. Heureusement, j'ai mon pique-nique dans mon sac à dos. Monsieur Odair m'a prévenu que cette fois je dois rester sur le site du gymnase pour l'entraînement de cet après-midi. Du coup il est hors de question que je fuie cet endroit.

Je me cherche une place à l'ombre. Je m'accole à la façade du gymnase. Heureusement, les miroirs sont à l'ombre depuis ce matin, ce qui m'évite de me causer des brûlures. Je m'installe et prend soin de bien poser mes mains sur cette belle surface brillante. Je laisse des traces et souris face à ce petit méfait.

Je murmure à voix basse :

– Prend garde gymnase tu es marqué à mon nom.

Toute joie me quitte. Je réalise la portée de mon commentaire. Simple vérité au-delà de ce que je pensais. Suivant l'ordre des choses, et si je suis toujours en vie, j'hériterai de ce site. Je chasse toute idée de diriger un tel lieu et attaque mon déjeuner.

Je profite du silence, ferme les yeux avec plaisir. J'entends le vent courir entre les herbes. Le soleil ruisseler sur la pierre. Les jeunes parcourir les bâtiments.

J'aperçois mon père traverser la cour avec une classe. Je me lève, balance mon sac sur mes épaules et m'avance vers eux. Nous rentrons dans le gymnase.

– Finnick, tu suivras leur programme, déclare mon géniteur.

Nous commençons par un échauffement bref et vite expédié. Puis installons un parcours d'obstacles. Des barres, des caissons, des obstacles de toutes sortes, mobiles et immobiles. Le prof – un homme d'un certain âge – nous montre le tracé. Les élèves se placent en file et j'atterris tout au bout. Chacun à son tour les Carrières franchissent le parcours. Le prof nous chronomètre et fais des commentaires sur nos positions. Les jeunes entre eux se critiquent, se huent et s'encouragent. Personne ne m'adresse la parole.

Quand mon tour vient un silence de mort s'abat sur la pièce. On entendrait un poisson respirer. Je ne m'en préoccupe pas. Je préfère cela aux boulettes mouillées. Les obstacles glissent et malgré ce que je pensais le parcours est ardu. Je parviens à sortir avec le meilleur temps. Ça n'étonne personne et je ne reçois pas de félicitation. Même le prof ne me jette pas un regard. Génial. Je vais me placer derrière la queue.

Hunger Games Le tribut de l'océanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant