« C'est une blague »
Je me relève difficilement en chuchotant ces quelques mots. Nous y revoilà ! Ce lieu fade, bien trop blanc, à la limite de vous rendre aveugle avec toute cette clarté. Je dépoussière grossièrement mes épaules, cependant je doute que de la poussière puisse avoir accès à cet endroit.
« Comment vas-tu depuis le temps ? »
Quelle audace ! « Depuis le temps », je tiens à préciser que ça fait seulement 4 jours qu'elle me laisse tranquille. En signe de réponse, je produis un petit grognement, un peu comme un enfant entrain de bouder.
Alors que mon cerveau cherchait une issue de secours à cette situation, tout en sachant qu'il n'y en a pas, une forme se dessine à l'horizon. Nul besoin de vous décrire cette forme, je sais que vous la connaissez tout autant que moi. L'autre moi se stoppa à 5 pas de ma position. Quelque chose avait changé chez elle, mais quoi ? Oh ! Peut-être le fait que ses habits et ses cheveux soient complètement noirs. Cette chose est devenue plus effrayante, les cheveux noirs ça ne me va pas du tout.
« Alors avec les Charmants ?
- Tu trouves toujours des questions nulles c'est dingue ! Si tu es dans ma tête, tu sais forcément le contenu de ma journée. Je claque bruyamment ma langue contre mon palais.
- Je suis bien plus que simplement dans ta tête, Jade. Sinon je ne pourrais pas te faire aussi mal. »
Touché ! Si c'était simplement dans ma tête croyez-moi que je ne laisserais pas mon cerveau faire de tel chose. Je décide de lui donner ce qu'elle veut et réponds à sa stupide question.
« Etape une : aller chez les Charmant leur donner une carte. Etape deux : se retrouver ici.
- Tu deviens moins têtue avec le temps...
- Ouais ouais... Je peux poser une question ? Elle me fit signe que oui, puis même si ça avait été non j'aurai posé ma question. Pourquoi je suis ici ? Et surtout au moment où Crochet m'empêchait de quitter le camp ?
- Oh... Si je te réponds ce n'est plus drôle...
- Parfait ! Donc moi je dois répondre à tes stupides questions mais les miennes n'ont pas de réponses ! Le ton de ma voix augmente.
- Oui mais moi je peux te faire ça. »
Devinez quoi ? Elle utilise la carte "douleur atroce dans la poitrine", comme c'est original. Cependant le résultat est immédiat ; je me retrouve pliée en deux comme une moins que rien. Je l'entends rigoler, ça la fait marrer de faire souffrir les gens. J'essaie tant bien que mal de me relever mais rien n'y fait, le poids est beaucoup trop fort pour mon petit corps encore fatigué de ma nuit mouvementée. Alors que je me tortille telle une larve, mon « moi » s'accroupit et affiche un sourire des plus effrayants.
« Tu vas me dire ce qu'il s'est passé avec Peter.
- Ah ! Tu peux rêver ! Je tousse, ma respiration devient irrégulière et douloureuse. Quand tu répondras à mes questions je répondrais aux tiennes.
- Toujours aussi bornée... »
La douleur s'intensifie en un éclair, ma respiration se bloque. Des larmes débordent de mes yeux. J'ai voulu faire ma fière mais cette douleur est inhumaine, si je ne me sors pas de là je risque d'y rester enfin si on peut mourir par asphyxie mentale. En réunissant les quelques forces qu'il me reste, je lève péniblement ma main en signe de capitulation. Sans perdre une minute cette entité maléfique vient poser une de ses mains sur mon épaule et la douleur disparut aussitôt.
« Maintenant parle je commence à perdre patience...
- Nous avons seulement eu un petit différent Je me masse le cou, une désagréable sensation de strangulation est soudainement apparue. Puis je ne vois pas en quoi ça te concerne.
- Tout ce qui te concerne ME concerne.
- Te voilà bien soucieuse de ma santé mentale. »
Quelle ironie ! C'est ce... truc qui dérange mon équilibre mental qui a ensuite le culot de me demander comment je vais car ça le concerne tout autant que moi. Incroyable ! Je levais les yeux en l'air lorsqu'un vif mal de crâne se déclare. C'est tout aussi désagréable que le poids dans la poitrine. Mon alter-égo semble lui aussi dans l'incompréhension, je hurle pour que la douleur s'arrête mais rien ne se produit mis à part l'augmentation crescendo de mon mal. Alors que toute mon attention était porté la douleur, j'entends une voix m'appeler de plus en plus fort. Tout vibre autour de moi, le célère décor blanc se détériore sous mes yeux impuissants ; mon autre moi avait déjà disparu mais son sourire satisfait me revient en mémoire.
A cet instant, ma tête aurait pu exploser. Mes paupières m'ont pu assez de force pour rester ouvertes, mon esprit est plongée dans le noir complet toujours accompagné de la douleur fidèle au poste d'emmerdeuse.
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Le pays imaginaire...mon histoire.
FanfictionVous connaissez tous la merveilleuse histoire de Peter Pan, le bon et gentil Peter Pan. Dans ma réalité, c'est plutôt le contraire. « Froid » et « sans cœur » sont de parfaits adjectifs pour le décrire. Je vous amène avec moi dans un Pays Imaginaire...