Chapitre 26

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Je n'ai pas quitté mon lit depuis une semaine. J'ai une fièvre monstre qui ne souhaite pas me laisser tranquille apparemment Thomas essaie de prendre soin de moi tant bien que mal. Je passe mes journées avec une compresse froide sur la tête.

Les nuits sont courtes, trop courtes. Impossible de fermer l'oeil de la nuit. La voix de mon « autre moi » me hante, hors de question de lui refaire face avant un bout de temps. Puis, impossible de trouver le sommeil quand les seules pensées qui me viennent en tête sont de tuer Peter ou tous ceux qui croiseront mon chemin. C'est quoi mon problème ?

Aujourd'hui je sors enfin de mon lit. Mon humeur n'est pas des plus agréables pour une patiente qui sort de son état comateux. Mes pas sont lourds mais pas lourds dans le sens « ho non j'ai trop mangé », non, plutôt comme « je casserais bien quelques bras aujourd'hui ». J'ai la désagréable impression de ne plus contrôler mon corps, ni même mon esprit.

Je me dirige en dehors de la cabane sans accorder un seul regard à Mélissa ou Thomas. Mes pas me mènent spontanément au camp de Peter. Les vielles habitudes ont la vie dure.

Le regard noir, je fonce vers Peter et encartant, ou plutôt poussant, quelques enfants perdues. L'un d'eux s'est même mis à pleurer, sûrement un petit nouveau avec les nerfs encore fragiles.

Enfin plantée devant Peter, qui arbore déjà son regard condescendant, je lui crache les quelques mots :

« Viens, j'ai à te parler !

- On est bien ici. Peter sourit.

- Seul à seul. »

Le grand chef du camp ne montre aucune résistance et me suis dans un recoin. Hors de vue de l'ensemble des petits soldats de Peter, je le plaque violemment contre un arbre.

« Tout doux tu veux ! s'étonne Peter

- Toi ! Ma voix ne me semblait pas mienne. Comment peux-tu me mentir ? Me priver de mes pouvoir ? Crois-moi que tu vas le payer ! »

Peter me donne un puissant coup de genou dans le ventre. Je m'écarte de lui mais à ma grande surprise aucune douleur apparait. Je lui fais de nouveau face avec un sourire malsain sur le visage. Il lève ses bras au-dessus de sa tête, simple signe de paix.

« On va se calmer Je ne te reconnais vraiment pas Jade.

- Ho tu me trouves différente ? Je ris, un rire guttural qui ferait trembler nimporte qui. Tu es un vrai géni dit. Me voilà tel que je suis vraiment : PUISSANTE ! »

Ma main droite est recouverte d'une étrange flamme teinte de nuances violettes. Sans hésitation, je la lance en direction de Peter qui parvient à l'esquiver au dernier moment. Une partie de moi est soulagée de ne pas lavoir blessé mais une frustration de ne pas l'avoir gravement blessé est bien plus puissante que le premier sentiment.

Peter se tourne vers moi avec un sourire amusé mais ses yeux sont voilés d'un semblant de tristesse.

« Tu veux la jouer comme ça Jade ? Très bien ! »

Sans me laisser le temps de lui répondre par une réplique cinglante, Peter me lance un sort de paralysie. Je parviens à combattre quelque instant le sort avant de me figer telle une statue.

« Félix ! Code rouge ! »

Peter tourne autour de mon corps paralysé. Je ne vous raconte pas la frustration de ne pas pouvoir lui enfoncer mon poing dans son visage enfantin. Mais à quoi je pense ?

Les feuillages bougent et laissent apparaitre la carrure de Félix qui accourt vers son chef.

« Il se passe quoi ?

Le pays imaginaire...mon histoire.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant