Le pays imaginaire...mon histoire.

Chapitre 8

Devinez où je suis ? Indice : c'est vraiment très blanc. Vous l'avez ? BIEN JOUE ! Je suis dans ma tête, bon au moins cette fois-ci je peux me tenir debout. C'est un grand pas ! Occasion en or de faire le tour de ce magnifique environnement immaculé. Mais sans surprise... tout est blanc. Bizarrement, on apprécie bien plus la couleur blanche quand on circule dedans. Je commençais à apprécier le silence qui régnait quand une voix terriblement angoissante fit son apparition :

« Je suis de retour ! »

J'arrive à identifier de la joie dans cette voix. Elle est peut-être un peu trop joyeuse pour que ce soit bénéfique pour moi.

« Ne tire pas cette tête voyons ! J'ai une surprise pour toi.

- Étrangement ça ne me rassure pas du tout. »

Je continuais à faire mon petit tour tranquillement lorsque je vis une ombre s'approcher de moi. Cette ombre me semble bien trop familière... Puis la silhouette me fit face : c'est moi ! Les mêmes cheveux mal coiffés et le débarder couleur inconnu.

« Tu ne te dis pas bonjour ?

- Oh ! Je vois que tu te lances dans l'humour.

- Je suis de bonne humeur aujourdhui.

- Juste pour être sûre... La dernière fois tu étais de bonne humeur ?

- Non, pas spécialement. Pourquoi ?

- Oh peut-être que je n'ai pas envie de recevoir de nouveau un parpaing sur la poitrine »

Instinctivement je porte ma main au niveau de mon coeur. OK, c'est bon il bat normalement... je crois. Depuis que mon deuxième moi est apparu, je me suis figée. Il ne fallait pas risquer de faire un geste brusque. Mon moi bis me tourna autour en me jugeant de haut en bas.

« Alors avec les Charmants ?

- Comment ça avec les Charmants ?

- Dis-moi comment ça s'est passé ? »

J'avoue que je suis un peu perdue... Si cette chose est en moi, pourquoi devrais-je lui parler d'une rencontre qu'elle a automatiquement vécue. Bon, on va tenter la fille qui a tout oublié même si c'est complètement stupide.

« On va dire qu'il ne sait rien passé d'intéressant... »

Mon moi qui n'est pas réellement moi hausse un sourcil. Bon, en vrai je ne lui ai pas menti, la discussion avec les Charmants n'étaient pas folichonne. Mis à part parler d'Henry et leur mâchoire ouverte lors de mon petit jeu de passe-passe, rien d'extraordinaire.

« Je suis assez déçue... Mon alter « égo » se rapprocha de moi lentement. Je pensais que tu allais sentir un lien avec cette famille

- Comment ça un lien ? Elle avait attisé ma curiosité.

- Bah tu sais bien ! Le fait qu'Emma est retrouvée ses parents alors qu'elle était adulte. Un lien de pauvre enfant abandonné.

- Tu me sembles bien au courant !

- On va dire que je sais un certain nombre de choses plutôt intéressantes. »

Elle me sourit. C'est flippant je ressemble vraiment à ça quand je souris ? Je comprends mieux pourquoi certains enfants perdus pleurent en me voyant.

« Je vais te donner un petit conseil. Tu devrais parler de tes problèmes « familiaux », si on peut dire ça, avec les Charmants

- Pourquoi je t'écouterais ?

- Comme ça les choses deviendraient un peu plus intéressantes ! »

Je lui offris mon plus beau sourire à l'envers. Écouter une voix dans ma tête ? Et puis quoi encore ! Trouver Félix intéressant ? Jamais de la vie. Comme si mon moi avait lu dans mes pensées, elle me dit :

« Tu devrais prendre en compte mes conseils au lieu de faire l'enfant. »

Je boude. Je me tourne brusquement pour ne plus « me faire face » mais cette chose apparue instantanément devant moi, à nouveau. Vraiment un fardeau...

« Si j'écoute ton "conseil", tu me laisseras repartir de ma tête ? Genre retrouver mon lit et passer une nuit normale.

- Disons que oui. Je suis vraiment très clémente aujourdhui.

- Wouah, quelle chance ! »

Cette dernière phrase devait rester privée mais cette horrible personne devant moi qui est aussi moi (c'est dur de suivre hein ?) semblait avoir tout entendu et me fixa méchamment. Je ferais mieux de suivre son conseil stupide comme ça j'aurais peut-être la chance de dormir et surtout de ne pas me réveiller dans une piscine. Mon moi maléfique comprit le fond de ma pensée et parut satisfaite. C'est ainsi qu'elle disparut : un sourire de victoire sur le visage et je détestais ça...