BILAN ET MESSAGE D'ESPOIR.
Salut (:
Si vous avez lu chacune des parties de ce que je vais appeler "ce recueil", vous avez sans doute remarqué que j'aime faire des points sur ma vie. Peut-être que vous vous demandez pourquoi le faire ici, mais je pense que c'est important de le faire pour comprendre le sens de mes écrits.
Chaque histoire est une partie de moi, chaque personnage est inspirée de personne que je connais ou encore une fois, de moi-même. Rien n'est écrit aléatoirement, tout provient de mes sentiments.
Alors, afin de peut-être mieux les comprendre, laissez-moi vous faire un bilan.
J'ai commencé mon année de terminale difficilement. Extrêmement difficilement. Je n'étais pas retournée dans une salle de classe depuis le confinement, j'avais vu à l'extérieur très peu de gens et je faisais face, dans ma vie, à de véritables changements.
J'ai eu une enfance très difficile qui m'a mené à faire des choix peu faciles et pourtant nécessaires, ce qui fait que je n'ai aujourd'hui plus aucune relation avec certains membres de ma famille et c'est sûrement pour cela que je parle tant de l'absence d'un parent ou alors de membres de famille violents pour ce qui est de mon livre Programmée. C'est sûrement aussi pour ça que très peu de familles sont décrites dans mes histoires, tout simplement parce que je ne saurai vous écrire à quoi ressemble vraiment une famille stable sans tomber dans le faux. Voilà qui répond à une question que l'on peu parfois se poser lorsque l'on me lit.
Suite à ce changement, je suis retournée en cours avec une boule au ventre. Je n'étais pas bien dans ma peau, dans ma tête, je n'avais plus confiance, que ce soit en moi ou aux gens, et pour faire court : j'avais peur.
Peur de devoir faire semblant, d'être entourée de gens qui ne me comprenaient pas forcément. Et je n'ai rien dit à personne, je me suis terrée dans mon silence parce que j'avais l'impression que personne n'était assez là pour m'écouter. J'ai arrêté de sortir, de voir mes amis, et mes carnets dans lesquels habituellement j'écrit, sont devenus des recueils de pensées sombres que je voulais à tout jamais cacher. J'avais l'impression que chaque faux pas de ceux qui m'entouraient m'étaient visés, qu'ils étaient là pour me nuire et m'enfoncer. Autour de moi, dans mon entourage proche, je ne voyais pas à qui en parler. Je ne voulais pas inquiéter ma maman, je ne voulais pas embêter mes amis, alors je me contentais de pleurer tout en me répétant que je me sentais affreusement seule.
Un début d'année très difficile.
L'hybridation est arrivée, je me suis retrouvée séparée de ma meilleure amie, et me suis retrouvée dans un groupe où je n'avais qu'une copine qui rentrait manger chez elle le midi. C'est là qu'une personne est entrée dans ma vie : Clémence. On se connaissait plus ou moins depuis deux ans, mais nous ne nous étions jamais vraiment parlé auparavant. Et pourtant, elle est très vite devenue une amie importante.
Vous savez, elle est de ces gens à qui on peut parler aisément, et d'un coup, je ressentais au moins un présence. J'allais toujours mal, mais je me sentais moins seule parce que j'avais trouvé quelqu'un qui pouvait m'écouter. Alors, un soir, je ne sais plus comment c'est arrivé, je lui ai tout raconté, tout en lui expliquant que j'écrivais en ce moment même un livre pour mon frère afin de coucher notre histoire sur le papier, que pour moi cette méthode marchait mieux que lorsque j'essayais de parler. Elle a pleuré. Et je me souviens encore de ses mots :
"je t'admire tant tu es courageuse, je t'admire vraiment parce que malgré tout tu continues à te battre avec la certitude que tu t'en sortiras".
Clémence, si tu passes par ici, tu as réanimé en moi un brin de vie, et je suis terriblement heureuse et chanceuse de t'avoir comme amie.
Je me suis fait d'autres copains, et je me suis rapprochée de cette amie avec qui j'étais et qui pourtant, peu à peu, s'éloignait. J'ai beaucoup rit, mais j'ai aussi beaucoup pleuré, et j'ai continué de me faire aider. J'ai un peu délaissé mes écrits, puis j'ai reçu un message d'une personne me disant que j'étais bourrée de talent et que je lui avait donné des frissons à chaque chapitre écrit. J'ai été chamboulée, mais dans le bon sens du terme. Alors, si tu te reconnais et que tu passes par là, sache que même ce petit commentaire m'a touché au plus profond du cœur et m'a beaucoup aidé. J'ai repris ma plume, et j'ai de nouveau tenté de coucher mes mots sur le papier.
Je suis de nouveau sortie avec mes amis, j'ai même fait quelques soirées, dont une à laquelle j'ai beaucoup discuté avec cette amie qui m'a dit "je suis vraiment heureuse qu'on se soit rapprochées, on commençait à s'éloigner". Un petit mois plus tard, je lui ai dit ce que je vivais, comme ça, sur le vif, parce que j'avais besoin de lui dire. Je ne sais plus vraiment comment elle a réagit mais je crois qu'elle a compris.
J'ai été acceptée dans ma fac, j'ai eu mon bac, mention très bien même, et j'ai pleuré, encore une fois. Je suis partie en vacances, non sans, comme d'habitude, quelques crise de larmes. Puis je suis revenue, et j'ai revu des amies pour la dernière fois avant de partir toutes dans nos futures villes respectives. J'ai fini ma thérapie.
J'ai parlé à ma meilleure amie. Je lui ai dit que j'étais fière de moi aujourd'hui, parce que je ne pensais pas atteindre la fac, parce que dans ces périodes noires, je pensais partir bien avant de pouvoir y accéder (désolé maman, mais tu le sais). Elle m'a dit :
"tu te souviens quand tu m'as dit en seconde que, quand tu étais plus petite, tu t'étais assise sur la route pour tenter de t'envoler ? je te l'ai jamais dit mais j'ai fait un cauchemar là-dessus, et j'ai jamais pu m'arrêter de pleurer".
Traduits, ces mots veulent dire "je suis heureuse que tu sois en vie". Je lui ai dit que ça avait été extrêmement difficile, que ça l'était toujours aujourd'hui, mais que j'allais m'en sortir.
Je suis partie de chez moi pour aller étudier dans une autre ville, et quelque chose qui ne va pas vous étonner : je suis en psychologie.
Je commence à me faire des amies, et j'ai l'impression que peu à peu je reprends ma vie. Je sors de temps en temps l'après midi, je vais voir ma meilleure amie et d'autres nouvelles amies, peut-être qu'un jour je sortirai aussi la nuit. Mais pour l'instant, je vous écrit du haut de mon troisième étage, plongeant de temps à autres mon regard dans le vide.
Je suis en vie.
Alors aujourd'hui, je suis fière de dire que je m'appelle Caroline, que j'ai 18ans et que je suis une survivante. Une survivante des épreuves difficiles de la vie qui ont tenté de me nuire. Une survivante au fardeau qu'est la dépression. Une survivante face aux pensées sombres, et au trop plein d'émotion. Voilà comment est né, Une dernière danse, dans un souffle de victoire, même si l'histoire ne raconte pas la même fin.
Cette partie est bien plus qu'un bilan, c'est un message d'espoir, un appel à l'attention de chacun : vous n'êtes pas seul. Il y aura toujours quelque part une étoile pour vous ramener à la surface, toujours quelques mots ou une quelconque chaleur pour apaiser votre cœur.
Et en ce soir, je livre mon cœur à toutes ces âmes parties bien avant, tous ces gens partis bien trop tôt et devant. Je lève mon poing pour tous ceux que la vie nous a injustement enlevé. Que nous soyons leur second souffle et qu'ils soient, eux, notre lueur d'espoir afin de ne jamais mourir une seconde fois.
Prenez extrêmement soin de vous, et si jamais vous vous sentez mal, ou seul, que vous avez besoin de compagnie ou d'une amie, ma porte est toujours ouverte. <3
Je vous embrasse,
Caroline.
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Les plumes d'un soir
PoetryC'est assez compliqué, d'introduire un simple recueil de poèmes et de textes volants, avec des mots recherchés et concrets. En réalité, je pourrai juste vous dire qu'il vit ici les écrits d'une simple fille un peu perdue dans sa vie. Puis, au fond...