34- de se sentir vivre

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IL PLEUT.

Une goutte s'écrase sur la fenêtre, une larme se précipite vers le sol ; puis tout d'un coup, un  torrent plonge le monde sous l'eau. Voilà que mon âme s'enfonce encore dans cet océan déferlant d'émotions et de souvenirs qui ne ressemblent plus qu'à de minuscules petits éclats. De tous petits éclats de verre, de microscopiques éclats de rêves partis un lourd matin d'hiver de la saison dernière et semblant s'être perdus en mer. 

Je voudrais m'y noyer, je voudrais m'y oublier ; je voudrais rester au milieu de ces petits éclats devenus d'infimes bulles qui, une à une, me submergent de sentiments incompris, factices, voire presque inouïs. 

C'est comme si mon corps était l'écho de mes rires effacés, comme si mon cœur en était les ricochets et que, petit à petit, il les transformait en des milliers de petits sanglots pour pleurer leur liberté. Comme si, au final, les laisser nager dans un univers encore inexploré était ce qui les feraient de nouveau vibrer. 

C'est beau. 

C'est beau à imaginer, des sentiments joyeux voler, et comme ça doit être beau à voir ou a avoir.

Je ne suis pas triste, je suis émerveillée par le bruit des cliquetis de la pluie qui fondent la musique actrice de mes émotions ; par cette nuit aux larmes multiples qui délivrent toutes ces brides de bonheur évanouies et qui me font tourner en rond. 

C'est comme une danse, tout tourne: moi, la pluie, mes larmes ; tout résonne: moi, l'écho, les ricochets, et encore et éternellement la pluie. Tout est tellement beau, au fond. 

Par delà la vitre, alors que cette danse chez moi commence, le monde s'écroule, la foule cours, tous anéantis par cette pluie au bruit sourd et à la première allure triste qui, sans le vouloir, fait fuir et transforme quelques âmes encore pures en âmes meurtries. 

Et pourtant, moi, je l'aime, cette pluie. Alors, toujours en me noyant dans cet océan de sentiments devenus néant, peu m'importe le soleil ou le vent.

Puis, de toute évidence, puisque dans cette danse ne comptent que mes vœux :

il pleut.

***

hum, salut ? 

petit aparté pour avant tout m'excuser de mon absence d'au moins cinq bons mois, mais j'ai eu quelques moments compliqués qui ont fait que je n'étais pas du tout inspirée. 

ce texte date d'il y a quelques mois également, il m'attendait patiemment d'un l'un de mes carnets, j'y ai juste apporté quelques corrections mais j'espère qu'il vous plaira tout de même.

ces derniers temps je travaille un peu sur de "nouveaux projets", si on peut dire ça, et je suis désolée de délaisser mes trois livres ""actifs""(celui-ci, GOS, et le flou), mais j'ai besoin de me concentrer sur des choses concrètes que je suis sûre de finir.

je ne suis pas encore sûre de si je reprendrai l'écriture de GOS et du Flou ou non, mais beaucoup de choses ont changées en un an de temps alors seul l'avenir nous le dira. (:

en attendant, j'essaye de trouver ou d'écrire de nouveaux textes pour ce livre-ci, tout en continuant d'essayer d'avoir un projet concret à vous livrer et que je serai sûre de terminer. 

prenez toujours bien soin de vous. 

Caroline.

Les plumes d'un soirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant