13- par cette semblable chose

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Aujourd'hui, je ne vais pas vous faire un texte avec un sens caché, je ne vais pas vous parler des cigarettes, de la tristesse ou encore de l'ivresse. Non. Aujourd'hui, j'aimerais encore une fois vous parler de moi, partager avec vous ce qu'à été mon année.

Et pour cette fois, j'aimerais faire un échange avec vous. C'est à dire que si après la fin de la lecture de cette partie , vous prend l'envie de me raconter votre année 2018 ou de me parler de quelque chose en particulier sur laquelle vous auriez besoin de conseils ou autres, même juste besoin de parler, sachez que je serai entièrement à votre écoute et que je vous répondrai bien évidement du mieux que je pourrai. Et c'est très important, parce que ce que je vais vous livrer là est une partie de ma vie, le récapitulatif de mon année 2018, l'accumulation des année qui ont précédées. Je pense que par moment, on peut tous avoir besoin d'évacuer, besoin de parler.

Et à l'heure actuelle, j'aimerais bien discuter avec vous. Pas forcément de moi ou de vous, d'un peu de tout et du monde qui nous entoure.

Pour commencer, je dirai que mon année 2018 a été assez mouvementée, tout aussi éprouvante que celle de 2017. Je l'ai commencé le moral très très bas, j'étais un peu perdue, plongée dans ma tristesse et dans mes illusions. Adrian était décédé il y a seulement trois mois et je ne m'y faisais toujours pas, et à l'heure actuelle, son prénom me fait toujours frissonner, me mets toujours les larmes aux yeux. J'ai appris de nombreuses choses sur lui, en ce début d'année, des éléments qui m'ont énormément affectés comme le fait de découvrir qu'il était malade et que moi, je ne m'en était jamais rendu compte malgré tous ses petits indices laissés au fil des messages.
C'est ainsi qu'a commencé mon année, sur l'enquête du pourquoi de sa mort et sur les mots d'une de ses amie. "il t'aimait beaucoup tu sais, et après tout ce que tu as fait pour lui je comprend pourquoi. Il me parlait souvent de toi. Quand il te parlait, il allait mieux, c'est ce qu'il me disait."
Vous n'imaginez même pas à quel point ces mots m'ont chamboulé, et tel que je viens de les écrire on me les a dit.
Est-ce que vous voyez le mal que l'on ressent quand on se rend compte des choses trop tard ? Cette sensation de coeur beaucoup trop serré, de gorge écrasée et de ventre noué ? C'est exactement ça que je ressentais à cet instant-ci et ce que je ressens encore en lisant ces mots.
Parce que la vérité, c'est que je n'en savais rien qu'il m'aimait, même si au fond je m'en doutais, tous les amis s'aiment, mais je ne savais pas que j'étais une sorte d'antidote. Je ne savais pas que je l'appaisais, qu'il allait mieux quand je lui parlais. Et pour moi, je n'avais rien fait de spécial pour lui, j'avais juste été son amie, rien de plus, et pourtant, pour lui c'était plus important qu'une simple amie. Et c'est au courant de ce mois de Janvier que j'ai compris, compris que je calmais les douleur de sa maladie, et que ce que j'avais fait, c'était le faire vivre avec un peu moins de douleur au coeur, avec un peu plus de sourire avant son dernier soupire.
Maintenant, quand je relis nos messages, je me rends compte que même si Adrian ne le disait pas directement, il laissait des indices qui à l'époque ne m'étaient pas flagrants. Et si je parle comme si ça s'était passé il y a dix ans, c'est bien parce que aujourd'hui, avec le recul et avec le choc que j'ai pris, j'ai mûri.
Une fois, je lui avais dit qu'il était malade, pour je ne sais plus quelle raison mais sans doute pour lui dire que ce qu'il faisait était insensé ou fou, et à ça il m'avait répondu que oui, et que moi, j'étais son infirmière. Et à ce passage j'ai associé le tout. Parce que j'étais tellement aveugle que je n'avais pas su discerner le vrai du faux et que si je m'en étais aperçu plus tôt, j'aurais pu profiter de mon ami encore en peu plus dans ma vie.
J'ai longtemps cherché pourquoi il ne m'avait rien dit, pourquoi il ne m'avait pas mise au courant que bientôt, il s'envolerait avec le vent. En vérité, la réponse était juste là, Stella me l'avait donné:
Il se sentait mieux quand il me parlait parce que je l'aimais pour lui, pour ce qu'il était. Il m'aimait parce que pour moi il était normal et pas une personne malade, et qu'il appréciait ça, de savoir qu'aux yeux de quelqu'un, il était plus qu'une maladie. Parce que peut-être qu'au fond, avec moi, il se sentait vivre.
Et même si ça ne reste que de vastes suggestions, parfois, il faut laisser libre court à son imagination. Et c'est sur ces notes que j'ai réussi à dire au revoir à Adrian, sur cette mélodie que j'ai gardé en tête son sourire et nos fous rire, sur cette nostalgie que je lui ai fait une place parmi mes étoiles.
Puis, même si aujourd'hui Adrian reste un sujet sensible, je sais que grâce à lui, j'ai mûri, qu'avec lui, j'ai vécu jusqu'à là les plus belles années de ma vie.

Les plumes d'un soirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant