7- aux compléxités

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Aujourd'hui, la personne dont je vais vous parler se reconnaîtra sans doute, parce que trop peu souvent je lui ai dit que pour moi, elle comptait énormément.

Ce n'est pas une histoire qui datte d'hier, non, elle est beaucoup plus vielle, et si aujourd'hui je devais énumérer toutes nos aventures, je pourrais faire un album complet. C'est un conte qui dure depuis treize longues années pourtant parues courtes, une aventure qui n'est pas prête de se terminer.

Je ne sais pas vraiment comment les choses ont commencé, je me souviens juste de tes anniversaires où l'on jouait avec la panoplie du pique-nique Charlotte aux fraises et où l'on créait des carnets de souvenirs avec du papier cadeau Pet-shop. Les photos en témoignent, c'était la belle époque où nous avions encore des petites bouilles d'anges et des esprits si innocents.

Mais tu sais quoi, je ne regrette pas tant que ça, cette époque.  Parce que les chapitres qui ont suivis, ont été menés par une sorte de magie.

On n'a pas toujours été très copines toutes les deux, il y a même eu cette époque où toi et moi, ce n'était absolument pas le grand amour. Et pourtant, regarde où on en est aujourd'hui. Si proches, une amitié si fluide et pure...

On a eu des mauvaises passes, des moments où l'on s'est profondément détestées, parfois même sans savoir pourquoi. Mais l'humain est comme ça, une fois il aime, l'autre il hait. Et bien sûr, on ne pouvait passer à travers cette règle.

Au fond, ce n'est pas si mal d'être passées par là, parce qu'en en sortant, on a grandi, on a mûri, on a compris une partie de la vie. On a arrêté d'être ces gamines s'embrouillant, et on est devenu ces ados réfléchissant à peu près intelligemment. Et malgré encore quelques obstacles, nous sommes restées comme les deux doigts de la main, toujours ensembles, peu importe les circonstances.

Ça fait maintenant quatre ans que la véritable histoire à commencé. L'époque où l'on s'offrait des bracelets infinis et des feuilles de papier agrafées sur lesquelles il y avait tous ces textes d'amitié à moitié pompés sur internet. Mais ça nous faisait plaisir, c'était ça d'avoir une meilleure amie et puis je dois avouer que ça fait toujours du bien de les relire. Puis, qu'est-ce qu'on peut en rire, de notre âme d'enfant.

Quand on y pense, on a fait un bon bout de vie ensemble. Les sorties shopping, les anniversaires débiles, les après midi foireuses, les galères du soir...  On en a fait des choses.

Je n'ose même pas te raconter encore une fois l'histoire du taxi, même toi tu la connais par cœur, en même temps, comment ne pas s'en souvenir ? Ce n'est pas tous les soirs qu'on reste enfermé dans un parking sans moyen pour repartir. Et pas tous les soirs qu'on pleure dans la rue, l'une pour un film, et l'autre à force de rire, tout en criant un prénom sans grande importance.

Notre folie nous perdra peut-être un jour, mais notre amitié semble faite pour encore durer. Et peut-être que demain  ou dans un mois, on se retrouvera encore dans une situation étrange, dont seule notre unité pourra nous faire sortir. Et ça, c'est important.

Tu sais Ambre, notre amitié est l'une des choses qui m'est des plus chères.  Et si je ne suis pas douée quand je parle, je sais que je le suis un peu plus avec mes mots. Et que même si ce texte n'est pas des plus beaux, il en reste tout de même important.

Tu es ma meilleure amie, tu fais comme un peu parti de ma famille, et à l'heure actuelle, tu es sans aucun doute la personne avec qui j'ai vécu le plus de choses, le plus d'émotions. On a toujours su retourner les situation gênantes en en rigolant, se moquant purement du fait, vivant l'instant présent comme pour l'inclure dans un album, comme si c'était la dernière fois que l'on vivait.

On ira loin, tu sais. Tout ça parce qu'ensemble, on vient de loin. Et pour te faire une confidence, tu es bien l'une des premières à avoir su que j'écrivais. Directement tu m'as encouragé, et c'est aussi pour ça que je t'écris ce texte. Parce que si je m'en sors, si j'en suis là, c'est aussi grâce à toi. Parce que jamais tu ne m'as lâché pour des choses futiles et parce que tu as toujours été ma béquille.

Tu n'es pas seulement Ambre, tu es une grande personne, et même si tu ne l'es pas aux yeux du monde, tu l'es aux miens. Et être une grande personne ne signifie pas être adulte, et ça tu le sais très bien.

Alors même si je ne suis pas la plus démonstrative, je t'adresse ses quelques lignes. Et pas seulement parce que tu es ma meilleure amie, mais aussi parce que tu le mérites.

Au fond On est pareilles,
Pour nous deux c'est la même paye,
Deux filles ivres d'oubli,
Ivres de vie.
Et si la route nous fait souffrir,
Ensemble on réussit à se reconstruire,
On se créait un monde,
Un endroit rempli de bonnes ondes.
Entre les lisopaïne, Titanic, Nahim et les caramels,
On vole de nos propres ailes,
Main dans la main,
Des rires qui s'accordent si bien.
Peut-être que bientôt on tombera,
Mais tomber à deux c'est bien mieux,
Et même si plus tard on ne sait pas ce que l'on sera,
Je sais qu'on y arrivera si on ne se perd pas des yeux.
Tu es mon pilier,
Ma parfaite alliée,
Et j'ai envie de porter un toast à nos samedi,
Une célébration à notre folie.

Puis, même si en soi ce n'est là pas le texte le plus merveilleux que j'ai pu écrire, il est pour toi, pour te rappeler nos rires. Pour cette sœur qui sait calmer mes pleures, pour cette amie que j'aimerais garder à vie.

Alors plus tard, n'oublie jamais que si tu te sens seule, il y a une petite rousse quelque part dans le monde qui tient fort à toi. Une toute petite personne pour qui tu comptes énormément.

I love you my love, never forget that. 

Les plumes d'un soirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant