19- d'être le portrait des autres

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CLAU'.

C'est vrai qu'il est bien beau,
Pour s'exprimer d'utiliser des mots,
Mais ne serait-ce pas encore plus beau,
De soigner de simples maux ?

C'était la question de Clau'.
Elle en avait marre de voir sur sa peau,
Couler des centaines de gouttes d'eau,
Qui pour elle venaient beaucoup trop tôt,
Venaient beaucoup trop souvent plutôt.
Elle en demandait peut-être un peu trop,
Elle trouvait même que c'était sôt,
De penser qu'elle pourrait sortir de cet enclos,
De cette tristesse broyant ses os.
Elle attendait de faire le grand saut,
Celui qui lui permettrait de confirmer ses propos,
De valider les paroles dans son cerveau.
La réalité était telle que Clau',
Était aussi douce qu'un agneau,
Et que la seule chose dont elle était accroc,
C'était de son stylo.
On pouvait bien lui faire des milliers de cadeaux,
Elle s'en fichait, Clau',
Il lui suffisait de quelques pinceaux,
Pour se peindre un château,
D'une beauté à un incalculable niveau,
Pour une vie seulement accompagnée de haut.
Rien de ce qu'elle disait n'était faux,
Il n'y avait que les corbeaux,
Qui du sommet de leurs drapeaux,
Savaient lui créer des maux.

Et c'était une boucle qui n'offrait que des zéros,
Une histoire semblable qui recommençait à nouveau,
Sans ne jamais laisser de répit à Clau'.
Pui, au fond elle n'en demandait pas trop,
Parce que la seule chose qu'elle voulait Clau',
C'était soigner ses maux,
À l'aide de ses quelques mots.

Les plumes d'un soirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant