Love Lesson [T1]

𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 19.

Hero.

Je suis en train de prendre ma pause lorsque j'entends des bruits de pas sur le béton provenant de la gauche. Je tourne la tête et découvre Joséphine Langford qui s'approche de moi, l'air décidé. Je rêve ou quoi ? Je mate la blonde qui se tient à moins de dix mètres de moi, surpris. J'ai ma petite idée sur la raison de sa présence mais je refuse d'y croire.

Ma clope au bec, je pose la question qui me brule les lèvres :

- Qu'est-ce que tu fais là ?

- J'avais besoin de te parler "lance-t-elle sans préambule"

Je lève un sourcil.

- Vraiment ? Laisse-moi deviner... Tu es venu me remercier c'est ça ?

Je jubile devant son air agacé – preuve que j'ai vu juste. Sérieux ? Cette espèce de snobinarde fière et orgueilleuse est venue me remercier de l'avoir sauvé ? Honnêtement, je ne pensais pas qu'elle accorderait de l'importance à ça. Je suis sur le cul. Peut-être ai-je réussi à marquer des points avec elle ?

Je n'ai pas fait ça dans l'intention de monter dans son estime mais si mon geste m'a permis de me faire apprécier par elle, ne serait-ce qu'un tout petit peu, alors c'est tout bénef. Je ne résiste pas à l'envie de la titiller :

- Wow "raillé-je" La grande Joséphine Langford est donc capable de ressentir de la gratitude ?

- Je n'ai encore rien dit, c'est toi qui as décidé de jouer les devins "réplique-t-elle, de mauvaise foi"

Je ricane devant son baratin de fille fière en tirant sur ma clope. Je jette ma cigarette au sol puis écrase le mégot avant de venir me planter devant elle. Elle lève la tête et affronte mon regard sans broncher.

- Mais c'était ce que tu voulais me dire, non ?

J'ai parlé d'une voix basse et sensuelle. Elle fronce les sourcils sans me lâcher des yeux avant de soupirer. Ça y est, elle capitule.

- Ce n'est pas la peine de prendre cet air satisfait "grogne-t-elle" Oui, je suis venue te remercier pour hier soir, mais je l'aurais fait pour n'importe qui. Je refuse d'avoir une dette envers qui que ce soit, voilà tout.

- Parce que tu crois que de simples remerciements suffisent ?

Elle est marrante. Si elle savait, j'en ai strictement rien à foutre de ses remerciements.

- Qu'est-ce que tu veux alors ? Que j'embrasse le sol sur lequel tu marches pour m'avoir sauvé ? Que j'érige une statut à ton image ? Que j'aille chanter tes louanges à l'église ?

Le sol, non. Mais je ne serais pas contre le fait qu'elle embrasse une certaine partie de mon anatomie.

J'imagine que c'est trop tôt pour lui faire part de ma suggestion coquine, alors je me contente d'esquisser une moue perplexe :

- Je ne savais pas que tu étais du genre à aller à l'église.

- J'y vais très souvent, figure-toi. Surtout les dimanches.

Intéressant.

- Ah ouais ? Et pourquoi ? As-tu des secrets inavouables dont tu souhaites faire part à Dieu ?

- Comme tout le monde.

Eh non, chérie. Pas tout le monde, mais je l'avoue, elle a piqué ma curiosité.

- Alors confesse-toi à moi "susurré-je en réduisant la distance entre nous" Et promis je ne te jugerais pas. C'est pas mon genre, et peut-être que moi aussi je pourrais te soulager de tes... péchés.