𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 28.

123 14 22
                                    

Hero.

Une heure après ma rencontre avec Tori, je décide de rentrer chez moi. C'était une bonne idée d'aller bosser dans ce fast-food, parce qu'à la maison je n'arrive pas à me concentrer. Notre maison est supposée être un havre de paix et de tranquillité, mais dans mon cas c'est complètement l'opposé.

Je me sens oppressé, piégé. Assis sur le lit de ma chambre, j'ai l'impression que les murs se referment sur moi, sans aucune possibilité d'évasion. Pourtant je n'aspire qu'à la liberté, et j'espère qu'elle m'ouvrira ses portes très bientôt. Je rentre dans le bâtiment pourri qui m'est si familier, puis monte les escaliers avant de longer un couloir qui mène à la porte de notre appartement.

Je sors mes clés et ouvre la porte, en soupirant. Je tourne sur la gauche et vais directement dans ma chambre. Le silence qui règne dans l'appart m'indique que l'autre ivrogne n'est pas là. Parfait. Je pose mon sac par terre et m'assois sur le lit, mon téléphone à la main. La snobinarde m'a répondu. Je n'ai même pas vu son message, trop occupé avec Tori. Je clique sur la notification er lis son sms :

*Je t'ai fait parvenir le document. Je te l'ai également partagé sur Google Docs.*

Concis, clair et précis. Je ne m'attendais pas à autre chose venant d'elle. D'un autre côté, elle ne risquait pas de m'envoyer un message plus sympa ou même un petit sexto. La snobinarde doit encore être en colère pour cet après-midi. Je choppe mon paquet de clopes à côté de mon oreiller et allume une cigarette, puis sors de la discussion et envoie un message à Ruby.

* je ne sais pas si je viens ce soir, je t'enverrai un message*

La clope toujours au bec, je me lève pour prendre mon vieil ordi et mettre mes notes au propre. Je suis étonné que la snobinarde ait partagé un google docs avec moi, mais c'est une bonne idée.

Ça rendra les choses beaucoup plus faciles. Je tire sur ma cigarette avant de la poser dans le cendrier sur le bord de ma fenêtre.

Il me faut un peu plus d'une heure pour recopier, synthétiser, et organiser nos idées pour rendre le tout compréhensible. Il ne doit y avoir aucune incohérence. L'ivrogne étant absente, j'en profite pour avancer sur les questions suivantes pendant encore une heure. Quand j'ai fini, je m'étire en soupirant et regarde le résultat. Ça devrait aller.

Je dois admettre que Langford est très pointilleuse. Ses notes m'ont facilité la tâche et je n'ai rien à dire sur sa manière de rédiger, construire et développer ses réponses.

Elle sait traiter le sujet. Et je ne doute pas non plus qu'elle obtiendrait une bonne note sur ce devoir si elle était seule. Arrogante ou pas c'est une bonne élève. Quoiqu'un peu perfectionniste. Je regarde l'heure sur mon tél et me lève pour aller prendre une douche.

En sortant de la cabine, j'enroule une serviette autour de mes hanches lorsqu'on sonne à la porte. Je fronce les sourcils. Qui ça peut être à cette heure, putain ? Je vais ouvrir et croise le regard tourmenté d'une grande brune que je connais bien.

- Bonsoir mon chéri. Je peux entrer ? "me demande-t-elle avec un sourire inquiet"

- Salut Suzanne.

Je m'écarte pour la laisser entrer.

- Qu'est-ce que tu fais là?

Je referme la porte en croisant les bras.

- Ta mère n'est pas venue travailler "va-t-elle droit au but "

Je souffle rageusement en passant la main sur mon visage. Cette ivrogne de merde va finir par me rendre chèvre. J'en ai marre, putain.

Love Lesson [T1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant