𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 25.

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Joséphine.

Je marche en direction de mon cours d'Italien en essayant de me calmer. Mon cœur bat à un rythme frénétique dans ma poitrine et j'ai la bouche sèche. Je n'ai jamais ressenti un tel degré d'énervement et d'humiliation de toute ma vie.

Premièrement , je manque de me noyer devant tout le monde à cause d'une stupide crampe, – ce qui est suffisamment pathétique comme ça – et pour couronner le tout, je suis secourue par Hero Fiennes.

Et comme si ça ne suffisait pas, cet insupportable tatoué a le culot de m'insulter en insinuant qu'il me plait ! La honte me brûle les entrailles au souvenir de sa remarque sur mes regards insistants à la piscine. Non, c'est impossible.

Je refuse de l'admettre. C'est une chose de trouver quelqu'un attirant, mais c'en est une autre de l'être véritablement. Et je sais que je ne suis pas attiré par ce type. Comment pourrais-je ressentir ça envers lui ?

Je commence à peine à sortir avec Daniel, qui soit dit en passant, est l'homme idéal, et celui sur lequel je fantasme depuis des mois.

C'est risible quand je songe à quel point Hero Fiennes est différent de Daniel. Ces deux hommes n'ont absolument rien en commun, alors comment pourrais-je être attiré par ce crétin du Bronx ? Daniel a une classe à toute épreuve, à l'instar d'un prince, rien à voir avec cet insupportable tatoué.

Ok, je veux bien admettre que ce type a un certain charme, mais ça s'arrête là. Pourtant... je ne peux pas nier que je suis mal à l'aise chaque fois qu'il est proche de moi, et ça me rend folle. De désarroi et de colère. Dans l'infirmerie, son regard m'a clouée sur place. Quand il m'a plaqué contre ce mur, j'étais incapable du moindre mouvement, et encore moins de détourner les yeux.

L'air me manquait, et j'avais l'impression que le sol se dérobait sous mes pieds. Je ne comprends pas. La manière dont je réagis à ses paroles, à sa proximité, à lui tout simplement est proprement scandaleuse , et c'est à chaque fois pire.

" je n'ai pas besoin d'apprécier une meuf pour la baiser, Joséphine"

J'ai senti un petit looping dans mon estomac quand il a prononcé ces mots obscènes. Des images inappropriées ont traversé mon esprit, mais j'étais incapable de contrôler mes pensées. C'est dégoûtant et surtout ce n'est pas normal.

Il faut vraiment que ça cesse. Je ne veux pas de complications dans ma vie, de plus je suis une personne droite et honnête. Et envisager la possibilité que je puisse être attiré par un autre que mon copain n'est pas convenable.

Ce n'est pas moi, tout simplement. Peut-être que ce type est attiré par moi, mais ce n'est pas réciproque. Point. Je me rends à mon casier pour prendre mon manuel d'Italien, lorsque je tombe sur Becca dans le couloir du bâtiment.

-            Salut.

-            Salut.

-            Alors, comment tu te sens ?

-            Mieux. Mais je n'en reviens toujours pas de ce qui s'est passé "grogné-je" Je me suis ridiculisée, j'ai horreur de ça.

Elle rit tandis que nous arrivons à mon casier. Je prends mon livre et referme la porte avant de me diriger vers la salle de classe, Becca sur les talons.

-            Je dirais plutôt que tu as réussi à attirer l'attention "lâche-t-elle, plein d'humour" Arrête de dramatiser, Jo. Tu restes un être humain, ça peut arriver à tout le monde d'avoir une crampe. Estime toi heureuse de t'en être si bien sorti. En tout cas, j'ai l'impression que tu t'es trouvé un nouvel admirateur.

Love Lesson [T1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant