Hero.
Couché sur le lit de ma chambre pourrie, je broie du noir. Mon pote Peter ne m'a pas donné les réponses que j'attendais et je commence à perdre patience. Le problème dans mon projet de déménagement, c'est qu'il y a certains documents que je dois fournir et que je ne possède pas encore. Je ne suis qu'un putain de lycéen alors Peter va devoir me les procurer et d'une manière pas très légale. L'appartement sera aussi à son nom mais ça ne me pose pas de problème, j'ai suffisamment confiance en lui pour ça. Quand j'aurais l'âge requis je règlerai ces histoires de paperasses.
Je souffle d'agacement quand le bruit d'une bouteille qui se fracasse au sol retentit jusque dans ma chambre. C'est certainement l'ivrogne qui me sert de mère qui a fait tomber ses bouteilles d'alcool. Rien de nouveau. Je me lève péniblement pour aller voir ce qui se passe.
Quand je rentre dans la cuisine, je vois ma mère assise sur une chaise la tête entre ses mains. Je baisse les yeux en fronçant les sourcils. Des débris de verres jonchent le sol, comme si cette cinglée s'était amusée à tout renverser. On se croirait dans une putain de fête d'étudiant de fraternité ou le bordel règne en maitre dans la cuisine. La grande différence c'est que je ne compte pas ramasser tout ce bazar comme le ferait un bon garçon digne de ce nom.
- Qu'est-ce que t'as foutu ?
Elle lève la tête et me regarde de ses yeux rougis par l'alcool.
- Hero... mon fils...
Elle se lève et vient se pendre à mon cou. J'ai horreur quand elle fait ce cinéma, c'est toujours la même chose. Je reste de marbre sans lui rendre son étreinte.
- Je suis si heureuse que tu sois la "pleurniche-t-elle d'une voix pâteuse" Il n'y a plus que nous deux depuis que ce salaud est parti. Il n'y a que toi et moi. On sera toujours ensemble, toujours mon grand.
Je lève les yeux au ciel. Nous y voilà. C'est toujours la même chose quand elle est bourrée, et j'en ai ras le cul de son égoïsme. Ironique, parce que c'est probablement notre trait de caractère le plus commun, mais je n'ai pas à me sentir coupable contrairement à elle. Je n'ai pas d'enfants, je ne suis pas un adulte avec des responsabilités sur les épaules.
Mon temps d'insouciance n'est pas fini – le sien oui. Et elle se comporte comme une gamine au cœur brisée. C'est vraiment pathétique qu'un être humain se laisse dépérir de cette manière. Je la repousse sans ménagement et la regarde sévèrement:
- Ne compte pas sur moi pour moisir ici avec une saleté d'ivrogne. Tu te souviens de mon existence uniquement quand ça t'arrange. Tu n'en as rien à foutre de moi, il n'y a que lui qui compte!
À ces mots, son visage se tord de colère. Ses yeux se mettent à lancer des éclairs, comme si elle rêvait de m'étrangler, et les petites rides sur son visage réapparaissent. Voilà son vrai visage – celui qu'elle dissimule en permanence.
- Espèce de sale gamin ingrat ! "hurle-t-elle en postillonnant" Comment oses-tu ? Je suis ta mère et tu me dois le respect ! Je t'interdis de commencer à te comporter comme ton salaud de père ! Sale morveux, bon à rien !
Je la regarde froidement sans réagir à ses insultes même si ça me fait mal. On dirait une folle. Mon dégoût pour cette femme ne cesse d'augmenter de jour en jour.
En y repensant, ça ne s'adresse pas uniquement à elle mais à toutes les femmes. J'ai l'air d'un putain de misogyne mais je m'en balance, ma vie et mes expériences avec elles me l'ont prouvé. Les femmes sont véritablement problématiques, et je ne veux pas être comme mes semblables. Me compliquer la vie à cause d'une femme n'est pas dans mes projets, et ma mère fait partie du lot.
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Love Lesson [T1]
FanfictionJosephine Langford et Hero Fiennes Tiffin fréquentent le même lycée, mais sont deux personnes diablement opposés. Riche héritière, Joséphine est hautaine, populaire et tirée à quatre épingles. Lui en revanche, est un garçon je-m'en-foutiste, débrai...