Joséphine.
Assise à ma coiffeuse, je pose une dernière touche de gloss sur mes lèvres avant de partir. La soirée à laquelle m'a invité Becca commence dans quinze minutes et je ne suis pas en avance. J'ai enfilé une petite robe bleue avec un collant noir, et des escarpins babies à brides croisées, Jimmy Choo. Je me suis bouclée les cheveux pour l'occasion, le tout avec une barrette, même si je préfère quand ils sont lisses.
Je m'observe dans le miroir, satisfaite. Derreck est déjà en train de m'attendre alors je ne dois pas traîner. Comme je l'avais anticipé, Daniel a accepté de m'accompagner à cette fête sans broncher. Il est trop gentil et respectueux pour me le dire, mais je sais qu'il n'est pas super emballé et qu'il appréhende un peu. Logique. Il craint certainement de devoir se coltiner une bande d'adolescents immatures et surexcités toute la soirée.
Ce n'est pas la première fois que Becca m'invite à une soirée ; j'ai eu de nombreuses occasions de rencontrer ses amis, et ils ne sont pas particulièrement désagréables. Au contraire, plusieurs d'entre eux sont devenus de bonnes connaissances. De mon côté, il est vrai que je n'ai pas beaucoup d'amis, mais c'est parce que je privilégie la qualité à la quantité.
Les personnes que je fréquente sont des personnes à mon image. Ce sont des gens intelligents, matures, et intéressants. Ainsi, je ne devrais pas avoir honte de les présenter à Daniel, mais notre différence d'âge reste un peu gênante pour moi.
D'où la raison de mon hésitation à l'inviter ce soir. J'espère que tout se passera bien. Je me lève de ma coiffeuse et attrape mon sac et mon portable, posés sur le lit. Tout à coup, l'écran du téléphone s'allume dans ma main. Hero Fiennes.
Je regarde la notification sans oser lire le message. Que me veut-il? Je ne voulais plus penser à lui pour le reste de la journée. Si je dois être honnête, mon hésitation à inviter Daniel à cette soirée n'est pas uniquement due à cette histoire de maturité, mais aussi à cause de ce crétin du Bronx. J'ai comme une légère crainte à l'idée de le voir. Je me sens coupable envers lui, j'ai l'impression absurde de le trahir.
C'est comme si je craignais que Daniel lise en moi, et qu'il comprenne à quel point je me sens perturbée en ce moment – et tout ça à cause d'un autre que lui. Cette situation est vraiment bizarre et commence à devenir stupidement stressante pour moi. Je cède à la curiosité et lis le message de l'autre idiot.
*Envoie-moi ce que tu as déjà fait par mail*
S'il te plait ou merci, peut-être ? Quel imbécile ce type ! Sa discourtoisie ne cessera jamais de m'étonner, et ce n'est pas un compliment. En temps normal je l'aurais envoyé sur les roses, mais bon, là il s'agit de travail. Rapidement, j'allume mon MacBook sur mon bureau et me connecte à mon drive. Heureusement, j'ai pris l'habitude de toujours mettre les avancées de mon travail sur un Google Docs. Même lorsque je prends des notes sur mon cahier, je retranscris le tout sur mon ordinateur.
Le drive est l'outil que je préfère pour faire mes devoirs. Larry Page et Sergey Brin sont de véritables génies. Je télécharge le document pour le mettre sur mon bureau puis, fais un mail à l'autre imbécile pour lui envoyer la pièce jointe. Dans un élan de professionnalisme, dirons-nous, je décide de partager mon Google Docs avec lui. Je ne sais pas pourquoi je n'y ai pas pensé avant ; se partager un seul et unique document pour mettre toutes nos idées en commun, et voir les avancées de l'un et l'autre, sera un véritable gain de temps. Notre organisation et notre efficacité n'en seront que renforcées.
Je regarde le mail s'envoyer, pensive. Que compte-t-il faire ? A-t-il vraiment l'intention de faire ce qu'il a dit ? J'en doute, et même s'il décidait de tenir parole, ça ne signifie pas que la qualité de son travail sera à mon goût.
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Love Lesson [T1]
FanfictionJosephine Langford et Hero Fiennes Tiffin fréquentent le même lycée, mais sont deux personnes diablement opposés. Riche héritière, Joséphine est hautaine, populaire et tirée à quatre épingles. Lui en revanche, est un garçon je-m'en-foutiste, débrai...