𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 22.

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Hero.

Je reste assis sur ma chaise comme un con ahuri. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle réagisse aussi mal. Merde. Je me lève de ma chaise, un peu agacé. Juste au moment où elle commençait à baisser les armes et à se détendre avec moi, j'ai réussi à la faire fuir. J'ai été un peu trop direct avec elle, en allant plus vite que la musique j'ai tout gâché. Fait chier.

Pour ma défense, je n'ai pas su comment réagir quand elle s'est inquiétée pour moi. Ça m'a vraiment surpris et je ne voulais pas qu'elle sache la vérité pour ma blessure à la main. Je n'ai pas non plus envie de passer pour un preux chevalier de merde à ses yeux. Cette stupide coupure est encore douloureuse, du coup je n'arrive pas à écrire.

Je ne voulais pas rester comme un con à la regarder bosser en silence, alors j'ai pensé qu'il fallait que je remette mon plan en marche en lui faisant la conversation, pour en apprendre plus sur elle avec ma tactique habituelle.

Mes petites taquineries ont l'air de bien fonctionner avec elle, la snobinarde est vite déstabilisée mais j'ai trop poussé le bouchon et elle s'est braquée. Elle s'est barrée sans me laisser le temps d'en placer une. Que faire ? J'hésite à lui courir après pour m'excuser.

Si je ne le fais pas, ça risquerait d'envenimer les choses et je risquerais de revenir à la case départ, ce qui me ferait royalement chier. Je soupire. Ce n'est absolument pas mon genre de m'excuser auprès des meufs, et si je présente mes excuses à la richarde ça n'aurait rien de sincère, mais on dirait que je n'ai pas le choix. Je range mes affaires rapidement et me lance à sa poursuite. Je la trouve près de son casier en train de ranger ses manuels, le visage fermé.

- On peut parler ? "dis-je en me plantant à côté d'elle"

La snobinarde tourne la tête vers moi, l'air énervée.

- Non, sauf si tu es venu me dire que tu es prêt à travailler sérieusement. Écoute, je ne sais pas à quel jeu puéril tu es en train de jouer mais...

- Je suis désolé, ok ? Je n'aurais pas dû me montrer si intrusif.

Elle me regarde avec méfiance avant de fermer son casier violemment. Ça y est, je sens que je vais m'en prendre plein la tête.

- Tes excuses ne valent rien "répond-elle froidement" Tu n'en penses pas un mot, tu me prends pour une idiote ? Dès que je t'aurais pardonné, à supposer que je le fasse, tu recommenceras avec ton comportement déplacé. Comment peux-tu imaginer que tu mérites mon amitié, alors que tu te comportes de manière aussi grossière ?

- Arrête d'exagérer, je ne voulais pas ...

- Si tu veux vraiment qu'on devienne ami (je note une touche d'ironie quand elle prononce ce mot), tu devras me respecter, respecter ma vie privée, et arrêter ce petit jeu "me coupe-t-elle, sèchement" Je ne suis pas une de ces filles faciles que tu fréquentes habituellement, c'est clair ? J'ai supporté toutes tes insinuations aujourd'hui, mais ça ne se reproduira pas.

Droit comme I , je l'écoute en me retenant d'hurler. Les filles sont vraiment des dramas Queens. Je n'aurais jamais imaginé qu'elle se mettrait dans un état pareil. C'est vraiment exagéré. Ok, j'ai manqué un peu de tact, de délicatesse avec elle, mais ce n'est pas une raison pour réagir comme ça. Et je n'aime pas du tout ce qu'elle sous-entend quand elle parle des « filles faciles » que je suis supposé fréquenter.

C'est évident qu'elle s'est retenue de ne pas employer le terme salope pour parler des meufs de mon entourage.

Pour qui elle se prend, putain ? Cette fille est exaspérante avec son attitude "je suis une petite fille riche de bonne éducation, donc je vaux forcément mieux que les autres". Quelle connerie. Je lui lance un regard impatient.

Love Lesson [T1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant