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- Pourquoi lui avoir donné rendez-vous devant cette statue ? J'espère pour elle qu'elle connaît Dublin ou alors elle va galérer pour trouver ! Vous auriez pu lui dire, je ne sais pas moi, la cathédrale Saint Patrick ou encore la National Gallery ou tout simplement la Poste centrale...
- La General Post Office... Dites-moi vous semblez bien connaître Dublin !
- J'ai lu des bouquins avant de venir...Et oui, c'est un scoop, je sais lire !
- Cessez donc de grogner Michael ! Vous avez peut-être modifié votre physique mais pour ce qui est du caractère !
- C'est l'hôpital qui se fou de la charité !
- Voyez-vous, j'ai lu moi aussi des guides touristiques avant de venir et j'avais bien envie de voir la fameuse statue de Molly Malone alors je me suis dit : « Autant faire d'une pierre deux coups ! »
- Ah, en fait, outre le message de Katy, nous sommes ici pour faire du tourisme si je comprends bien. Une fois que notre invitée sera là, quel est le programme ? Shopping ou bien visite guidée de la ville ?
Cornélius ignora le sarcasme.
- D'après ce que j'ai lu, cette Molly Malone était une marchande ambulante le jour et une prostituée la nuit. Connaissez – vous la chanson de James Yorkston : la ballade de Molly Malone ?
- Je n'ai pas votre culture, pardonnez-moi ! Hormis l'alcool, les bateaux, la mécanique et les femmes, mes centres d'intérêt sont plutôt limités, déclara Michael sur la défensive.
Cornélius, pour sa part, semblait plutôt détendu et il se mit à fredonner la chanson ce qui irrita davantage son compagnon.
- Dans la belle ville de Dublin
Où les filles sont si jolies
J'ai pour la première fois posé les yeux sur la douce Molly Malone
Alors qu'elle poussait sa charrette
A travers les rues larges et étroites
En criant : « Coques et moules ! Fraîches, bien fraîches ! »
- Cornélius, permettez-moi de vous dire que vous chantez faux ! En outre, ça fait quinze minutes qu'elle devrait être là. Avez- vous au moins un numéro de portable pour pouvoir la joindre, savoir si son avion n'a pas pris du retard ? Ça nous éviterait d'attendre comme deux abrutis devant cette statue !
Le vieil homme ne sembla pas l'entendre, il continuait de fredonner :
- Fraîches, bien fraîches
Fraîches, bien fraîches
En criant « Coques et moules ! Fraîches, bien fraîches
Elle était marchande de poisson
Mais pour sûr ça n'avait rien d'étonnant
Car c'est ce que son père et sa mère étaient
Et chacun d'eux auparavant poussait sa charrette
A travers les rues larges et étroites
En criant : « Coques et moules ! Fraîches, bien fraîches ! »
- Bon maintenant ça suffit ! Donnez-moi son numéro !
Mais de nouveau Cornélius ne semblait pas l'entendre ni le voir...
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SÍ...
ParanormalSuivez une histoire fantastique qui mêle enquête policière, romance et magie... Dans l'Irlande du XVIIème siècle s'est joué un drame. Une jeune femme meurt dans des circonstances très mystérieuses. Elle est la dernière d'une famille dont chaque memb...