TRAQUÉE | • Tom Hiddleston •

SI JE T'AIME, TU PEUX

De sa langue, Gabriel me goute avec frénésie, m'embrassant avec force et conquête. Je réponds timidement à son baiser, mes lèvres encore imprégnées du parfum de Tom. Je me sens affreusement coupable de me retrouver dans cette situation, à embrasser deux hommes la même soirée. Je réactive alors doucement mon cerveau et pose mes mains sur les bras de Gabriel pour le stopper dans son élan.

- Gaby... Attends... S'il te plait... Attends.

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a bébé ?, souffle Gabriel sans laisser aucun répit à ma peau.

- Je crois qu'on devrait ralentir...

- Quoi tu n'as pas envie de moi ?

- Je... Si... Je suis juste fat...

- Où est le problème Louise ? Ça fait des semaines que nous sommes séparés... J'ai envie de toi. J'ai envie de te sentir...

Gabriel repart à l'assaut de ma bouche me coupant complètement la respiration, mordillant mes lèvres avec empressement. Ses mains entreprennent de m'enlever mon châle et mon manteau qu'il laisse tomber par terre avant de passer ses bras sous mon pull arrivant très rapidement sur ma poitrine qu'il saisit sans aucun ménagement.

- Attends... Vraiment Gaby... Je...

- Quoi Louise ?

Gabriel se stoppe et me regarde avec une lueur agacée dans les yeux. Ma vue commence à s'embrumer, toutes les émotions ressenties dans la journée et la frustration de ma fin de soirée avortée avec Tom remontant dans ma gorge.

- Je suis juste fatiguée Gaby...

- Je me suis débrouillé pour faire plus de huit milles cinq cents kilomètres et onze heures de vol pour être là le jour de ton anniversaire avant minuit, et tu me dis que tu es fatiguée !! Alors que tu as passé ta soirée au restaurant avec lui ! Louise ! Je n'ai pas fais de crise. Je te fais confiance mais ne me fais pas ça ! Je suis fatigué moi aussi. J'ai passé une journée éprouvante dans un avion mais je suis là... Pour toi ! Et j'ai juste envie de partager un moment avec toi pour ton anniversaire. J'ai juste envie qu'on se retrouve... Bébé... S'il te plait...

Gabriel me dévisage avec des yeux implorants me plaquant un peu plus contre le mur, m'emprisonnant avec le poids de son corps.

- S'il te plait bébé... Juste pour me faire plaisir...

Je regarde Gabriel dans le yeux, la respiration saccadée, les yeux brillants alors qu'une sensation étrange de soumission vient s'immiscer dans tout mon corps. Je n'ai pas le courage d'argumenter. Je n'ai pas envie de me battre ou de me disputer ce soir. Je ne dis rien me contentant de fixer Gabriel d'un regard neutre, presque meurtri. J'esquisse un léger signe de tête que Gabriel interprète comme mon acceptation puisqu'il repart aussitôt à l'assaut de ma bouche. Je le laisse prendre possession de mon corps, profiter de ma chaire pour son plaisir, comme si je l'autorisais à disposer à sa guise de mon être et de mon âme.

Je me retrouve rapidement nue au milieu de la chambre, Gabriel juste en face de moi me dévorant avec un appétit féroce. Il se décale lentement de moi me détaillant sous toutes mes coutures avant de poser sa main sur mon épaule me faisant m'agenouiller devant lui. Gabriel adopte le masque que je lui déteste, celui qu'il revêt parfois dans nos ébats, celui où il se montre dominant, glaçant... Mais il est vrai que mon corps ne réagit plus du tout et je me résigne à faire ce qu'il désire. Ce n'est pas la première fois.

Si je t'aime, tu peux faire de moi ce que tu veux...

Il déboutonne son pantalon exposant sa virilité devant moi, m'implorant presque de lui donner du plaisir. Ce que je fais... Il m'amène ensuite sur le lit me faisant tomber et venant se coucher sur mon corps ankylosé. Il écarte mes cuisses et vient se nicher au creux de ma féminité. Il me possède totalement. Ses coups de reins suivent le rythme qu'il nous impose depuis le début. Ils sont brutaux et impatients. Je n'ai pas mal mais je ne ressens aucun plaisir non plus. En fait, je ne ressens absolument rien. J'entends Gabriel gémir de contentement à chaque fois qu'il entre en moi, toujours avec plus de force et de profondeur. Je me retiens à lui et attends que son plaisir explose. Dans un dernier râle de bonheur, il s'effondre sur mon corps, essoufflé. Je ne réagis toujours pas jusqu'à ce que mon petit ami vienne plonger son regard dans le mien et dépose ses lèvres sur mes lèvres. Je lui souris ne sachant pas quoi faire d'autre.