Prologue

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Bienvenue à tous !

Merci beaucoup de lire cette histoire. 🖤

Je vous laisse avec le prologue,
mais avant petit conseil :

Lisez bien les dates ! ;)

J.D.G 💜

Musique : Secrets and lies, Ruelle.

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22 juin 2019

Délirais-je ?

Voici la première question qui m'était venu à l'esprit. C'était impossible, cela ne pouvait pas être réel.

Je me réveillerai dans quelques secondes et je découvrirai que tout ceci n'était qu'un mauvais rêve.

Que faisait-il là, debout dans cette pièce ?

À sa réaction, lui non plus n'avait pas prévu de me revoir. Pendant un instant, nous eûmes tous deux écarquillés les yeux.

Lorsqu'il se fut remis de la surprise, ses sourcils noirs et épais se froncèrent d'incompréhension. Je détournai le regard aussitôt et regardai mon client.

Il ne fallait surtout pas qu'ils comprennent.

Il ne devrait pas être ici. Ce n'était pas possible.

Comment avait-il survécu ?

Je déglutis difficilement et me levai de ma chaise lorsqu'une dame d'une quarantaine d'années entra dans la pièce. Les personnes présentes répétèrent mon action.

Vêtue d'une longue toge de tissu noir lui arrivant aux genoux, dont le collet, l'extrémité des longues manches et le revers étaient garnis de soie noire. Une cravate blanche plissée habillait également le col de l'habit. Gracieusement, elle monta l'estrade en face de nous et nous salua.

- Bonjour tout le monde, je me présente, je suis la juge Linda Davies. Vous pouvez vous asseoir, commença-t-elle.

Nous obéîmes et nous nous assîmes. Lorsque le calme revint, elle reprit la parole.

- Je demanderais aux avocats de bien vouloir se présenter.

Je pris une grande inspiration afin de me donner du courage et me levai. J'évitais à tout prix ses yeux verts. Ils m'avaient assez hanté comme ça. Alors je regardai madame Davies.

- Bonjour madame la juge, mon nom est Turner, Rose Turner. Je suis l'avocate de la victime. Mademoiselle Walker. J'ai été engagée par ses parents pour que justice soit rendue. Dis-je.

Lorsque je me rassis, j'entendis un petit rire provenant de l'autre côté de la pièce, je me retournai. Il me fixa un sourire moqueur sur le visage. Un frisson me parcourut l'échine. Il n'avait pas changé, son regard de Jade était toujours aussi perçant. Il vous donnait la sensation qu'il pouvait savoir tout ce que vous pensiez. Tout ce que vous ressentiez. Qu'il pouvait lire en vous.

Sa carrure était davantage imposante que lorsque nous nous sommes rencontrés. Quand il vit que je regardais ses lèvres pulpeuses et rosées, il humidifia ces dernières. Seuls ses cheveux avaient changé. Il les avait décolorés. Il possédait encore cette aura malveillante mais charismatique, qui prévenait quiconque s'approchant trop près, finirait brisée.

Je revins brusquement dans le présent lorsque j'entendis l'avocat de la défense se présenter également. J'avais l'irrésistible envie de le redécouvrir de la tête aux pieds.

Je ne pensais jamais le revoir.

- Très bien. Monsieur le Greffier, pouvez-vous s'il vous plaît accuser monsieur Johnson ? Demanda la juge.

Johnson ?

Alors toi aussi, tu avais changé d'identité ?

Le greffier se leva et commença son accusation.

- Liam Johnson, dit-il, ce dernier se redressa, son sourire en coin toujours scotché au visage. Est accusé d'avoir le cinq mai deux-mille-dix-neuf, dans la ville de Birmingham, assassiné mademoiselle Julia Walker à l'aide d'une arme à feu, perforant le poumon droit la laissant pour morte dans la rue, contrairement à l'article deux-cent-trente-et-un du code criminel. Liam Johnson, comment plaidez-vous à cette accusation : coupable ou non-coupable ?

Alors il n'avait jamais arrêté ?

Comment c'était possible ? Comment pouvait-il être dans la même pièce que moi ?

J'arrivais de moins en moins à remplir mes poumons. S'il était bien là, cela voulait dire que je devais l'incriminer. Il s'était fait choper, il devait aller en prison. C'était ça la règle non ? Toutefois, en serais-je seulement capable ? N'en pouvant plus et ne voulant pas entendre sa voix, je me levai brusquement de ma chaise.

- Madame la Juge, je vous prie de bien vouloir reporter cette audience. Je... Je ne me sens pas bien, je dois certainement avoir attrapé quelque chose, riai-je nerveusement.

Tous les regards étaient tournés dans ma direction, étonnés. Même le sien.

- Êtes-vous certaine de ne plus pouvoir continuer ce procès ? Demanda-t-elle.

- Certaine.

Elle hocha la tête et se redressa sur son siège afin d'être entendue de tous.

- Par manque évident d'avocat du côté de la victime, je prends la décision de reporter cette audience pour le lundi vingt-quatre juin à dix-heures. Le procès est suspendu.

Lorsque toutes les personnes présentes dans la salle se levèrent afin de sortir du tribunal, moi également, j'entendis hurler.

- Ravie de te revoir mon petit paradis !

Un frisson d'effroi traversa mon corps. Je continuai ma route l'air de rien afin de ne pas attirer l'attention. Pourtant, intérieurement, j'étais terrorisée.

Mais que venait-il de se passer ? C'était bien la première fois que je ne parvenais pas à garder mon sang-froid.

Ce que nous venions tous les deux de voir était inexplicable.

Deux cadavres présents dans une même pièce.

Lui et moi.

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