4 jours avant le procès
18 juin 2019
Birmingham, Royaume-UniAssise sur un tabouret, j'observai les différentes bouteilles présentes devant moi.
Bleu, rouge, ambré, vert...
Cela offrait un certain charme avec cette pièce tamisée.
Aucune n'était identiques, certaines étaient plutôt longilignes, d'autre petites et épaisses, il y en avait même une qui ressemblait à une fiole où l'on mettrait une potion. Cette pensée m'étira le bord des lèvres. Enfin jusqu'à ce que la raison de ma venue me revienne en pleine face.
Une paille entre les doigts, je mélangeai le liquide orangé. Un Elevenses. Whiskey, framboise, citron et thé noir. C'était son cocktail préféré. Il n'était pas mauvais. Même étrangement bon.
— Que fait une jolie demoiselle, à quatre heures du matin, seule dans un bar ? Entendis-je en face de moi.
Je relevai les yeux sur le barman, un homme d'une trentaine d'années, cheveux court et brun au yeux marrons, plutôt grand et fin, une petite barbe noire cachait le bas de son visage. Accoudé sur le bar en face de moi, il me dévisageait un sourire en coin. Je compris pourquoi il me parlait, lorsque je vis que les derniers clients s'en allaient. Dans un sourire amusé, je rétorquai.
— De un, c'est Madame, dis-je en lui montrant ma main gauche où une bague en or blanc sertie sur le dessus de huit petits saphirs blanc où au centre, trône la même pierre mais d'une taille supérieure. De deux, merci pour le compliment, ça fait toujours plaisir et de trois, je fête l'anniversaire d'un ami.
— De un, très jolie bague, de deux, de rien ça me fait plaisir et de trois, vous avez une étrange façon de le fêter. Dit-il en reprenant ma phrase.
— Je sais, on me l'a déjà dit. Répondis-je en me rappelant du jour de notre rencontre. À mon ami.
Je levai mon verre face à moi, tandis que le barman se servit également puis nous trinquâmes ensemble. Je bus cul-sec mon cocktail, lui aussi et lui demandai un deuxième verre, ce qu'il fit.
Nous avions discuté pendant de nombreuses minutes ou peut-être des heures et après m'être enfilée, je ne sais combien de verres, je me décidai à rentrer chez moi. Le bar se situait à trois pâtés de maisons de l'immeuble où j'habitais alors j'y allai à pied.
Sur les trottoirs, je n'entendais plus le bruit de la ville.
Chanter. J'avais juste envie de chanter alors je me suis mise à fredonner une mélodie. Je me mis à danser tout en marchant. Je remuai mes bras, ma tête, mon bassin. Tourne. Ma tête. Chaud. Une femme m'accosta en me demandant si j'allais bien. Dans l'incapacité de parler, je lui souriais de toutes mes dents et levai mes pouces en l'air. Puis je continuai mon chemin.
Je repris lentement ma chanson et me remis à bouger. Je fermai les yeux. Inspirai. Souris. Pleurai. Hurlai. Ris. J'avais faim alors je m'arrêtai dans une boulangerie et pris trois pains au chocolat. Je sortis et repris ma route. Tourne. Ma tête tournait. Je mordis dans ma viennoiserie. C'était bon. J'avais froid.
Je courus vers une poubelle et régurgitai mon repas. Je crus entendre les passants pester ou encore jurer dans mon dos. Puis enfin, je le vis s'approcher. Il était là, enfin. J'accourus dans sa direction n'ayant pas la patience de l'attendre, je l'avais assez attendus comme ça, et l'enlaçai. J'écrasai mes lèvres sur les siennes. Manquées.
Soudain, une vive douleur se propagea sur mon fessier. J'étais au sol.
Que venait-il de se passer ?
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Paradis de Mensonges
RomanceUne réputation sans précédent : Elle est brillante. L'Angleterre se la dispute. Rose Turner. Avocate connue pour n'avoir jamais perdu un seul procès. Toutefois, lorsque l'un des fantômes de son passé se retrouve accusé pour meurtre, son monde utopiq...