Chapitre 20

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Chapitre 20

Présent

17 juillet 2019
Bradford, Royaume-Uni

Un bruit sourd me réveilla en sursaut. Puis plusieurs hurlements.

Que se passe-t-il ?

Je sortis à la hâte du lit, l'esprit encore embrumé.

Je ne compris pas de suite où je me trouvais. Cette chambre, je ne la connaissais pas.

Merde, où suis-je ?

Le mur gris face à moi détonait parmi les autres qui étaient blancs. Cette pièce n'avait pas l'air d'avoir été occupée depuis un bon moment. Aucun objet personnel ne décorait les supports.

Il me fallut un instant pour que les souvenirs de la veille me reviennent brusquement en tête. Je pris une profonde inspiration en comprenant que nous avions bien quitté Birmingham. Les yeux clos, je me concentrai pour ne pas paniquer, faisant de mon mieux pour contrôler mes respirations.

Mon regard se dirigea vers la porte lorsque de nouveaux cris suivis de pas de course retentirent.

C'était peut-être Andrew ?

En rentrant de son travail, il remarquerait que nous avions disparu. Il ferait bien quelque chose.

Un violent sursaut me prit quand la porte s'ouvrit à la volée. Dévoilant une personne.

Mais pas n'importe laquelle.

Mon souffle se rompit et mes yeux s'écarquillèrent. Les long cheveux ondulés et flamboyant de la femme entouraient son beau visage. Lorsque j'observais ce dernier, je remarquais son menton trembler. Elle mordit sa lèvre inférieure. Peu à peu, ses yeux verts se remplirent d'eau salée.

Elle fit un pas vers moi, hésitante, avant de se décider en se ruant dans mes bras. Je ne lui rendis pas son étreinte, trop choquée de la retrouver.

— Tu m'as tellement manqué, ma belle !

J'entendis un tremblement dans sa voix. Elle pleurait sur mon épaule. Je fermai les yeux face à ce contact réconfortant, les bras toujours pendu le long du corps.

Un soupir de soulagement s'échappa de mes lèvres. J'avais l'impression de retrouver une petite flamme au milieu d'une nuit noire.

— Je ne pensais pas te revoir un jour, Heaven... Je suis si heureuse que tu sois ici ! soupira-t-elle.

Elle s'éloigna au bout de plusieurs minutes lorsqu'on entendit quelqu'un se plaindre.

— Non, allez, rentre dans ta chambre. Quoi ? Pourquoi tu pleures putain ?! Mais ne dis pas ça, je ne t'ai pas touché ! S'agaça la voix.

En entendant les pleurs de mon petit ange, je quittais la chambre. Quand je vis un inconnu tenter de le forcer à rentrer dans la pièce, je m'interposai.

— Eh oh, tu fais quoi là ?! Il n'a pas envie, tu le vois bien, non ? Alors pourquoi tu insistes ? Dégage de là, crachai-je.

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