Chapitre 5

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Présent

22 juin 2019
Birmingham, Royaume-Uni

4 heures après le procès

La vanne d'eau chaude ouverte à fond, je n'entendis pas la porte d'entrée claquer. Ma peau devait me détester. Je bouillais littéralement. Cependant, mon esprit avait quitté ce corps à la seconde où je l'avais revu. Mon cerveau me martelait de questions.

C'était impossible. Ses yeux verts, ses sourcils noirs épais et ses lèvres rosies lui ressemblaient tellement. Tout portait à croire que c'était bien lui. Je venais de revoir Casey Williams en chair et en os, accusé pour meurtre.

Je sortis soudainement de mes profondes pensées en sursaut, lorsque je sentis deux mains sur ma taille, me rapprochant d'un torse. Ses deux lèvres chaudes déposèrent des petits baisers sur ma nuque. Je penchai la tête sur le côté quand il s'aventura près de mon oreille. Il m'embrassa le lobe puis le mordilla, m'arrachant un soupir de bonheur. Un fin sourire se dessina sur mon visage, il connaissait bien mes points sensibles.

Je me retournai et levai le visage afin de pouvoir le regarder dans les yeux. Ses iris gris me sondèrent plusieurs secondes avant de dévier sur ma bouche. Je souris et me redressai sur la pointe des pieds, nos lèvres se frôlèrent pendant un instant puis il plaqua les siennes aux miennes. Nos yeux se fermèrent aussitôt afin d'apprécier davantage l'action.

Nos bouches jouaient entre elles. Dansaient. Se cherchaient. Mes mains caressèrent son dos musclé puis l'obligèrent davantage à rapprocher son corps nu contre le mien. Nos hanches qui étaient collées l'une contre l'autre, ondulaient en cœur. Ses mains douces cajolaient mon dos jusqu'à la naissance de mes fesses.

Il continua peu à peu sa route jusqu'à pouvoir me soulever, d'un seul coup. Un hoquet de surprise franchit ma gorge. J'enroulai mes jambes autour de sa taille. Nos bouches, qui venaient de se décoller afin de pouvoir reprendre nos souffles, s'écrasèrent à nouveau l'une contre l'autre. Sa barbe de quelques jours me piquait, mais je m'en moquais pas mal. Il mordilla à plusieurs reprises ma lèvre inférieure. Nos langues se cherchaient, se titillaient.

— Connard !

Ma voix venait de résonner à travers la pièce. Il me regarda fier, un grand sourire sur les lèvres tandis que je tremblais de tout mon corps. Les yeux écarquillés, je le fixais incrédule. Il venait d'actionner la vanne d'eau froide. Nos corps nus se trouvaient sous l'eau glacée. Toujours, accrochée contre lui, je ne parvenais pas à me dégager de là, ni à augmenter la température.

— Mais pourquoi tu fais ça ?! Demandai-je d'une voix montée d'une octave.

— Il fallait faire baisser la température, ça devenait un peu trop chaud. Si je n'avais pas arrêté, je serais en toi à l'heure qu'il est.

— Mais pourquoi tu t'es arrêté ! Questionnai-je frustrée.

Son sourcil brun se souleva. Ses yeux nuageux plongèrent dans les miens quelques instants puis il esquissa un sourire, pas peu fier. Il tendit sa main afin d'arrêter l'eau.

Madame Turner, je vous prie de bien vouloir excuser votre pauvre mari. Toutefois, il voulait simplement savoir comment s'était passée votre journée, mais la tournure des événements lui à échappé, répliqua-t-il d'une voix professionnelle.

Monsieur Turner, ma journée a été catastrophique. Alors, lorsque j'ai vu apparaître mon mari, j'ai voulu me changer les idées. Est-ce mal ?

— Prenez-vous votre mari pour votre chose ?

Oui

Il s'esclaffa en prenant une serviette. Je ne pus retenir plus longtemps mon sérieux. Andrew parvenait à me faire oublier tous mes problèmes. C'était l'une des choses que j'admirais le plus chez lui. Son sourire et son rire étaient communicatifs. Il me tendit une serviette bleue dont je me saisis puis l'entourait autour de mon corps. Il fit de même sur sa taille.

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