Paradis de Mensonges

Chapitre 32

Chapitre 32

Il y a 9 ans

25 juillet 2010
Brixton, Londres.

Casey me jaugea de haut en bas se demandant sûrement si je n'avais rien pris d'illégal. Lorsque son regard rencontra définitivement le mien, nous restâmes quelques secondes à nous observer.

Il esquissa finalement un sourire joueur et attrapa la main que je lui tendais. Nous nous dirigeâmes vers l'extérieur, sans un regard en arrière, d'un pas pressé.

En vitesse, il sortit l'équipement et enfourcha sa moto. Je le rejoignis dernière.

Le trajet, de seulement quelques minutes normalement, me parut durer des heures.

Toutefois, quand la porte se referma et que le brun s'appuya contre cette dernière, en soupirant les yeux fermés, je me rendis compte de la situation.

À tes risques et périls...

Aujourd'hui, même June n'était pas présente, elle était sortie ce matin avec un ami.

Lorsqu'il ouvrit ses paupières, nos regards s'accrochèrent l'un à l'autre.

Il se décolla du mur et fit très lentement quelques pas vers moi. De mon côté, je restai immobile, ne sachant pas ce qu'il voulait vraiment.

Et toi Heaven, tu sais ce que tu veux ?

Je pris alors la parole à la fois pour répondre à ma propre question et pour lui indiquer mes intentions.

— Que veux-tu entre nous, Casey ? Je préfère être certaine de tes intentions avant de tenter quoi que ce soit avec toi.

Il se frotta distraitement le menton avant de rétorquer.

— Je ne sais pas ce que tu veux entendre Heaven.

— Dis-moi ce que tu veux, ordonnai-je.

Il commençait à m'agacer à toujours tourner autour du pot. Alors, il opina, avant de s'approcher de moi en répondant à ma question.

— Je suis désolé, je ne veux rien de sérieux, avoua-t-il.

— Pourquoi tu t'excuses ? Qui te dit que je veux quelque chose de sérieux avec toi Casey ? Je veux quelque chose et toi aussi, mais on n'est pas obligé d'être « un couple ».

Il s'arrêta lorsqu'il fut à ma hauteur. Je dus lever la tête pour le regarder. Ma respiration était saccadée et je ne savais pas pourquoi.

— Alors, ça ne te dérange pas si je fais ça ? Demanda-t-il en posant le dos de sa main contre mon épaule.

Il commença à caresser lentement ma peau couverte du tissu. Une étrange sensation parcourut mon échine.

— Ou ça ?

Sa seconde main se posa sur ma hanche et me força à me rapprocher davantage de son torse. Pendant ce temps, sa copine traça un chemin jusqu'à mes lèvres.

Lorsque je déglutis, ses yeux suivirent le mouvement de ma gorge avec envie.

Il rapprocha alors son visage dans mon cou. Lorsqu'il déposa un baiser, je fermai les yeux et laissai partir ma tête en arrière.

Je savais que ce que nous étions en train de faire changerait notre relation à jamais. Pourtant aucun de nous deux ne se décida à freiner nos ardeurs. Son torse contre le mien émanait une douce chaleur et j'avais envie de retirer les tissus qui nous séparaient pour me réchauffer intensément.