Chapitre 22

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Daulgue papillonnat un moment des yeux. Il se sentait enveloppé d'une douce chaleur. Tout était moelleux autour de lui. Il voulut bouger mais une encombrante douleur lui prit tout le bas du dos. Il se remémora les événements d' hier soir ... et en rougit. Il sentit quelque chose bouger dans son dos. Il ne s'en était pas rendu compte, mais la chaleur qui envahissait son corps venait de celui d'Hiska, encore tout blotti contre lui. Son bras entourant son torse et même l'une de ses jambe posé sur les siennes. Daulgue avait la désagréable sensation d'être l'un de ses nounours géant étranglé dans les bras d'une petite fille... Sauf que la petite fille en question était aussi grande que lui, et, à en croire ses reins, n'avait pas la douceur propre qui incombe aux fillettes. Il sentait son souffle dans son cou et n'osait bouger plus de peur de le réveiller. Mais il sentait aussi autre chose. Bien plus au sud. Quelque chose qui n'arrangea en rien la couleur pivoine de son teint.

-Salut...
Il eut un léger sursaut, il ne s'attendait pas à entendre sa voix.

-Sa..salut ...

-Est ce que ... tu vas bien ?

-Oui impeccable !

Daulgue trouvais ça gênant de se parler comme sa blotti l'un contre l'autre ...

-C'est vrai ? Demanda Hiska d'un ton plutôt étonné.

-Bien sûr. Pourquoi je mentirai ? Répondit Daulgue d'une voix qui se voulait assuré mais qui l'était mal.

-Mmh ... si tu n'as pas mal ... tu n'as rien contre le fait qu'on recommence alors ! Et liant les gestes à la parole, il saisit les hanches de Daulgue et les rapprocha de son bassin où sa fantastique gaule du matin ne cessait de s'endurcir. Il commença à baisser le caleçon de Daulgue, mais celui-ci, dans un réflexe, saisit son poignet pour l'empêcher d'achever son mouvement. Ils restèrent comme ça une seconde. Daulgue se mordit la lèvre inférieure. Merde. Grillé. Hiska le rhabilla et s'éloigna un peu de lui.

-T'as mal ?

-Oui... un peu ...

-Mmh.. et pourquoi ducoup tu voulais pas me le dire ?

-Je sais pas. J'ai répondu ça comme ça. Je voulais pas que tu t'en veuille et que tu te remettes à faire le mec hyper prévenant, que tu t'excuses encore une fois en chialant.

Hiska retient ses larmes de monter. et pour se faire il devient très piquant.

-Le mec qui chiale il t'as tellement bien bourré le cul que tu n'arrêtait pas de répéter que tu aimais sa bite... c'est gentil de vouloir me protéger mais rappelle toi bien que de nous deux je ne suis pas le plus pathétique.

Silence choqué.
-Et en quoi c'est un putain de mal d'être prévenant ? Rajouta t'il.

-C'est juste que ... je sais pas mais sur le terrain de basket on était d'accord que y avait pas de sentiments entre nous et là tu te comporte comme un petit copain et ça me fait flipper.

Daulgue regrettait d'avoir amené la discussion sur ce sujet là. Mais c'est quelque chose qui l'avait tourmenté hier lorsqu'il cherchait le sommeil alors qu'à côté de lui Hiska rêvait, le sourire au lèvres.

-Je comprends pas. T'aurais préféré que je fasse seulement comme j'ai envie ? Te baiser sans considération puis te laisser là. Te voir comme un trou à foutre ? Bha désolé c'est pas possible parce que si tu te souviens on est amis. Donc te faire du mal ou t'utiliser c'est pas vraiment mon objectif en fait... Là pour le coup je te trouve vraiment débile.


-J'aurai juste préféré ne pas avoir de doutes sur tes intentions. Et je t'avoue que les longs baisers et le fait de dormir en cuillère bha ça aide pas !


-Ho mais si tu veux que je ne te prennes pas en considération y a pas de problème Daulgue, mais a mon avis tu vas le regretter.


Il se releva avec hâte, et avec une aisance surprenante ainsi qu'une efficace clef de bras il maintient Daulgue la fasse contre le matelas. Il entreprit ensuite de lui retirer son caleçon, et tout en le sentant glisser le long de ses jambes, Daulgue fût pris de panique. Non, Hiska ne ferai jamais ça, Hiska ne ferai jamais ça.

-Hiska arrête !

-Non. Tu veux la preuve que je ne t'aime pas, tu vas l'avoir.


Daulgue sentit son cœur s'arrêter un instant, quand celui-ci se remit à battre lui, commença à se débattre furieusement. Mais avec son bras tiré douloureusement dans son dos et les jambes d'Hiska sur les siennes l'empechaient de bouger. Il ne parvenait pas à parler, pas à crier, il n'arrivait pas à croire ce qui allait se passer. Il ferma fort les yeux, et sans qu'il n'y puisse rien il sentit son corps secoué de sanglots. Il attendit que ça commence, qu'Hiska fasse cette chose qu'il pensait que jamais il ne pourrait faire. Mais rien, rien ne vint. Hiska soupira, il lâcha le bras de Daulgue mais s'assit sur lui pour l'empêcher de bouger encore quelques minutes.

-Comment tu as pu croire que j'allais faire quelque chose comme ça ? Même en étant en colère tu sais bien que jamais j'aurais fait ça. Je suis pas un salaud Daulgue ! Je suis profondément gentil, j'ai toujours été comme ça. Désolé si je t'ai fais penser que y avait plus pour moi mais ce n'était que ça, de la gentillesse. On aurait rien fais si tu avais ete trop stressé donc je me suis comporté de façon bienveillante pour te rassurer. Ça s'arrête là. Tu crois que tu es le seul à avoir fait un sacrifice la nuit dernière? Pour moi aussi c'était ma première fois ! Moi aussi j'aurais préféré le faire avec quelqu'un dont je suis amoureux. Ça n'a pas été le cas. Mais ne te persuade pas que je t'aime parce que c'est faux. Tu cherche des problèmes où y en a pas. La vérité je pense que tu regrettes de l'avoir fait avec moi c'est ça ?

Daulgue ne répondit rien.
Hiska descendit du lit et le fixa alors qu'il se redressait. Il vit à quel point il fuyait son regard, à quel point ses sourcils étaient froncés, sa mine inquiète et ses yeux humides. Lui aussi eu envie de pleurer. Hier était tellement bien pourquoi fallait il qu'il y ait un problème maintenant. Est ce que Daulgue regrettait réellement ce qu'ils avaient fait, pourtant hier soir il semblait vraiment aux anges, à quatre cents pieds d'altitude même. Alors pourquoi était- il si violent ce matin?

-S'il te plait Daulgue ... dis quelque chose...


Le dénommé releva son visage vers lui et, chose vraiment rare de la part de Daulgue, se mit à pleurer, silencieusement les larmes coulaient sur ses joues.

-Je suis perdu...

-Comment ça ? Hiska voulu se rapprocher pour consoler Daulgue mais celui-ci eu un vif mouvement de recule. Hiska fut choqué.

-Daulgue .. est-ce que tu as peur de moi ? On sentait dans sa voix que lui aussi commençait à pleurer.

-Oui.


Là, il fondit vraiment en larmes. Mais qu'est ce qui était en train de se passer pourquoi tout s'écroulait comme ça .

-Mais j'ai peur de moi aussi, de ce que je suis prêt à te laisser me faire... tout est allé tellement vite, et c'est ma faute aussi mais oui ça me fait peur et je suis vraiment perdu...

-Vas t'en.

Hiska était très sérieux. Il n'avait plus la force de discuter. Il n'arrivait pas à comprendre, Daulgue se contredisais d'un jour à l'autre. Et tous ses mots étaient comme des poignards. Il ne voulait plus l'entendre. Il voulait qu'il parte. Il le regarda ramasser ses affaires, la tête basse et disparaître derrière la porte. Hiska attendit là debout quelques secondes. Lorsqu'il entendit sa porte d'entrée se refermer, il s'écroula en sanglot sur son lit. Pourquoi rien n'était simple.

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Bon, vous comprenez sûrement pourquoi j'ai eu du mal à finir d'ecrire et publier ce chapitre ... je savais qu'il n'allait pas vous plaire ... mais ... patience, la haine est aussi un puissant aphrodisiaques ...

Je t'Aime Salope Où les histoires vivent. Découvrez maintenant