Je t'Aime Salope

Chapitre 23

Daulgue sentit là où les larmes avaient coulé tellement le froid dehors était saisissant. Il fallait vraiment qu'il apprenne à fermer sa gueule. Pourquoi il avait dis tout ça à Hiska… pourquoi sa réponse, qui était censée le rassurer, ce " je ne t'aime pas, ce n'était que de la gentillesse", formait dans sa gorge une telle boule. Peut être que … non il se refusait à réfléchir à ça. Hier soir il avait fait une connerie, une pulsions d'ados et ça finirai par passer, il n'avait aucun foutu sentiments pour Hiska. Il aimait sa bite voilà tout. Et la façon qu'il a de le toucher et de l'embrasser... Mais ça s'arrête là. Ce n'est qu'une attraction sexuelle. Ça passera. Il ralluma son telephone qu'il ne se souvenait pas avoir éteint. Vingt trois appelle manqué de sa mère. Daulgue fronça les sourcils. Ça c'était inhabituel comme comportement, sa mère ne l'appelait jamais. Tout de suite il sû qu'il y avait un problème. Il se mit à courir à toute allure, craignant le pire. Sa sœur renversée par une voiture, ou le sous marin de son père coulé aux fond des eaux…
Il arriva vite devant chez lui et entra en toute hâte. Dand la cuisine, deux agents en uniforme et sa mère assise en pleurs. Elle releva le visage vers lui. Elle avait d'immense cernes et paraissait dix ans de plus que son âge. Son visage prit un air furieux. 

-TOUTE LA NUIT J'AI ESSAYÉ DE TE JOINDRE ! 

-Que se passe t'il … ? Demanda Daulgue, mortifié. 

-C'est ton petit frère… il … il… 

Le monde s'écroula sous ses pieds. Non.. pas ça… pas son petit frere … 

-Il .. il a disparu … hier aux feux d'artifice … je l'ai perdu dans la foule je l'ai cherché toute la nuit … 

Elle s'écroula en sanglot. 

-Nous allons organiser une battue près du lac, dans les bois et dans le village, on finira par le retrouver. Annonça l'un des agents. Vous devriez rester ici au cas où, on ne sait jamais,  il retrouve le chemin … 

Daulgue doutait vraiment qu'un enfant de même pas trois ans, et son frère qui plus est, retrouverait son chemin de lui-même. 
Il fit asseoir sa mère et s'accroupit devant elle. 

-Reste là. Je te promets qu'on va le retrouver. Je ne reviendrai pas à la maison sans lui. 

Daulgue suivit les policiers dehors mais leurs faucha rapidement compagnie pour aller près du lac. La peur au ventre. 

Il courrait à en perdre haleine depuis des heures. Arrivé au lac il avait entreprit d'en faire le tour et de scruter l'eau et les bords de la berge. C'est de ça dont il avait le plus peur. Le retrouver noyé. Mais il eut beau faire tout le tour, et regarder partout, il ne le trouva heureusement pas. Lorsqu'il retourna près des gradins d'où avait ete regarder les feux d'artifices, il fit face à une foule immense, la quasi-totalité du village en somme, qui écoutait les instructions des policiers pour commencer les recherches. Daulgue était encore plus touché qu'il y avait tous ces camarades de classe, même ceux à qui il ne parlait qu'à peine. Et bien sûr, il y avait Hiska, là debout, en première ligne. Le mine inquiète et le regard déterminé. La foule se scinda en plusieurs groupes et chacun de ses groupes allant dans des directions opposés pour couvrire le plus de terraîn possible. Daulgue se joignit a celui qui partait en direction de la forêt. Il aurait pu rejoindre Hiska mais il n'en fit rien. Il ne voulait que rien ne le détourne, ne serait- ce qu'une seconde, de ses recherches pour retrouver son frère. Dans tout le village et sa campagne environnante, on entendais que les innombrables échos de ce prénom, crié sans relâche . 

-ÉTIENNE !! 
Hiska criait à  s'en perdre la voix. Même pas une heure après que Daulgue soit sorti de chez lui, son patron l'avait appelé pour prévenir qu'il cherchait des volontaire pour retrouver Etienne. Tout de suite, et sans une seconde d'hésitation, il s'était rendu au point de rassemblement et avait prévenu toutes l'équipe de basket qui s'étaient chargés de ramener tout le reste de l'école. Il ne voulait même pas imaginer dans quel état était Daulgue … et sa pauvre mère… elle devait mourir d'angoisse la connaissant. 

-ÉTIENNE !!!  

Il s'époumonait lorsqu'il entendit un léger bruit. Comme un frottement sous ses pieds. Il se dit que c'était quelqu'un de son groupe derrière lui mais le bruit recommença. Comme un grattement . Hiska baissa les yeux. La trappe en fer de lzur passage secret. Il se pencha au-dessus d'elle et tandis l'oreille. Oui le frottement venait bien de là. Des rats ou un animal errant sans doute. Mais pour être bien sûr Hiska demanda; 

-ETIENNE ? 

On frappa sur la trappe. Deux fois. Ces yeux s'écarquillèrent. Et il s'empressa de la soulever. Là, recroquevillé, les yeux plein de larmes, cette petite bouille qu'il connaissait bien. 

-Skaa… v'en m'chercher. Sanglota t'il. 

-J'arrive, ne bouge surtout pas ! 

il descendit dans le trou et lorsqu'il fut en face de l'enfant il le serra dans ses bras. Trop soulagé. Il l'avait retrouvé. Il voulait prévenir Daulgue, immédiatement. Mettre fin à son  supplice, à cette angoisse insoutenable. Mais avant ça il devait penser à Etienne et à le sortir de ce trou humide au plus vite. 

-Dis bonhomme tu n'as rien ? 

-Ma jambe !! Pleura t'il en crispant le poing dessus. Elle me fait t'es t'es mal et elle marche plus et j'ai v'aiment f'oid … 

Hiska touche à peine ladite jambe et vu la réaction du petit, elle était bien casser.. 

-Etienne, je vais te porter, te soulever au- dessus de ma tête et te remonter la haut et après je te rejoins, il va falloir être très courageux parce que ça va te faire mal à la jambe mais tu vas très vite retrouver ton frère et ta maman d'accord. 

l'enfant hocha la tete et Hiska mis son plan à exécution. Il se saisit d'Etienne , un bras sous les jambes l'autre sous les aisselles et le souleva jusqu'à la terre ferme. Au même moment, Hiska vit la trape se refermer, il poussa brusquement Etienne avant que sa tête ne fut écrasé par le morceau de métal, mais il n'eut pas le temps de retirer son poignet. Il entendis un crac, caractéristique d'un os qui se brise, et la douleur l'envahit. Il était totalement coincé. Lorsqu'il commençait à soulever la trappe avec son autre main, la douleur était telle qu'elle lui enlevait toute force. D'un coup pourtant la plaque s'ouvrit, des gens de son équipe avaient vu apparaître l'enfant et la plaque se refermer brutalement. Ils tirèrent Hiska de se trou sombre. Il en fut très reconnaissant. 

-Il a la jambe cassé et je crois qu'il est en hypothermie et déshydraté …

-On appelle le médecin tout de suite ! 

Pendant que le monde s'activait autour d'eux, Hiska s'était assis sur le sol, avait posé la tête d'Etienne sur ses genoux et le rassurait tout en lui caressant les cheveux. 

Quelques minutes plus tard, Daulgue, qu'on avait prévenu, arriva en courant. Il ne freina sa course qu'en se jetant au côté de son frère. Il le détailla rapidement et pleura de soulagement, il le prit dans ses bras. Le petit voulu se redresser mais sa jambe lui tira une grimace de douleur et il reposa sa tête sur le sol. 

-Sa jambe est cassée… le médecin arrive. 

-Où est ce qu'on l'a retrouvé ? 

-Sous la trape du passage pour la vieille église… je sais pas comment il a fait pour arriver là …

-C'est Ska qui m'a retrouvé, il m'a so'ti du trou et bâme ! Y a la trape qui c'est efe'mer mais il m'a poussé et là il a pousser a g'and crri !! 

-Quoi ? Daulgue releva son visage vers celui d'Hiska. C'est toi qui l'a retrouvé ? 

Hiska se contenta de hocher la tête, sans rien dire. Il baissa les yeux une seconde et lorsqu'il les releva Daulgue le regardait de façon très intense, son regard toujours humide des larmes qu'il avait versé. Sa lèvre tremblat un instant.

-Merci … 

Ils restèrent à se regarder un moment avant que Daulgue ne rajoute; 

-C'est quoi cette histoire avec la trappe ? 

Mais avant qu'Hiskz ne puisse répondre, des brancardiers, accompagnés du médecin du village entourèrent l'enfant qu'il emmenère. Bien sûr Daulgue suivit le petit cortège jusqu'à l'ambulance dans laquelle il monta. Hiska s'était éloignés pour laisser agir le médecin. Etienne était entre de bonnes mains. Son poignet lui attendrait volontiers demain .