Chapitre 9

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Le vent balayait ses joues rosies par le froid de ce dernier. Emmitouflé dans une écharpe rouge, des écouteurs plantés dans ses oreilles, Daulgue avançait à pas rapides, mais tremblant de fatigue. Il n'avait encore pas eu un sommeil très réparateur, il avait passé sa nuit à regarder différents podcast,vines, futurama ou autre épisode de Malcom pour tenter de ne pas réellement réfléchir. Lui qui adorait juste rouiller et penser pendant des heures ne s'était plus adonné à cette activité depuis...depuis cette histoire avec Hiska. D'ailleurs si il marchait si vite de bon matin c'est qu'il était parti plus tard, à la limite du retard pour être sûr de ne pas le croiser sur la route. Son image le troublait trop. Non, il ne fallait pas penser. Mais c'était impossible, la route que foulait ses pieds, il l'avait fait avec Hiska des centaines de fois, tout le chemin pour aller au lycée était plein de lui, comme sa chambre, où ils avaient passé des heures à jouer, comme sa cuisine, sa maison entière, le stade, le terrain de basket de leurs quartier, jusqu'à sa mère qui lui demandait des nouvelles de lui le voyant venir moins souvent. C'était d'autant plus impossible de ne pas penser à lui qu'il devait constamment surveiller ce que disait son petit frère, s'il caftait, il était mort. Parce que ce qu'ils s'apprêtaient à faire... et ce qu'ils avaient fait... il renfonça ses écouteurs dans ses oreilles et augmenta le son de ceux ci. Ne pas penser. Impossible encore une fois, Hiska était là, adossé contre le portail du lycée, il avait un pied appuyé contre le portail et vapotait, de grand nuage de vapeur l'entourait, son pantalons étais déchiré, son t-shirt trop large, ces cernes bien présente, au moins autant que celle de Daulgue,mais son visage était plus pâle. Lorsqu'il passèrent prés l'un de l'autre ils firent bien attention de ne pas se regarder, le malaise était si épais qu'ils les empêchaient de respirer. Cette situation ne décru pas de la journée, et même s'ils prenaient grand soin de s'éviter, ils n'arrêtaient pas de se croiser, de se frôler, et chaque instant où leurs yeux se croisaient était comme une décharge électrique, douloureuse et suffocante. La redescente de leur malaise ne se fit qu'après le cours ; lors de leurs entrainement de basket, placé dans des équipes différentes par leurs coach est étant irrémédiablement, même avec le stress et la fatigue qui parcourait leurs membres, les meilleurs de l'équipe, ils finirent par s'affronter, l'un face à l'autre, Daulgue en attaque, immobile, dribblait d'une main à l'autre en passant la balle entre ses jambes en attendant une faille dans la défense d'Hiska. Des sourires carnassiers étaient venu sur leurs visages, secrètement trop heureux de jouer ensemble et de s'affronter, leur corps le montraient sans que leurs âme n'en ai conscience. L'heure était passée, et les autres membres de l'équipe étaient partis se changer, bien trop pressé de rentrer chez eux, inconscient que sur le terrain, se livrait une bataille acharnée. Pas de l'un contre l'autre, mais chacun face à son propre esprit qu'il essayait d'oublier. Seule la balle comptait. Dans cette position ils s'observaient, leurs corps trempé de sueur, leurs tenues laissent apparaître leurs bras musclés. Même avec toute la bonne volonté du monde, Hiska détourna une demi secondes ses yeux de la balle, il crut voir quelques chose entre... Daulgue en profita pour bouger, il fit passer la balle entre les jambes d'un Hiska qui n'eut pas le temps de réagir, il récupéra le ballon, dribbla une demi seconde et Dunka. Toute sa puissance fut mise en avant, tous ses muscles contractés dans l'effort, il avait fait un si grand saut, et maintenant il se tenait accroché au panier, personne encore de leurs années n'avait un jours réussi à faire ça ! Surtout pas à tenir aussi longtemps...

D'une petite voix qui tranchait énormément avec la prouesse physique qu'il venait d'accomplir, Daulgue, honteux murmura ; 

- Hiska.... J'arrive pas à descendre...

- T'es sérieux là ?

- Je .. j'ai le vertige...

- PUTAIN ! Mais déjà pourquoi tu es resté accroché au panier imbécile !

Je t'Aime Salope Où les histoires vivent. Découvrez maintenant